CHAPITRE II : ACCUMULATION DE CAPITAL, DES SALAIRES ET DES PROFITS CHEZ RICARDO (1772-1828) Les premiers écrits de Ricardo date de 1809 et ont été consacrée au débat monétaire. L’autre grand débat auquel Ricardo a participé concerne les lois sur le blé (corn laws). Afin de défendre les intérêts des propriétaires terriens, le parlement anglais adopta en 1815 des lois restrictives sur l’importation de blé. Dans un essai publié en 1815, Ricardo démontra le caractère nuisible de ces lois qui selon lui poussait le prix du blé à la hausse obligeant ainsi à élever les salaires pour garantir la subsistance des travailleurs et ce qui avait pour conséquence de faire baisser le taux de profit. La théorie générale qui fondait cette thèse parut en 1817 dans un ouvrage « Des principes de l’économie de profit et de l’impôt ». Dans cet essai, Ricardo établit l’existence d’une relation inverse entre les salaires et les profits et il en dérive les conséquences pour l’analyse des prix et de la croissance. La principale conclusion pratique à laquelle il aboutit est la supériorité du libre échange international qui permet à chaque pays de se spécialiser dans la production de biens pour lequel il a un avantage comparatif. I. La théorie de la répartition de Ricardo. Ricardo reprend la richesse des nations de Smith et se prononce en fonction de cet ouvrage et le désaccord se fonde sur la théorie de la valeur. Le théorème ricardien fondamentale établit une relation décroissante entre le taux de profit et le taux de salaire. La hausse du taux de salaire implique une baisse du taux de profit en laissant le niveau général des prix inchangé. En cela, il s’oppose radicalement à Smith pour qui au contraire un hausse du taux de salaire implique une hausse du taux de profit. Et en conséquence, Ricardo doit intervenir sur tous les points où Smith à expliquer une variation de taux de profit qui pouvait être imputé à autre chose qu’une variation de taux de salaire et développe une théorie de la valeur qui s’oppose à Smith. 1) La théorie du prix comme indicateur de la difficulté de production a) Retour sur la théorie de la valeur de Smith. On a vu que Smith définit le prix réel d’une marchandise comme la somme des salaires, du profit et des rentes à leurs taux naturel et qu’il y avait gravitation des prix de marché autour de ce prix naturel. 1 Quelle analyse fait Smith de ce prix naturel ? C’est sur ce point là que se manifeste l’inachèvement de la théorie de la valeur de Smith et c’est là dessus que Ricardo va compléter. On a vu que le prix chez Smith : pi = wi + πi + ri (1) Il faut expliquer chacune des parties constituantes du prix à son taux naturel. Le salaire wi : le montant wi des salaires payé pour la production donne une unité de bien par quantité de travail incorporé li x le taux de salaire. Il faut déterminer le taux de salaire à leur taux naturel. Chez Smith, il est mesuré comme tout les prix c'est-à-dire en quantité de travail demandé. Or, le taux de salaire, c’est le prix réel d’une unité de travail avec ce taux de salaire on peut acheter une unité de travail. Comme le taux de salaire vaut 1, dés qu’on connaît le taux de salaire incorporé pour une unité i, on a donc : wi = li (2) La rente ri : Pour Smith la rente a aussi un taux naturel mais qui n’est pas susceptible d’une détermination économique. Pour Smith, la rente est un prix de monopole de la terre qui dépend uniquement du rapport de force entre propriétaire foncier et le capitaliste et se rapport de force dépend luimême du niveau des prix agricoles. Par conséquence, cette indétermination de la rente ne pose pas de problème particulier à Smith car la rente est une conséquence du prix et la cause. On a donc déterminé la question du salaire et de la rente au taux naturel reste à résoudre le problème du profit à son taux naturel. Smith distingue le profit de rémunération d’un travail d’organisation ou de mangement car pour lui le profit est spécifique, c’est le revenu du capital avancé dans la production qui est proportionnel à la grandeur du capital avancé. Si on note ki le capital avancé dans la production d’une unité de bien i et r le taux de profit naturel alors le montant de profit requis est : π i = ki × r (3) Le taux de profit r est donc définit comme le rapport du produit net en valeur à la valeur des moyens de production et des subsistances avancées aux travailleurs. Le profit chez Smith apparaît comme une déduction sur la valeur du produit du travail et il n’existe qu’à la condition que la quantité de travail commandé par la marchandise produit c'est-à-dire que sa valeur d’échange soit égale ou supérieur à sa quantité de travail incorporer li. 2 πi = pi – li (4) Cette définition du profit en tant que revenu