des plus importantes monnaies. Son développement a été freiné par les USA qui refusent de
voir le dollar remplacé par un instrument monétaire géré par un accord international.
B) Un nouveau système de changes émerge à partir de 1973
1) Une mosaïque de régimes de change
Les Etats doivent prendre en compte dans leur politique économique la détermination de leur
régime de change. La diversité des intérêts nationaux a induit la multiplicité des systèmes de
change. 4 types de possibilités s’ouvrent aux pays :
-le flottement indépendant
-le flottement régulé par le pays seul ou par un groupe de pays
- le rattachement à un panier de monnaies
-le rattachement à une seule monnaie
2) Les changes contrôlés
Actuellement, les monnaies dominantes que sont le dollar, l’euro et le yen ont un taux de
change flexible entre elles, cependant, les banques centrales peuvent quand elles le jugent
nécessaire intervenir sur le marché : il s’agit donc d’un taux de change contrôlé. Beaucoup de
PVD ont préféré rattacher leur monnaie au dollar (la Chine et beaucoup de pays d’Amérique
latine par exemple), d’autres à un panier de monnaies. Dans ce cas, si l’on se réfère au
triangle de Mundell, afin d’assurer la mobilité des capitaux et des changes fixes, les pays
perdent une très grande partie de leur autonomie monétaire.
C) Le système face aux défis de l’avenir
1) La nécessaire collaboration des institutions nationales face aux acteurs
privés
Le développement exponentiel des échanges a entraîné par ailleurs une interdépendance
croissante des économies nationales qui oblige aujourd’hui les pays à coordonner leurs
politiques économiques. Pour l’instant on ne peut cependant que constater l’absence d’action
commune de la Fed et de la BCE, leurs politiques de taux d’intérêts n’étant pas du tout
coordonnées, on assiste à un dérapage du dollar. La BCE ne veut pas sacrifier ses objectifs
intérieurs au maintien de la parité euro-dollar.
2) L’émergence de l’euro et l’endettement américain
Dans le système actuel, le dollar n'est plus la seule monnaie acceptée internationalement,
l’euro et le Yen le sont aussi, bien qu’à un moindre degré. Les Etats-Unis ne peuvent plus
s’endetter autant qu’ils le veulent puisque l’euro pourrait le remplacer comme monnaie
internationale en cas de perte de confiance des investisseurs dans le dollar.
Ainsi, si les banques centrales et les acteurs privés chez qui ont fini par se concentrer les
dollars souhaitent les changer pour acheter non des titres en dollars mais des titres en euro, le
dollar baissera vis-à-vis de l'euro. La compétition entre le dollar et l'euro a donc commencé.
Conclusion : Le SMI a beaucoup évolué depuis 1944, essentiellement pour s’ajuster aux
changements importants intervenus dans la structure des échanges internationaux depuis la fin
de la guerre. Actuellement, une réforme apparaît assez improbable. Si on veut rétablir des
changes fixes, il faudra alors renoncer à l’autonomie des politiques monétaires nationales, ce
qui supposerait un accord au niveau mondial. On voit cependant mal les Etats-Unis accepter
de déléguer cette compétence à une institution internationale, alors qu’ils admettent déjà
difficilement d’abandonner un peu de ce qu'ils considéraient jusqu'ici comme une liberté
absolue : conduire la politique monétaire américaine en fonction des seuls intérêts des Etats-