carrés, y compris les ruines du palais oriental de 7 700 mètres carrés, les ruines du palais occidental
de 11 822 mètres carrés et le palais central qui occupe 8 400 mètres carrés.
Les travaux ont commencé sur le chantier où il est prévu que la première phase du projet du réservoir
qui devrait entraîner une élévation du niveau d’eau s’achève d’ici la fin 2013.
Autres questions :
L’État partie déclare avoir lancé et réalisé depuis 2004 une dizaine de grands projets de maintenance,
comme ceux de la Tour des tablettes du palais Yuxu et de la Porte du mémorial de Xuanyue, qui ont
non seulement porté sur les questions de sécurité, mais ont aussi permis de renforcer l’équipe de
conservation et d’acquérir une expérience en gestion de projets. Les travaux ont été exécutés avec les
conseils des consultants de l’Institut de conception architecturale du centre sud et des universités. Le
rapport donne aussi des précisions sur les autres activités entreprises sur le site.
L’État partie indique également que la Zone économique spéciale et de tourisme des montagnes de
Wudang, avec l’appui de l’Administration publique du patrimoine culturel, a demandé à l’Académie
chinoise du patrimoine culturel et au Centre de protection de l’architecture ancienne de la province du
Hubei d’élaborer un Plan directeur pour la protection du patrimoine culturel des montagnes de Wudang.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent qu’en dépit du fait que le
projet du palais Yuzhen ait été planifié depuis 2007, aucun renseignement n’a été communiqué au
Comité du patrimoine mondial avant le début des travaux pendant l’été 2012, comme le dispose le
paragraphe 172 des Orientations. Il n’y a donc eu aucune possibilité pour les Organisations
consultatives de livrer des observations sur ce projet avant la fin des travaux.
La structure du palais Yuzhen sera certes sauvée, mais sa relation avec le milieu environnant se
trouvera altérée. Lors de son édification, le bâtiment était entouré de montagnes et donnait au-delà des
terres agricoles sur un chenal de la rivière Shuimo. C’était aussi le centre d’un vaste ensemble
monastique. Une fois le chantier terminé, le palais deviendra une île dans les eaux du réservoir. Même
s’il est dit que le projet préservera l’intégrité et l’authenticité du palais, la relation de l’édifice avec les
autres composantes du bien ainsi que l’ensemble du paysage serait compromise par ces
transformations.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que l’État partie envisage
d’inviter une mission consultative sur le site. Ils croient qu’un dialogue s’impose sur place dès que
possible, soit en dépêchant une mission consultative soit une mission de suivi réactif après la 37e
session du Comité du patrimoine mondial, afin de permettre une parfaite compréhension de l’incidence
négative potentielle du projet sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, quelle que soit l’attention
portée aux mécanismes du projet, par rapport aux composantes du palais. Cette mission devrait
également réfléchir à la façon dont les problèmes qui sont apparus avec ce projet, du fait de
l’interrelation entre les bâtiments à l’intérieur du bien et le paysage, leur solution dans le plan de gestion
proposé.
Décision adoptée: 37 COM 7 B.60
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,
2. Rappelant la décision 28 COM 15B.62 , adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),
3. Note avec préoccupation qu’un projet de relèvement du palais Yuzhen au-dessus du niveau du
réservoir de Danjiangkou surélevé a été planifié en 2007 et mis en œuvre depuis 2012 sans qu’aucune
précision ne soit apportée au Comité du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des
Orientations ;
4. Note également qu’à la suite du projet, le palais Yuzhen deviendra une île au milieu du réservoir
élargi au lieu d’être relié au pied de la montagne, et que sa relation avec le paysage et les autres
bâtiments à l’intérieur du bien serait compromise ;
5. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine
mondial/ICOMOS/ICCROM pour évaluer l’incidence négative potentielle du projet sur la valeur
universelle exceptionnelle, mais aussi l’authenticité et l’intégrité du bien, et revoir le système de gestion
du bien ainsi que les progrès relatifs à la mise en application d’un plan de gestion ;