proportionnel au capital avancé est caractéristique des classiques. Smith a un problème sur la détermination du profit car en fait il y a indétermination du profit. Smith suppose que le capital ki avancé dans la production d’une unité du bien i est égale au montant des salaires payés wi par conséquent on a : ki = li (5) On suppose que ri=0 (pour simplifier) l’équation (1) se réécrit donc : pi= li (1 + r) (6) Avec (3) et (4) r= (pi - li) li (7) On a alors un problème de circularité du raisonnement puisque le profit est une partie constituante du prix naturel de la marchandise alors la détermination de pi suppose cde connaître r. (6) Puisque le profit est égal à la différence entre la quantité de travail commandée par la marchandise et la quantité de travail incorporée, la détermination du taux de profit suppose connu le prix naturel de la marchandise (7). Donc il y a un problème, les 2 équations (6) et (7) sont compatible et découle toutes les deux de l’équation (1) mais le problème est lié au sens de la causalité. Equation (6) : causalité va du taux de profit au prix. Équation (7) : causalité va du prix au taux de profit. Dans ce sens, il y a indétermination du taux de profit. Chez Smith, ce qui donne à sa théorie de la valeur un caractère inachevé. La conclusion n’est pas si négative certes, cette indétermination du profit empêche de considérer la théorie de la valeur de Smith comme une théorie logiquement cohérente mais on voit aussi 2 façons de s’en sortir. Soit déterminer directement le prix en sortant de l’échange et en utilisant le caractère de la marchandise en production et en déduire le prix. C’est un des apports de Ricardo que d’avoir lever cette indétermination du profit. 2) La théorie de la répartition. Le début de l’ouvrage de Ricardo rejette la théorie de la valeur travail commandé élaboré par Smith. 3 Il rejette dans le (§1) la théorie de la valeur de Smith et introduit : la notion de travail incorporé. a) Les marchandises librement reproduisible. Première précision où il reprend Adam Smith, si on veut déterminer la valeur d’échange d’une marchandise ce n’est pas à partir de la valeur d’usage. De quel type de bien parle t’on ? Pour qu’un bien constitue une marchandise Ricardo pose deux conditions : -Le choix puisse être reproduit par le travail. -Le bien puisse être reproduit librement. Se trouve écarté de la théorie de la valeur les choses non reproductible et les choses reproduite en situation de monopole (§7). Une fois qu’il a précisé de quel type de marchandise il était question, il faut expliquer pourquoi il élimine la théorie de la valeur du travail commandé élaboré par Smith. On a vu que le choix du travail commandé comme mesure de la valeur d’échange des marchandises chez Smith s’impose du fait de l’invariabilité de la valeur du travail. C’est justement cette invariabilité que Ricardo va contester (§8). Ricardo conteste le fait que la valeur du travail varie à court terme en fonction de l’offre et de la demande et ça c’est une mesure aussi mauvaise que le blé et à long terme, elle varie en fonction du prix des biens acheter avec les salaires c’est une mesure aussi mauvaise que l’or au l’argent. Ricardo rejette l’idée que le prix des biens de subsistance dépend du salaire pour, au contraire, adopter la position inverse (§10) c'est-à-dire que c’est le salaire qui va dépendre du prix des biens de subsistance et cette dépendance du salaire par rapport aux prix des biens de subsistance est très importante car elle a notamment des conséquences sur l’évolution de l’accumulation de capital. Pour Ricardo, il faut rejeter la théorie du travail commandé, c’est la quantité de travail consacré à la production des marchandises c'est-à-dire le travail incorporé qui détermine leur valeur d’échange. La détermination du prix d’une marchandise renvoie donc à une caractéristique de la production de la valeur d’échange c’est parce qu’il permet de mesurer la plus ou moins grande difficulté des production des marchandises. b) Travail incorporé, appropriation des terres et accumulation de capital On a déjà chez Smith, le résultat que la valeur d’échange d’une marchandise est égale à la quantité de travail nécessaire pour la produire mais ce résultat ne concerne chez lui que la société primitive dans laquelle la quantité commandé par la marchandise est égale à la quantité de travail incorporé dans la marchandise. Mais ce n’est plus vrai après l’apparition de l’accumulation de capital et appropriation des terres : 4 Doit-on alors considérer que les deux éléments le profit et la rente n’ont chez Ricardo aucun effet sur la valeur d’échange puisqu’il affirme que dans toute société c’est le travail incorporé qui est le principe de la détermination de la valeur d’échange ? 