Doit-on alors considérer que les deux éléments le profit et la rente n’ont chez
Ricardo aucun effet sur la valeur d’échange puisqu’il affirme que dans toute
société c’est le travail incorporé qui est le principe de la détermination de la
valeur d’échange ?
1. La rente différentielle
(Doc. 2 chap. 2) Pour Ricardo, ils n’ont aucun effet sur la valeur d’échange car c’est le
travail incorporé qui est le principe de la détermination de la valeur d’échange.
Mais la rente peut avoir un effet sur la détermination des salaires.
La propriété privée des terres donne naissance comme chez Smith a une rente (§1) mais
cette rente chez Ricardo n’est pas une partie constituante des prix des marchandises.
comme d’autres auteurs et notamment Malthus, Ricardo considère que la rente n’a pas un
caractère absolu lié à un monopole de la terre mais un caractère différentiel lié à la
fertilité inégales des terres.
Ricardo rejette ainsi l’argument de Smith selon lequel le propriétaire terrien a un droit de
monopole sur le sol et que la rente est rémunération de ce droit de monopole.
Pour Ricardo, l’origine de la rente vient d’ailleurs (§4) et développe son argument dans le
§5 et le démontre dans le §6.
Il ne peut exister pour un produit agricole qu’un seul prix naturel autour duquel gravite le
prix de marché. Ce prix naturel du blé est nécessairement fixé par la quantité de travail
qu’il faut pour produire une tonne de blé sur la terre la moins fertile car si ce prix était
inférieur au prix de production, la production se ferait à perte donc il n’y aurait pas de
production.
Sur une autre terre plus fertile, la quantité de travail nécessaire pour la production d’une
tonne de blé sera nécessairement inférieur que sur la terre la moins fertile.
Néanmoins, le prix obtenu par la vente de la tonne de blé sera la même. Sur la terre la plus
fertile apparaît une différence qui revient au propriétaire du sol sous forme de rente.
Ricardo établit ainsi tout d’abord que :
le taux de rente varie selon la terre.
La terre la moins fertile ne paie pas de rente.
le prix de marchandise déterminé sur cette terre la moins fertile ne comprend donc
pas de rente.
Autrement dit, Ricardo démontre que la rente est un effet et non pas une cause du prix.
Le prix du blé n’est pas élevé parce que la rente des propriétaires est élevé.
Mais le propriétaire d’une terre donnée perçoit une rente d’autant plus élever que le prix
du blé déterminé par la difficulté de production sur la terre la moins fertile est élevé.
L’appropriation des terres qui génère une rente différentielle n’a donc aucun effet sur le
prix des marchandises. La rente est comme un résidus c’est l’écart entre le prix de vente
et le coût de production.
Comment traité le profit ?