Physiopathologie Chapitre IV (Le Gallais) (1/10)
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RECHERCHE ET PATHOLOGIES CARDIOVASCULAIRES
Rappel : Pathologie Cardiovasculaire
A. Nature
Le terme de pathologie cardiovasculaire regroupe les coronaropathies et les myocardiopathies.
Ce sont des maladies de l’organisme : tout signe coronarien doit être un signe.
1) Coronaropathie
La coronaropathie est une affection sur les artères coronaires qui provoque des infarctus ou
des angors (douleur violente qui s’arrête).
Ce sont des troubles vasculaires qui proviennent d’une mauvaise perfusion musculaire.
Elle peut être proximale (proche du cœur) ou distale.
Elle peut provoquer des cardiopathies non-immunes.
Il y a infarctus quand la nécrose du myocarde majore le trouble du muscle cardiaque.
A ce moment là, la cardiomyopathie va prédominer. On parle de cardiomyopathie
coronarienne et non auto-immune.
2) Myocardiopathie
La myocardiopathie est une dégénérescence du muscle cardiaque dans sa fonction contractive.
On est en bonne santé puis, la contraction du myocarde est inefficace.
Elle fait souvent suite à des maladies auto-immunes : les anticorps se fixent sur le muscle
cardiaque.
Elle intervient entre 30 et 50 ans.
B. Sévérité
On distingue 2 types de patients :
- Coronariens : ils ont des problèmes de coronaires mais pas de muscle cardiaque.
On les appelle aussi CAD : Coronary Artery Disease.
- Insuffisants Cardiaque ou CHF : Cardiac Hearth Failure.
Quelles sont les différences cliniques :
- Douleur
- Je ne peux plus respirer : dyspnée.
NB : il faut faire la différence entre la dyspnée cardiaque et respiratoire.
Il y a des signes physiques et fonctionnels :
Les signes physiques sont mis en évidence par les yeux ou les mains…
Pour détecter un petit œdème pulmonaire à l’auscultation, quand le patient est insuffisant
cardiaque, il a des râles humides.
NB : il faut faire attention à l’interprétation des médecins.
Examens complémentaires :
- Radio des poumons : vision d’un flou pulmonaire à cause de l’eau.
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- Echographie : elle donne l’indice de fraction d’éjection du ventricule gauche
(FEVG).
La norme est à environ 70% et si c’est < de 45 à 50%, on parle d’insuffisance. Le sujet
coronarien se situe entre les 2.
NB : quand le FEVG est < à 20%, le sujet a besoin d’une transplantation cardiaque.
L’objectif du réentraînement n’est pas d’augmenter la FEVG mais de diminuer la dyspnée
et l’eau contenue dans les poumons.
II. Coût Economique et Réinsertion Professionnelle
Ex : la grippe n’est plus un problème de santé publique grâce aux vaccinations.
A. Coût de l’Insuffisance Cardiaque
Il y a 500 milles cas en France par an et plus de 30 milles décès.
Il existe 2 types de soins :
- Les traitements ambulatoires : le sujet reste chez lui.
Cela entraîne 3 types de frais :
La consultation : au moins une fois tous les 2 mois.
Les examens.
La prise de médicaments.
Cela représente environ 1,1 milliards de francs par an soit 15 %.
- Les hospitalisations : pour environ 10 jours, il faut compter 23 500 francs s’il n’y a
pas d’examens ou d’opérations en plus.
Cela représente environ 6,2 milliards de francs soit 85 %.
Le coût global est de 7,3 milliards de francs par an soit 1 % des dépenses de santé.
NB : le nombre de patients augmente à cause des nouvelles technologies mais comme elles
sont de plus en plus chères, les coûts augmentent chaque année depuis 1992/1993.
B. Coût du Réentraînement et de la Rééducation
Enquête de Monpère : Archives des maladies du cœur et des vaisseaux, tomme 93, n° 7,
juillet 2000.
Pour les personnes ayant fait un infarctus (IDM), 65,2 % ont repris le travail sans
réentraînement contre 85,2 %.
De la même façon pour les personnes ayant subit un pontage, 63,1 % ont repris le travail sans
réentraînement contre 73,2 %.
C’est important pour la reprise du travail de se réentraîner.
Lorsqu’on se réentraîne, on est hospitalisé moins longtemps, on reprend le travail plus vite et
donc on touche moins d’indemnités…
Cela coûte moins cher de se réentraîner.
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On peut réentraîner tous les patients cardiaques sauf contre-indication absolue (aggravation du
cas).
Le plus gênant, ce sont les troubles du rythme cardiaque car on s’expose à la mort subite.
On utilise le réentraînement segmentaire pour diminuer les résistances périphériques : on agit
sur la maladie secondaire pour éviter le déconditionnement périphérique.
C. Réinsertion Professionnelle
Le suivi du patient se fait à 1 an, 3 ans et 7 ans pour établir une courbe actuarielle.