1. La rente différentielle (Doc. 2 chap. 2) Pour Ricardo, ils n’ont aucun effet sur la valeur d’échange car c’est le travail incorporé qui est le principe de la détermination de la valeur d’échange. Mais la rente peut avoir un effet sur la détermination des salaires. La propriété privée des terres donne naissance comme chez Smith a une rente (§1) mais cette rente chez Ricardo n’est pas une partie constituante des prix des marchandises. comme d’autres auteurs et notamment Malthus, Ricardo considère que la rente n’a pas un caractère absolu lié à un monopole de la terre mais un caractère différentiel lié à la fertilité inégales des terres. Ricardo rejette ainsi l’argument de Smith selon lequel le propriétaire terrien a un droit de monopole sur le sol et que la rente est rémunération de ce droit de monopole. Pour Ricardo, l’origine de la rente vient d’ailleurs (§4) et développe son argument dans le §5 et le démontre dans le §6. Il ne peut exister pour un produit agricole qu’un seul prix naturel autour duquel gravite le prix de marché. Ce prix naturel du blé est nécessairement fixé par la quantité de travail qu’il faut pour produire une tonne de blé sur la terre la moins fertile car si ce prix était inférieur au prix de production, la production se ferait à perte donc il n’y aurait pas de production. Sur une autre terre plus fertile, la quantité de travail nécessaire pour la production d’une tonne de blé sera nécessairement inférieur que sur la terre la moins fertile. Néanmoins, le prix obtenu par la vente de la tonne de blé sera la même. Sur la terre la plus fertile apparaît une différence qui revient au propriétaire du sol sous forme de rente. Ricardo établit ainsi tout d’abord que : le taux de rente varie selon la terre. La terre la moins fertile ne paie pas de rente. le prix de marchandise déterminé sur cette terre la moins fertile ne comprend donc pas de rente. Autrement dit, Ricardo démontre que la rente est un effet et non pas une cause du prix. Le prix du blé n’est pas élevé parce que la rente des propriétaires est élevé. Mais le propriétaire d’une terre donnée perçoit une rente d’autant plus élever que le prix du blé déterminé par la difficulté de production sur la terre la moins fertile est élevé. L’appropriation des terres qui génère une rente différentielle n’a donc aucun effet sur le prix des marchandises. La rente est comme un résidus c’est l’écart entre le prix de vente et le coût de production. Comment traité le profit ? 5 2. Travail direct et travail indirect L’accumulation du capital donne naissance a un profit qui est pour Ricardo une partie constituante de la valeur d’échange des marchandises. Mais cela ne remet pas en question la théorie de la valeur du travail incorporé (chap. 1, §3, section 3). Pour Ricardo, c’est la même règle qui permet de déterminer la valeur d’échange dans toutes sociétés à partir de la quantité de travail incorporé dans la production et précisément cette règle consiste a compter dans la valeur d’échange le travail direct : incorporé dans la marchandise, quantité de travail fournit par le travailleur qui produit directement la marchandise et le travail indirect de la marchandise qu’elle contient : celui fournit par les producteurs des moyens de production utilisé et qui est transmis à la marchandise quand ces moyens de ^productions sont utilisé pour produire. EXEMPLE : la production d’une table c’est du travail direct pour le producteur mais les clous, bois, marteau… c’est du travail indirect on utilise le travail fournit par les producteurs des clous…. Ricardo rejette cette distinction que fait Smith entre une société primitive et avancée. Dans toute société, on va trouver du capital et par conséquent dans toute société la valeur d’échange va dépendre de la quantité de travail employé pour produire ces marchandises en incluant dans ces quantités de travail non seulement la quantité de travail nécessaire à la production immédiate des marchandises et aussi celle nécessaire à la fabrication des moyens de production utilisé (§5 section 3). Pour Ricardo, il n’y a pas à prendre en compte la différence entre les nations civilisé et sauvage car toute nation connaît le capital. L’accumulation du capital a donc un effet sur le prix des marchandises et elle généralise la détermination des valeurs d’échange par le travail incorporé. Ce traitement du capital par Ricardo conduit a le définir en dehors de toute référence au profit comme le prix d’une certaine quantité de moyen de production. Ricardo assimile donc le capital a des choses et cela a deux conséquences notables : Le capital est un produit du travail même si c’est un travail passé et c’est une condition de la production tout autant que le travail. Le