Master Professionnel CIS jean-Pierre Fourno
Les Méthodes magnétiques
Introduction
Les méthodes magnétiques sont celles que l'on emploie en géophysique appliquée depuis le plus longtemps et
elles demeurent les premières parmi les autres techniques géophysiques à être employées dans l'exploration
minérale et souvent dans l'exploration pétrolifère. Les méthodes magnétiques sont de beaucoup les moins
coûteuses, les plus rapides et les plus faciles à opérer au point de vue instrumental. Cependant, l'aimantation est
une des propriétés physiques les plus complexes que le géophysicien puisse étudier dans les roches. La source
magnétique dont l'effet est mesuré en surface peut être localisée à une très grande profondeur. En vertu de leurs
propriétés magnétiques, certains minéraux tels la magnétite, l'ilménite, la pyrrhotine, etc... produisent des
perturbations locales dans le champ magnétique terrestre. En plus de leur emploi dans la recherche de tels
minéraux, les méthodes magnétiques sont utilisées indirectement comme un outil dans la cartographie
géologique, pour la localisation de structures géologiques favorables dans l'exploration du pétrole etc.
Types de magnétisation des roches
La magnétisation est la force d'attraction ou de répulsion qui s'exerce entre deux corps magnétiques.
L'aimantation des roches est due en partie à leur induction dans le champ magnétique terrestre et en partie à leur
magnétisation rémanente. La rémanence est la persistance de l'aimantation dans l'état de la matière qui a été
soumise à l'action d'un champ magnétique. L'intensité et l'orientation de la partie induite dépend du champ
magnétique ambiant et de la susceptibilité des roches tandis que l'intensité et l'orientation de la partie rémanente
est fonction de l'histoire géologique des roches. L'aimantation induite a une direction parallèle au champ
magnétique ambiant et son intensité est proportionnelle à celle du champ ambiant ; la constante de
proportionnalité s'appelle la susceptibilité magnétique.
Si un long solénoïde de n tours par unité de longueur, est parcouru par un courant I, le champ magnétique total H
ou l'intensité magnétique à l'intérieur du solénoïde est donné par la formule H= n*I ou I est en ampères, n en
nombre de tours/m, H = Ampères/m.
L'intensité magnétique H dans le vide produit une induction magnétique ou une densité de flux magnétique telle
que B = o H où B = Webers/m ; alors, si le vide est remplacé par un milieu matériel, ce milieu s'aimante par
induction, cette aimantation est caractérisée par le moment magnétique M, l'induction magnétique est alors:
B = oH + M=H
Susceptibilité volumétrique
L'intensité de la magnétisation I induite dans les substances isotropes due à un champ magnétisant H se définit
par la formule I = KH où K, la susceptibilité volumétrique est une constante pour un matériau homogène donné.
Il existe trois catégories de susceptibilité volumétrique soit, diamagnétique, paramagnétique et ferromagnétique.
Cette dernière catégorie peut être subdivisée en ferromagnétique proprement dite, ferrimagnétique et
antiferromagnétique.
Diamagnétisme
Le diamagnétisme prend son origine dans le mouvement orbital de l'électron autour du noyau et dans son
mouvement intrinsèque de spin.
En l'absence du champ terrestre, un atome possédant un nombre pair d'électrons n'a pas de moment angulaire
total ou de spin car les moments des électrons s'opposent l'un à l'autre (Principe de Pauli).