Argile

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Argile
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Pour les articles homonymes, voir Argile (homonymie).
Argile en Estonie
L'argile (nom féminin) est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux
spécifiques, silicates en général d'aluminium plus ou moins hydratés, qui présentent une
structure feuilletée (phyllosilicates) qui explique leur plasticité, ou bien une structure fibreuse
(sépiolite et palygorskite) qui explique leurs qualités d'absorption.
On les classe en trois grandes familles selon l'épaisseur des feuillets (0,7 ou 1 ou 1,4 nm), qui
correspondent à un nombre de couches d'oxydes tétraédriques (Si) et octaèdriques (Al, Ni,
Mg, Fe2+, Fe3+, Mn, Na, K, ...).
L'interstice entre feuillets peut contenir de l'eau ainsi que des ions. Il en résulte des variations
de la distance entre feuillets, et donc des variations dimensionnelles macroscopiques de
l'argile quand elle s'hydrate (dilatation) ou s'assèche (contraction pouvant provoquer des
fissures)
Les minéraux les plus communs dans les argiles sont :
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la kaolinite (0,7 nm) (notamment dans le kaolin, en anglais, China clay : « argile de
Chine »), de formule Si2O5Al2(OH)4 est blanchâtre, pâteuse et grasse ; on l'utilise en
céramique et pas seulement dans la fabrication de la porcelaine (gisement historique,
maintenant épuisé, dans la région de Limoges) ;
Les minéraux du groupe de la halloysite sont composés par le même feuillet que la
kaolinite mais leur empilement est désordonné, avec translations aléatoires dans les
deux directions a et b. Il existe deux formes d’halloysite :
o déshydratée, avec la même formule chimique que la kaolinite et épaisseur
proche de celle de la kaolinite : 0,72 nm ;
o hydratée, dont l’épaisseur est environ 0,1 nm, qui correspond à celle de la
kaolinite plus une couche d’eau (0,29 nm) ;
la montmorillonite, dont une forme, qui a pour formule Si4O10Al5/3Mg1/3Na1/3(OH)2,
est connue sous l'appellation de terre de Sommière utilisée comme détachant ou
comme bentonite employée en génie civil en raison de ses propriétés colloïdales
(plastifiant dans les mortiers). À la différence de l’halloysite, plusieurs couches d’eau
peuvent prendre place entre deux feuillets de montmorillonite et par conséquent la
séparation entre deux feuillets peut aller de 0,96 nm à la séparation complète ;
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l'illite, (1 nm) de formule KAl2(AlSi3O10)(OH)2 est la plus répandue, c'est elle qui sert
à la fabrication des objets en terre cuite. La structure des illites est proche de celle des
micas mais en diffère par le degré de substitution Si/Al (inférieur dans l’illite), la
présence de potassium (inférieure dans l’illite) et pour un certain degré de désordre
dans l’empilement des feuillets.
les vermiculites (environ 1,4 nm, comme les chlorites, qui baisse à 1 nm suite à
réchauffement). Le feuillet a une composition proche du talc ; toutefois, dans le talc il
est neutre, tandis que dans les vermiculites il possède une charge négative, comme
dans les chlorites. Cette charge négative est compensée par des ions magnésium
hydratés placés entre les feuillets. L’eau d’hydratation des ions magnésium dans la
région interfoliaire est éliminée par réchauffement, ce qu’explique la diminution de la
période.
À noter que ces minéraux ne se rencontrent pas isolément, mais dans des roches composées
d'un mélange de minéraux typiques des argiles et d'autres minéraux ou matériaux associés
(sable, oxyde de fer, calcaire, débris végétaux).
En géotechnique, où l'on s'intéresse avant tout au comportement mécanique des sols, on
désigne par argile les matériaux de granulométrie inférieure à 2 micromètres (entre 2 et 50
µm, on parle de limon).
Les terres argileuses sont composées d'éléments très fins, provenant de la dégradation
mécanique et chimique de roches préexistantes (en particulier les micas et les feldspaths). On
trouve les bancs d'argile dans les sédiments déposés par l'érosion des eaux depuis l'ère
Tertiaire, au pied des montagnes et dans les grandes vallées fluviales
Les langues berbères (tamazight) forment un groupe de langues afro-asiatiques dérivées du
berbère ancien, séparé en deux branches : langues berbères du Nord et du Sud. Ces langues
sont présentes depuis le Maroc jusqu'à l'Égypte, en passant par l'Algérie, la Tunisie, le Niger
et le Mali1. On dénombre une trentaine de variétés. Le berbère possède son propre système
d'écriture, celui que les Touaregs ont conservé : le tifinagh2.
Les langues berbères ont assimilé plusieurs emprunts : à l'hébreu, au phénicien, au latin, au
turc, à l'arabe, au français, ou encore à l'espagnol.
Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones, mais on estime le
nombre de locuteurs à 20 millions3.
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