capital n’est pas constitutif d’un travail social entre les individus puisqu’il est définit en dehors de toute référence a un revenu spécifique, en dehors de la notion de salariat et de capitaliste. Pour Ricardo, la valeur d’échange d’une marchandise reflète sa difficulté de production et il faut pour la déterminer prendre en compte les marchandises qui servent à la produire. Cette difficulté de production est exprimée par la quantité de travail direct et indirect que cette production nécessite. Considérons une marchandise i dont la production nécessite l0i de travail direct et des quantités l-1i,……, l-ti de travail indirect c'est-à-dire des quantités de travail dépensé aux périodes -1, -2,…,-t pour produire la matière première et les moyens de productions 6 nécessaire à la production de la marchandise i à la date 0 alors la valeur d’échange d’une unité de cette marchandise i est égale à la somme des ces 2 composantes : v valeur d’échange = l0i + l-1i + l-2i + …… + l-ti travail direct travil indirect (1) Cette analyse a des conséquences immédiates sur la répartition des revenus dans ce capital. 3) La théorie de la répartition des revenus et l’accumulation du capital. Pour Ricardo, c’est la question de la répartition des revenus dans la société qui est l’objet central de l’économie politique et elle est plus importante que la question poser par Smith de la cause de l’enrichissement des nations. Plus que la détermination du revenu global ce qui intéresse Ricardo c’est comment se répartit le produit de la nation. Cette théorie de la répartition se résume en la démonstration inverse entre les salaires et les profits et c’est sur la base de cette théorie que Ricardo reprend la question de l’augmentation de la richesse poser par Smith pour conclure à l’inverse de Smith à l’existence d’une tendance à l’état stationnaire. a) la relation inverse entre les salaires et les profits. La répartition des revenus a pour origine l’affectation de la valeur agrégée de l’ensemble des marchandises produite dans la nation mais seule, une partie de cette valeur qu’on va appeler le revenu national est susceptible d’être partagé entre les 3 classes qui constitue la société. 1. De la valeur de la production au revenu national. Supposons qu’on produit dans l’économie n biens dans des quantités X1, X2, ..., Xn et a des valeurs d’échange v1,v2,.....,vn alors la valeur agrégée de la production, V : V = ∑ l0i Xi + ∑ ( l-1i + l-2i + ..... + l-ti ) Xi (1) V = Y + C (2) Y représente la valeur crée par le travail total dépensé par les travailleurs fournit dans l’économie dans la période courante et c’est le produit net susceptible d’être répartit en revenu. C représente la valeur transmise par le travail passé incorporé dans la fraction du capital qui a été sommé dans la période courante (=0) pour produire cette valeur C représente l’amortissement du capital doit être reconstitué pour permettre la poursuite du processus de production et ne peut donc être distribué sous forme de revenu. Comme Smith, Ricardo distingue 3 classes recevant des revenus et le revenu national Y se divise donc entre les salaires (W), le profit (∏) et la rente (R), on va avoir que : 7 Y = ∑ l0i Xi = W + ∏ + R (3) 2. La détermination de la rente globale. On a vu que la valeur d’échange d’une marchandise est déterminée dans les conditions de production les plus défavorables correspondant à une rente nulle sur la plus mauvaise terre. En conséquence, la valeur d’échange du bien i : vi va être égale à li qui est la plus élevée des quantités de travail direct et indirect nécessaire à la production de blé sur 3 terres : 1, 2, 3 de fertilité décroissante. vb = lb Ξ lb3 > lb2 > lb1 lb3 est la terre la moins fertile. Par conséquent, la rente par unité produite (RPUP) : RPUP = vb – lb1 vb – lb2 vb – lb3 pour 1 pour 2 pour 3 Si Xb1, Xb2, Xb3 sont les quantités produites pour chaque terre alors la rente globale dans la branche blé : Rb = (vb – Xb1) Xb1 - (vb – Xb2) Xb2 - (vb – Xb3) Xb3 = vb × Xb - ( lb1 × Xb1 + lb2 × Xb2 + lb3 × Xb3 ) Avec Xb production totale de blé. On va noter cb1 et cb2 et cb3 la quantité de travail indirect dans chacune des terres et l0b1, l0b2, l0b3 les quantités de travail direct incorporé dans la production de blé sur les 3 terres lbi = lbi + l0bi i= 1,2,3 On peut réécrire : Rb = vb × Xb - ∑ l0bi × Xbi - ∑ cbi × Xbi = vb × Xb – L0b – Cb L0b = quantité de travail direct incorporé dans la branche blé. Cb = quantité de travail indirect incorporé dans la branche blé. En étendant ce raisonnement à l’ensemble des branches, on en déduit que : R = ∑ vi × Xi + ∑ l0i + ∑ ci Soit : (4) R = V - L0 - C 8 L0 est la quantité de travail direct incorporé dans l’économie. C est la quantité de travail indirect