
Monsieur le Sénateur, 
 
Je vous prie de noter que je participe à la demande de suppression de l’article 21 bis 
de la loi de modernisation des professions judiciaires et juridiques réglementées qui 
doit être examinée par le Sénat mercredi 8 et jeudi 9 décembre 2010. 
Je soutiens la Confédération Nationale des Avocats (CNA) contre cet article 21 bis 
dont l’étonnant projet est très mal pris par les avocats de notre barreau. 
Je soutiens également sa demande de modifier le projet d’article 710-1 du Code civil 
contenu dans l’article 4 du même projet de loi de modernisation. 
L’article 21 bis déferait ce qu’a fait la loi n° 2010-853 du 23 juillet 2010 qui a inscrit le 
texte de compromis voté au Sénat le 10 juin 2010 dans l’article 2 de l’ordonnance 45-
2138 de 1945 réglementant la profession d’expert-comptable. 
Le compromis a remplacé les mots « assister dans leurs démarches déclaratives 
à  finalité  administrative,  fiscale  et  sociale,  les  personnes  physiques » 
par « assister dans la réalisation matérielle de leurs déclarations fiscales les 
personnes physiques ».  
M. le rapporteur BETEILLE propose de revenir en arrière en expliquant, dans son 
rapport  du  24  novembre  2010,  que  le  Parlement  a  voté  la  loi  où  « les  aspects 
sociaux  et  administratifs  ont  été  omis ».  Il  n’y  eut  pas  omission mais  compromis 
après l’indignation provoquée par le projet initial. 
Le compte-rendu de la séance du Sénat du 10 juin 2010 établit que tant le rapporteur 
que le ministre avaient soutenu le texte combattu en se fondant sur « un accord 
intervenu entre le Conseil National des  Barreaux et le Conseil supérieur de l’Ordre 
des experts-comptables, rendu public le 26 mai 2010 » (déclaration de M. NOVELLI). 
Il relate que le rapporteur a soutenu le compromis finalement  voté en disant : «  j’ai 
découvert hier que ce que l’on me présentait comme un accord global n’en était pas 
un ! »  et  que  M.NOVELLI  a  confirmé : « Cet  accord  est  contesté  par  un  certain 
nombre d’associations d’avocats, ce qui suscite quelques troubles ». 
L’article 4 du même projet de loi de modernisation doit être modifié. Il crée un article 
710-1  du  code  civil  qui  réduirait  l’accès  des  avocats  au  fichier  immobilier.  Le 
rapporteur  écrit  qu’à  part  les  géomètres-experts  il  n’y  a  pas  de  profession  ayant 
l’expertise  suffisante  pour  préparer  des  documents  publiables  aux  hypothèques ! 
Dans chaque barreau, des avocats spécialistes ont au contraire une expertise que ce 
rapport omet. Une vraie omission. 
Le Sénat a entendu la protestation des avocats et leurs barreaux en juin 2010, il doit 
le faire dans des circonstances parfaitement choquantes en décembre 2010. 
 
L’article 4 de la loi de modernisation contient création d’un article 710-1 du Code civil. 
La  CNA, après une  étude menée avec les associations  de spécialistes que sont