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poids politiques = food power)pour concurrencer les Etats-Unis alors 1ère puissance
agricole (et toujours actuellement). Le projet « Euratom »vise aussi à réduire la
dépendance énergétique vis-à-vis des énergies souterraines en faisant la promotion de
l’énergie nucléaire. Avec l’arrivée de De Gaulle au pouvoir en France, le projet
Euratom sera plus ou moins malmené car le chef de l’état français veut développer par
lui-même le nucléaire militaire français pour la France garde son leadership en la
matière.
La France gaullienne : un ralentissement dans la construction européenne ? Le
général De Gaulle a toujours été pour une Europe des états (unionisme) du moment
que cela profite à la France. Il est donc très opposé à la vision fédéraliste de certains
hauts fonctionnaires européens de l’époque. En 1965, il pratique « la politique de la
chaise vide » (= paralysie d’une institution pour faire pression dans les négociations
pour avoir ou garder une meilleure place). Ici, il s’agit de protester contre le projet de
modifier la façon de voter dans la CEE (passer de l’unanimité à la majorité qualifiée).
En 1966, c’est le « compromis du Luxembourg » = unanimité est obligatoire sur les «
gra
de l’Elysée, De Gaulle montre de la bonne volonté vis-à-vis du « couple franco-
allemand ». Partisan de cette alliance, le chef d’état français est conscient que la
construction européenne passe par cette coopération. Il n’est donc pas contre le projet
d’union économique … du moment que cela profite à la France ! D’un point de vue
purement diplomatique, De Gaulle refuse à deux reprises l’entrée du Royaume-Uni en
1963 et 1967 en utilisant son droit de veto. Il jugeait la Grande-Bretagne « trop
atlantiste » à son goût. Son successeur, G. Pompidou, ne fera plus barrage (1973 :
entrée du R-U, de l’Irlande et du Danemark)
Face à la crise des années 70 : après la remise en cause des accords de BrettonWoods
par Nixon (15/08/1971), c’est la création du« Serpent monétaire européen » (1971) qui
se transforme en Système monétaire européen en 1979. A cette date, il existe
désormais une monnaie de compte commune facilitant ainsi les échanges
interétatiques dans la zone : c’est l’ECU : EuropeanCurrency Unit). Cette décennie
montre également les limites de la CECA face aux fermetures en chaine des industries
métallurgiques européennes et des mines de charbon. Les limites de la PAC sont aussi
révélées (surproduction = invendus = endettement et gaspillage). La politique agricole
des pays de « l’Europe des 9 » (surtout la France) sera malmenée par l’arrivée de la
Grèce (1981) puis de l’Espagne et du Portugal (1986). Pays agricoles, leurs produits
concurrencent fortement les productions françaises surtout que leur arrivée dans la
CEE avait des raisons beaucoupplus symboliques qu’économiques (fin des dictatures,
alors qu’ils ne répondaient pas encore aux critères économiques). En 1975, pour
reconvertir les régions européennes en difficulté, la CEE créée la FEDER (Fonds