incorporé dans l’économie. Quand on combine (2) et (4), on a : R = Y - L0 (5) Y = W + ∏ + R W + ∏ = L0 (6) D’après (3) : La signification de ces 2 équations dont la suivante après déduction de la rente globale, le revenu national divisé en salaire et profit est égale à la quantité de travail direct employé dans l’économie. Cette quantité de travail L0 étant une grandeur donnée, la valeur globale à répartir entre salaire et profit implique une relation inversement proportionnelle entre les 2. La conclusion principale de la théorie de la répartition de Ricardo est l’existence d’une relation inverse entre les salaires et les profits. Cette relation traduit de façon analytique a 2 caractéristiques essentielles de la représentation de la société selon Ricardo. Tout d’abord, le capitaliste et le travailleur sont les 2 classes fondamentales et leurs intérêts sont radicalement opposés. 3. La détermination des salaires Cette masse des salaires : W dépend de la quantité de travail direct dans l’économie : L0 et du taux de salaire par travailleurs : w. On peut réécrire : W = wL0 ∏ = L0 (1 – w) Pour une quantité de travail donnée employée dans l’économie L0, la masse des profits varie en sens inverse du taux de salaire w. De quoi dépend ce taux de salaire w ? Le taux de salaire selon Ricardo dépend tout d’abord : des quantités de biens de subsistance qui constitue la consommation annuelle d’un salarié et de sa famille et dans un moment donné de la société. Ces quantités de biens de subsistances sont donnés exogène (en fonction d’un niveau social de référence). De la valeur d’échange de ces biens de subsistance. Supposons que parmi les n biens dans l’économie les biens 1 à j sont des « biens salaire » consommés dans 9 des quantités q1 à qj par chaque unité de travail alors le taux de salaire w (§8 p5) est : w = ∑ qi v i (§8 p5) Dans ce paragraphe, il existe bien une relation entre le taux de salaire les quantités de biens de subsistance utilisé par chaque unité de travail sont plus ou moins donné, le taux de salaire va dépendre des prix des biens de subsistances vi car chaque unité de travail données. Si le prix d’un bien salaire augmente alors le taux de salaire augmente aussi. Il y a une conséquence immédiate puisque pour une quantité de travail donné dans l’économie l0, les profits varient de façon inversement proportionnelle avec le taux de salaire. w dépend de vi donc les profits sont d’autant plus élevé que les prix des biens de subsistance est bas (§9). (§4-5) Il a démontré que si le prix des produits agricole augmente celui qui possède la manufacture comme le fermier devront payer plus de salaire ce qui aura pour conséquence de faire baisser les profits. (§10) Puisque les prix des biens de subsistance ont comme toutes marchandises déterminées par leur difficulté de production, on peut donc en conclure que les profits varient en sens inverse de la difficulté de production de ces subsistances. b) Une tendance à l’état stationnaire QUESTIONS : Y a-t-il pour Ricardo une possibilité que l’économie voit sa richesse augmenter de manière infinie ?(§11) NON Comment va évoluer la société à long terme ? Les profits tendent naturellement à diminuer. Pour Ricardo, le progrès de la société et de la richesse conduit à plus de difficulté à se procurer de la nourriture. (Doc. 2, chap. rente, §5) L’idée est qu’avec la poursuite de l’accumulation de richesse, il va falloir produire davantage et utilisé des terres moins productive pour tiré des biens de subsistance cela va entraîner une hausse des prix des biens de subsistance au fur et mesure que la société croît. En conséquence, la difficulté de production de biens de subsistance augmente puisqu’on utilise des terres moins fertiles. Donc le prix de biens de subsistance va augmenter et si ils augmentent cela va entraîner une hausse du taux de salaire et donc du profit. Si les profits baissent, il arrive à un moment donné que le capitaliste ne veuille plus accumulé car ce n’est plus rentable et dans ce cas là le processus d’accumulation du capital s’arrête et l’économie atteint son état stationnaire. 