désormais nommé par le psdt de la République qui incarne un pvr exécutif fort et indépendant du
parlement.
Attention en 1958, le psdt est élu par un conseil de grands électeurs (donc suffrage indirect ≠ SU),
référendum, le psdt peut aussi dissoudre l’assemblée nationale et en cas de crise grave, prendre les
pleins pouvoirs (article 16) ; il est aussi le chef des armées.
Le gouvernement (autre pendant de l’exécutif) est nommé par le psdt, mais motion de censure possible
de l’assemblée donc il reste responsable devant elle. Cependant il peut gouverner par ordonnance (acte
législatif décrété par le gouvernement, avec l’accord préalable de l’assemblée sur son orientation
générale. Il permet une grande rapidité d’action).
l’assemblée nationale (= 1 des chambres du parlement, donc pouvoir législatif) ne se réunit plus de
manière permanente et ses pouvoirs sont limités, notamment par l’article 49.3 « le Premier ministre
peut, après délibération du conseil des ministres, engager la responsabilité du gouvernement devant
l’assemblée nationale sur le vote d’un texte. Dans ce cas ce texte est considéré comme adopté, sauf si
une motion de censure, déposée dans les 24 heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à
l’alinéa précédent… ».
Le Sénat confirme les lois votées par l’assemblée mais en cas de désaccord, c’est l’Assemblée qui a le
dernier mot.
Elections législatives uninominal cad choix pour un représentant, ce système permet d’éliminer les
petits partis et d’éviter l’émiettement de la vie politique en la bipolarisant : gauche / droite (débat
ultra contemporain : Bayrou, Voynet…)
Innovation gaullienne : le CONSEIL CONSTITUTIONNEL qui va prendre une place de plus en plus
grande dans la vie politique en tant que garant de l’Etat de droit), vérifie la constitutionnalité des lois
(en fait pour DG permet de surveiller les assemblées)
donc régime parlementaire de nom mais de nombreuses dispositions ont permis de définir ce
régime comme étant « semi-présidentiel ».
B) La pratique gaullienne : la « monarchie républicaine »
1°) L’ambiguïté du partage de l’exécutif, un héritage gaullien
Pour DG, double victoire : sa vision constitutionnelle passe comme acte politique et importance
du soutien populaire : référendum aux allures de plébiscite, son nouveau parti l’UNR remporte les
élections législatives en novembre et il est élu président de la République le 21 décembre 1958 à 68
ans.
Il a désormais les mains libres pour traiter les problèmes cruciaux de la République, notamment
celui de la guerre d’Algérie (ou plutôt événement d’Algérie) et celui de politique étrangère (Europe et
indépendance face aux Etats-Unis) ou de la monnaie (franc fort). Il laisse donc à son 1er ministre,
Michel Debré, l’intendance de la politique intérieure et la gestion de l’administration => or origine
d’une ambiguïté dans le partage du pouvoir exécutif jusqu’à l’heure actuelle entre psdt et 1er ministre :
cette ambiguïté se révèlera épineuse lors de la cohabitation à partir de 1986.
DG et le peuple : il entretient des relations particulières avec le peuple français, presque inédites :
pratique du « bain de foule » (cf Sarkozy), référendum fréquent, mais surtout grand utilisateur des
médias et notamment de la TV (alors qu’au début il n’aimait pas ça) => il réduit donc considérablement
la vie parlementaire et déplace le centre de gravité de la vie politique du Palais Bourbon à l’Elysée.