Le recours aux soins est très limité.
Quels sont les enjeux de la prise en charge de la dépression ?
Ce sont l’intrication entre dépression et insertion sociale et professionnelle et aussi la mise en œuvre
simultanée selon quatre axes d’interventions qui sont :
1. Le renforcement de la coopération entre médecins généralistes et psychiatre.
2. L’implication des professionnels relais dans le repérage, l’information et l’orientation.
3. L’information du grand public.
4. La prise en charge spécifique des groupes à risques.
L’association interentreprises de médecine du travail (AMETIF) est une organisation de droit
privé sous le contrôle du Ministère du travail. Elle a pour objet d’éviter toute altération de la snaté par
le travail. Les constats sont les suivants : 10% des salariés sont touchés par la dépression, la santé
mentale est la deuxième cause d’inaptitude au travail, la dépression a des conséquences sur le travail
et inversement, la situation de travail a un impact sur la dépression. Une visite de pré-reprise avec le
médecin du travail est à envisager deux à trois semaines avant la reprise afin d’anticiper les
démarches d’aménagement nécessaires.
En 2005, lors de l’enquête de l’EAAD, les médecins du travail s’estimaient insuffisamment
formés à la dépression. Pour pallier à cette carence, des formations ont été mises en place en 2006
par cette organisation : 36 médecins sur 40 en ont bénéficié. Dans le cadre de ces formations
animées par des psychiatres, l’objectif est de former ces professionnels au repérage et au diagnostic
de la dépression. Suite aux formations, les médecins du travail se disaient très satisfaits.
Un homme, anciennement responsable d’un restaurant et présentant des troubles bipolaires
témoignait après une affection longue durée (ALD) de sa situation.
Des responsables de l’entreprise RENAULT était attendus pour présenter leur programme de
prévention de la dépression, mais ne sont pas présents.
L’évolution des pratiques, la convention AERAS
Intervenant : Dr Martine REVERBERI, médecin conseil en chef de la Caisse Nationale de Prévention
(CNP).
La saga des conventions d’assurabilité
Assurance et Sida : une ancienne convention organisait les conditions d’assurance des emprunteurs
en garantie et au décès seulement des personnes séropositives.
La nouvelle convention Belorgey, signée le 19 septembre 2001, assure toutes les personnes
présentant un risque de santé aggravée. Elle comprend trois volets.
En cas de dépression nerveuse, les risques assurés sont l’Incapacité Temporaire de Travail (ITT),
l’invalidité définitive, etc… L’évaluation de ces risques s’appuie sur un questionnaire de santé ou une
déclaration d’état de santé. La durée de l’arrêt de travail constitue ainsi un indicateur de la
dépression.
La dépression nerveuse : particularités en assurance
Lors de l’entrée dans l’assurance et lors de l’incapacité de travail, une asymétrie des informations
ainsi qu’une rareté des documents sont observés. En effet, la dépression qui est une maladie non
objectivable et qui peut aussi être masquée, permet difficilement d’apprécier le risque.