10 A l’origine de cette réflexion, on trouve la controverse sur les lois sur le blé, loi à l’initiative des propriétaires fonciers, pour restreindre l’importation de blé étranger par la Grande Bretagne. Ricardo pose alors la question sur les effets de cette mesure sur cette économie britannique pour y répondre, il analyse les relations de long terme entre la répartition du revenu et de l’accumulation du capital. Le raisonnement de Ricardo se résume par le schéma suivant : les capitalistes accumulent les profits qu’ils répartissent ensuite. Cette accumulation de capitaux suppose une augmentation du nombre de travailleurs employé. Cette augmentation du nombre de travailleurs employé requiert une augmentation de biens de subsistance et donc soit la mise en culture de terres moins fertiles, soit par l’intensification de la culture sur des terres existante. Quoiqu’il en soit la difficulté de production des « biens salaires » augmentent et donc par la même occasion leurs valeurs d’échange. La reproduction des conditions d’existence des travailleurs nécessite alors une augmentation du taux de salaire et en raison de la relation inverse entre les salaires et les profits, les profits baissent et avec eux les taux de profit. Du coup, comme les taux de profit constitue le motif de l’accumulation du capital. Sa baisse en dessous d’un certain niveau provoque l’arrêt de l’accumulation et donc l’arrêt du progrès des richesses. Comme chez Malthus, la raison de l’augmentation du prix des « biens salaires » repose sur le principe des rendements décroissants dans l’agriculture. Au fur et à mesure que le progrès de la société demande d’exploiter plus de terre, on commence à exploiter des terres moins fertiles et comme c’est la quantité de travail pour produire une tonne de blé sur la terre la moins fertile qui détermine le prix nécessairement le prix augmente. Ce qui compte dans la poursuite de l’accumulation de l’accumulation, c’est le taux de profit car pour Ricardo, les capitalistes ne convertissent pas leur profit en capital supplémentaire que si le profit réalisé est supérieur à un niveau seuil. La masse de salaires avancés par les capitalistes aux travailleurs pour leur subsistance pendant la durée du processus de production. En effet, le taux de salaire est égal au salaire de subsistance donc les salariés ne peuvent pas épargné d’où le besoin d’avance de salaire. Le capital constitué des matières premières et des moyens de production nécessaire et de ce capital K : K = C c quantité de travail indirect incorporé dans le production coefficient d’amortissement 11 Pour Ricardo, la quantité de travail indirect incorporé est donnée et le coefficient d’amortissement est exogène donc le capital est exogène. La valeur totale du capital avancé dans la production est de : K+W Et le taux de profit : ∏ r= W+ K Or d’après la théorie de répartition de Ricardo, on a : W = w L0 ∏ = L0 ( 1 – w ) et On obtient : r= L0 ( 1 – w ) w L0 + K = 1-w w + ( K/L0 ) Le taux de profit dépend donc de deux éléments: Le taux de salaire et le ratio (k/L0) qui est l’équivalent à l’intensité capitalistique. L’évolution à long terme du taux de profit dépend donc des évolutions du taux de salaire et de l’intensité capitalistique. Deux façons d’interpréter le raisonnement de Ricardo: Le facteur déterminant de l’évolution du taux de profit est celle du taux de salaire qui en raison de l’augmentation de la difficulté de production des biens de subsistance à tendance à augmenter donc ce qui fait baisser le taux de profit et dans cette interprétation là, l’influence de (K/L0) est secondaire (peu d’importance). L’évolution du taux de profit est la résultante de deux influences celle du taux de salaire qui pousse le profit à le baisse et celle de l’intensité capitalistique (K/L0). Soit le rapport K/L0 décroît dans le temps alors l’évolution du taux de profit est a priori indéterminée. Soit le rapport K/L0 est constant ou croit dans le temps alors le taux de profit décroît. Il semble que Ricardo privilégie la deuxième hypothèse à savoir que l’intensité capitalistique à tendance à croître avec les progrès de la richesse et à ce moment là, la baisse du taux de profit dû à la baisse du taux de salaire est alors renforcé par la hausse de l’intensité capitalistique. Quelque soit l’interprétation retenu, le taux de profit diminue à long terme et quand il tombe en dessous du niveau exigé par les capitalistes, il y a donc arrêt de l’accumulation du capital et la croissance de l’économie s’arrête. 12 0Il existe donc dans la société une dynamique qui conduit naturellement à une économie stationnaire. Cette dynamique à une cause interne lié aux lois de production capitaliste au travers du ratio K/L0 et une cause externe qui est lié à la décroissance de la fertilité des terres. Peut on enrayer cette tendance à l’état stationnaire? Puisqu’elle a pour origine un accroissement du prix des « biens salaires », il faut chercher à les rendre moins cher (fin du chap. Ricardo donne un début de réponse). Le progrès technique constitue donc un moyen de repousser le moment où l’économie atteint son état stationnaire et surtout Ricardo insiste sur le rôle du commerce international qui donne l’opportunité permettant d’importer des « biens salaires » pays pour des raisons diverses où leur capacité sont moindre . Il est donc favorable à l’abrogation des lois sur