fonctionnaires), certaines d’entre elles sont, en revanche, mécaniquement liées à la
conjoncture (dépenses d’indemnisation du chômage ou des prestations sociales versées sous
condition de ressources qui augmentent quand l’activité économique se dégrade). On
considère ainsi que l’élasticité des dépenses publiques à la conjoncture est comprise entre 0,1
et 0,3, autrement dit, les dépenses publiques ont tendance à augmenter spontanément de 0,1 à
0,3 point lorsque la croissance ralentit d’un point.
-Lorsque l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s’accélérer
tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement, ce qui provoque une
détérioration du solde budgétaire. La détérioration de l’activité économique provoque alors un
transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et les entreprises, ce qui
atténue mécaniquement l’effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers.
-Par conséquent, les recettes et les dépenses publiques fonctionnent comme des "stabilisateurs
automatiques" puisqu’elles contribuent à amortir les variations conjoncturelles de l’activité
économique.
L’endettement public provoque en outre des effets d’entraînements favorables à la
croissance
-l’effet richesse illustre cet entraînement du à l’emprunt de l’Etat. Le financement du déficit
se réalise par l’émission de titres. Or un acteur peut considérer qu’il va accroître sa richesse
par l’achat de ces titres car la rémunération du placement est forte, il va donc en conséquence
augmenter sa consommation, ce qui bénéficie à la croissance.
Enfin, selon la « règle d’or », à LT l’endettement est légitime et favorable lorsqu’il
finance les dépenses publiques dont la contribution à la croissance est avéré :
infrastructures, éducation, formation. Le déficit permet ainsi une croissance endogène.
Un contexte particulier :
-ces politiques d’endettement ont connu un succès certain jusqu’aux années 1970, les taux
d’intérêts réels étaient négatifs ce qui facilite l’investissement notamment public car le poids
de la dette était facile à supporter. De plus l’économie française était alors très peu ouverte sur
le monde. Enfin la croissance était importante ce qui permettait de résorber la dette publique
plus facilement qu’aujourd’hui.
>>>la politique budgétaire expansive était donc peu coûteuse et profitait à l’économie
française malgré les théories qui affirmait son influence néfaste.
B. L’endettement public présente des effets néfastes pour la croissance
À compter de la crise consécutive au choc pétrolier de 1973, les théoriciens néoclassiques
ont souligné les limites de la politique budgétaire et, notamment, les effets néfastes des
déficits et de la dette publique.
l’économiste Robert Barro démontre par le « théorème ricardien des équivalences »que la
dette publique n’a aucun effet.
-En effet, les individus étant rationnels et soucieux de leurs héritiers anticipent lors d’une
politique budgétaire expansive, l’augmentation de la pression fiscale future pour le
remboursement de la dette.
-Ils réagissent en augmentant leur épargne dans les mêmes proportions que la relance de
l’Etat, annulant ainsi tout impact de la politique sur la consommation et annulant de fait le
mécanisme d’autofinancement de cette politique.