Etude sur 28 patients :
A 1 an, 78,9 % travaillent soit une diminution de 20 %.
A 3 ans, 62,5 % travaillent soit une diminution de 20 %.
A 7 ans, 40,7% travaillent, soit une diminution de 20 %.
Que font ceux qui ne travaillent pas ?
15 % sont en longue maladie ou invalidité.
5 % sont à la retraite 1 an après, 20 % 3 ans après et 40 % 7 ans après.
1,6 % sont décédés après 3 ans et 6,8 % après 7 ans.
NB : A 1,8 %, on considère que l’opération, la prise en charge est maîtrisée.
7 ans après, 10 personnes sont perdues de vue.
La reprise du travail est importante ainsi que le pourcentage de suivi.
Le processus de retraite fondamental se met en place à cause de l’âge ce qui entraîne une
inactivité accentuée à cause du retrait en ville. La vie n’est que du bonus donc on quitte le
groupe de réentraînement.
Le réentraînement est très important même si on ne le fait pas tous les jours.
Schéma du cœur.
D. Facteurs Influençant le Délai de la Reprise du Travail
L’Age
Il y a 3 tranches d’âge : < à 40 ans, entre 41 et 50 ans, de 51 à 60 ans.
En dessous de 40 ans, les problèmes sont souvent plus grave car il y a plus de facteurs de
risques sauf pour les sportifs.
Il n’y a pas de différence significative.
La Localisation de l’Infarctus
Antérieure ou autre mais il n’y a pas de différence significative.
La Désobstruction des Coronaires
La différence n’est pas significative.
Désobstruction par enzyme = thrombose.
Désobstruction par sonde = angioplastie.
L’Evènement Cardiaque en Phase Aiguë
La différence est significative : <0,001.
C’est le seul facteur qui peut influencer le délai de reprise du travail.
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Le Pontage
La différence n’est pas significative.
NB : plus on s’éloigne de l’accident, plus on gagne en espérance de vie.
Les 3 premières minutes et les 6 premières heures sont critiques s’il arrive des évènements.
Après ça, on ne peut plus agir.
Il faut agir le plus vite possible.
III. Exploration
Elle est très importante et permet de faire un diagnostic, elle affirme la maladie et
classe la sévérité.
Elle permet un suivi du patient et de mesure l’efficacité du traitement et du réentraînement.
But :
Il faut passer des techniques invasives aux techniques non invasives.
Pour cela, il faut développer de ces techniques non invasives et les valider.
A. Techniques Invasives
L’Epreuve Hémodynamique (HDM) :
Elle sert à mesurer les cavités cardiaques, de voir les pressions, les valves, les saturations et
les fonctions ventriculaires.
Elle permet de valider une hypothèse d’infarctus grâce à la sonde dans le ventricule.
La Coronarographie :
Elle sert à juger la sévérité de la maladie.
En cas de problème, si la sténose est trop importante, on opère directement et si on ne voit
rien, on fait une coronarographie.
Elle va déceler le taux d’obstruction de l’artère pour juger l’importance de la sténose.
Si elle est < à 70 %, on n’opère pas.
B. Techniques Non-Invasives
L’Echographie :
Elle remplace la coronarographie.
Elle peut aussi remplacer l’examen HDM pour les cavités, les valves, les saturations en
oxygène et les fonctions ventriculaires.
Elle montre les structures du cœur et ses mouvements en temps réel.
C’est une technique en perpétuel développement depuis 1976 aux Etats-Unis et depuis 1980
en France.
1976 : TM, unidimensionnelle.
1980 : Bidimensionnelle.
1985 : Echographie couleur.
Elle permet de mesurer le sens des flux sanguins : le bleu est « normal » et le rouge présente
des troubles.
1990 : Echodoppler.
Il mesure la vitesse des flux sanguins.
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Actuellement : une échographie traditionnelle est une TM, bidimensionnelle et en
couleur.
2000 : Echographie TDI (Tissu Doppler Imaging).
Elle mesure la vitesse de contraction et de décontraction du myocarde.
Elle permet l’étude de la fonction régionale du myocarde.
On étudie la fonction muscle et la fonction pompe.
On mesure la vitesse de contraction de la parois interventriculaire, antérieure ou latérale et
diaphragmatique.
Echo 3D :
Une sonde donne une image virtuelle.
NB : quand un endroit est nécrosé, la région la plus proche est ischémiée, la région proche est
lésée et la région périphérique est saine.
Holter ECG (electrocardiogramme) :
Il mesure la variabilité du rythme sinusal (VRS ou VS)
Quand la VRS diminue, il y a un risque de mort subite.
Quand la VRS augmente, il y a un bon pronostic vital.
De façon générale, les sujets jeunes ont une grande VRS.
En fréquence, pour une grande VRS correspond une haute fréquence donc il risque moins
d’accident.
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