le blé et donc favorable au libre échange. Cette défense du libre échange qu’il partage avec Smith repose sur le souci d’abaisser le prix des biens de subsistance et pas comme chez Smith sur le désir d’étendre le marché. Ricardo insiste sur le rôle du commerce international qui permettent d’importer des biens de subsistances ce qui empêche la hausse des salaires et donc empêche par la même occasion l’augmentation des prix des biens. II. Repousser l’état stationnaire Ricardo comme Smith se prononce en faveur du libre échange et démontre les gains liés au commerce international. Cependant, il s’oppose à Smith sur les origines de cette position. Pour Smith, l’accès libre au marché étranger permet d’éviter l’engorgement des marché et permet la poursuite de l’accumulation du capital et la croissance en offrant de nouvelles débouchées aux capitaux. Ricardo s’oppose à Smith sur 2 points : il s’inspire de la loi de Say en 1803 selon laquelle la demande n’est bornée que par la production. Alors que Smith attribut toujours la baisse des profits à l’accumulation des capitaux et à la concurrence qui en est induite. Pour Ricardo, la seule véritable raison des profits est la hausse des salaires. (on peut donc enrailler cette hausse des salaires par le commerce international. Pour Smith, le taux de profit international à une influence sur le taux de profit national car la concurrence entre les marchés nationaux par les marchés libre (libre échange) conduit à l’égalisation des taux de profit entre les pays. Si Ricardo accepte cette position (analyse) de Smith son théorème fondamental doit être caduc. Il doit donc démontrer (pour rester cohérent) que cette influence du taux de profit international sur le taux de profit national ne tient pas. A l’opposer de Smith, Ricardo veut montrer que le fait d’avoir un commerce international ne peut modifier le taux de profit national. 13 le commerce international se base sur le principe des avantages absolus (c'est-à-dire la nation se spécialise dans la production des biens dont le coût de production sont absolus plus faible que dans les autres nations). Il explique ces avantages absolus en les rattachant aux dotations en facteurs de production. Les avantages du commerce international sont en terme de bien être pour les consommateurs et en terme d’accroissement de la taille du marché (permet d’augmenter les déboucher pour les capitaux ce qui implique la hausse de la division du travail et donc de la richesse). Ricardo va montrer que l’interdépendance par le commerce international à des aspects bénéfique même dans un cas très particulier que Smith n’a pas traité celui où un pays à un double avantage absolu sur l’autre et il va plus explicitement relier son exemple (basé sur les coûts comparatifs) à l’étude des phénomènes monétaires au niveau international. 1) Ricardo contre Smith sur la loi de Say et ses conséquences sur le taux de profit. (Chapitre 21 Doc. 5) La théorie de décroissance du profit de Smith suppose une limite au nombre d’occasion d’investissement qui existe à un moment donné. Pour Ricardo, la pleine utilisation d’une quantité donne de capital est toujours possible car il n’y a pas de limitation de la production due à la demande. Ricardo s’inspire en ça de la loi de Say (ou loi des débouchés) qui énonce que l’offre globale ne peut jamais excéder la demande globale car l’offre crée sa propre demande. L’offre se constitue en revenus qui sont intégralement dépensé ce qui crée une demande bien égale en valeur à la valeur agrégée de la production. Autrement dit, l’engagement général des marchés est impossible pour Ricardo parce que la demande est insatiable et Ricardo conçoit l’évolution de l’économie comme une lente descente vers l’état stationnaire sans aucune crise liée à une demande effective insuffisante. Il va alors s’opposer à la position selon laquelle le commerce de transport n’est pas un commerce de choix mais de nécessité. Pour Smith à long terme, l’accumulation de capital est limité par la saturation des capitaux sur le marché national quand les capitaux ne trouvent plus à s’investir qui rémunère de façon suffisante cela provoque une concurrence excessive sur le marché national entre les propriétaires des capitaux donc baisse du taux de profit. C’est pourquoi le commerce international est précieux pour Smith car il permet d’offrir de nouvelles débouchées aux capitaux. Pour Ricardo (qui adhère à la loi de Say) ce raisonnement ne tient pas, l’accumulation de capital ne peut pas être limité par le manque de débouchées car les besoins sont infinis et toutes les offres crées sa propre demande. (§7) il reprend l’idée de Smith. Il réfute en utilisant Say et en réaffirmant que l’arrêt de l’accumulation est dû à des