Abraham Isaac HaCohen Kook (1865-1935)
«Ecoute moi mon peuple, c'est du fond de mon âme, que je vous parle.....de ce sentiment qui
surpasse toutes les autres sensations de la vie, dans lequel je réalise que vous et seulement vous,
constituez toute ma vie... » (Le Rav Kook. Ses Chambres, p181)
Rav Abraham Isaac HaCohen Kook, le premier Rabbin
en chef d'Israël est l'un des personnages les plus
illustres dans l'histoire de la philosophie, de la culture
et de la loi du peuple juif. Ce fut un guide spirituel
remarquable, un penseur brillant et un grand poète et
un des plus importants rabbins de ces dernières
générations.
Mais par dessus tout, le Rav Kook était un éminent
kabbaliste qui a dédié sa vie à inculquer au peuple, le
message de l'unité. De sa hauteur spirituelle, il appelait
tout le peuple Juif à s'unir sur la base d'un
renouvellement du lien spirituel, présent en chacun
d'entre nous et non sur la base d'aspirations matérielles.
La rédemption intérieure du peuple d'Israël, à savoir
l’union naturelle de tous ses membres, était aux yeux
du Rav Kook, une condition préalable à l'instauration
de l'Etat d'Israël. Il ne cessait de déclarer que le Salut
du pays ne pouvait venir que d'un lien intérieur puissant entre nous et que seul la mise en pratique
de la sagesse de la Kabbale pouvait rendre ce lien possible. A cet égard, il écrivit: «les secrets de la
Torah apportent la rédemption et ramène le peuple d'Israël à sa terre» (Orot, p95)
Se réveiller et s’unir
«Tout notre travail consiste uniquement à réunir les différentes sectes juives et à aplanir les
divisions déjà présentes entre nous» (Igrot, part 4, p.104)
Lorsqu'en 1903, le Rav Kook immigra en Israël, l'implantation juive était divisée et séparée.
Chaque secte essayait de garder jalousement l'héritage de son pays d'origine et refusait de se joindre
les unes aux autres. Le Rav Kook était en désaccord avec cette dure atmosphère qui prévalait parmi
les Juifs de cette époque et il s'était chargé d'une mission pratiquement impossible: unir la nation
sous une idée et une volonté uniques.
Ses perceptions spirituelles lui permirent de déterminer que bien que le retour sur la terre d’Israël
mettait un terme à notre exil extérieur, il n'en achevait pas pour autant notre exil intérieur qui se
manifestait par notre séparation, et était la racine de tous nos problèmes. Il tenta donc, de susciter en
nous le retour au degré spirituel que nous avions avant la destruction du premier Temple, un degré
où nous exprimions l'amour et l'unité.
Plus d'une fois, il déclara que l’union était le secret de la puissance de la nation israélienne et que
l'unité et la spiritualité étaient littéralement une seule et même chose. Il écrivit que si nous étions
unis, nous retournerions au degré spirituel, à nos racines et que nous vivrions en paix et sereinement