salaires trop élevés. (§5) Pour Ricardo, le rôle du commerce international n’est pas de trouver de nouvelles débouchées aux capitaux mais son intérêt est lié au fait que c’est plus profitable de commercer avec l’étranger. Ricardo réfute le raisonnement de Smith sur deux points : 14 La loi de Say lui permet d’affirmer qu’il ne peut pas y avoir d’engorgement des marchés. Le profit ne peut pas diminuer que par la hausse des salaires. Donc le commerce international permet pour Ricardo d’augmenter la variété des biens offerts et de retarder la baisse du taux de profit. (Doc. 4 §4) Le commerce international permet d’obtenir des biens de substitution moins cher ce qui entraîne une baisse des salaires et par conséquent une hausse du taux de profit. La condition est qu’il faut que le commerce international concerne des importations de biens de substitution (biens consommés par le travailleur). Il ne s’agit pas d’importer des biens de luxe puisqu’ alors le taux de salaire ne varie pas et donc le taux de profit non plus. Pour Ricardo, c’est avec les marchandises que le pays produit qu’il peut acheter d’autres produits à l’étranger. Ce qui est différent de Smith pour qui il s’agit de les acheter avec le surplus du capital non investis dans le pays. Il va donc introduire la notion d’avantage comparatif dur lequel va reposer les gains de l’échange international. 2) La théorie des avantages comparatifs de Ricardo. Il a été le 1er économiste à développer une théorie du commerce international distinct du commerce intérieur. La base de cette séparation est l’immobilité relative du capital entre les nations. Pour Ricardo, la théorie de la valeur travail ne peut pas s’appliquer à des marchandises soumises à l’échange international car il n’y a pas d’égalité du taux de profit entre pays. Il pose donc la question : Qu’est-ce qui détermine le mouvement des marchandises entre pays sur quelles bases sont déterminés les termes de l’échange ? Supposons que le Portugal et l’Angleterre produisent des draps et du vin à partir de travail avec des quantités de travail différent par pays et par production. Ricardo se place dans le cas où : La quantité absolue de travail nécessaire pour produire des draps et du vin est plus faible au Portugal qu’en Angleterre. Le Portugal a donc un double avantage absolu et donc selon Smith (théorie des avantages absolus), le Portugal se spécialise en drap et en vin au détriment de l’Angleterre donc il n’y a plus d’échange entre les pays. Ricardo va démontrer que même dans ce cas, il y a avantage à l’échange international sur la base des avantages comparatifs. Il existe une possibilité d’échanger à partir du moment où l’avantage du Portugal est relativement plus marqué dans la production d’un bien par rapport à l’autre. Ricardo va tout d’abord remettre en question la théorie de la valeur travail dans un cadre international. D’après sa théorie (théorie de la valeur), les prix relatif dépend de la quantité de travail direct et indirect incorporé dans la production. Supposons que tout le capital avancé soit pour payer les salaires. Considérons 2 biens : A et B produits dans le même pays Le bien A demande une quantité LA d’unité de travail par unité produite. Le bien B demande une quantité LB d’unité de travail par unité produite. 15 Alors la valeur du bien A en terme de bien B va être donné par : VA/B = LA LB = LA w (1+r) LB w (1+r) On suppose r=0 Dans cette économie, le taux de profit et de salaire est uniforme dans l’économie : VA/B = LA LB Théorie de la valeur W, coût de production Ricardo considère que cette théorie ne s’applique pas au niveau international car pour que cette théorie de la valeur s’applique, il faut que r et w soit uniforme dans l’économie ça qui suppose une parfaite mobilité du capital et du salaire. Or au niveau international, cette mobilité parfaite ne tiens pas. Supposons que A est produit au Portugal : rA , wA (taux de W). B est produit en Angleterre : rB (taux de profit) , wB. VA/B = LA w (1+r) LB w (1+r) Biens Drap Vin Angleterre Portugal 100 hommes /an 90 hommes /an 120 hommes /an 80 hommes /an Pour Ricardo, il existe une possibilité d’échange international à partir du moment où on constate que l’avantage du Portugal est relativement plus marqué dans la production de vin que dans la production de drap. C’est sur cet avantage comparatif que va avoir lieu l’échange. Si l’Angleterre se spécialise dans le drap, elle utilise toute sa capacité de travail 220 hommes pour produire 200/100= 2.2 unité de drap. Si elle se spécialise dans le vin, elle va produire 220/120=22/12 unité de vin. Si le Portugal se spécialise complètement en vin : 170/80=2.125 unité de vin. Si il se spécialise complètement en drap : 170/90=1.88 unité de drap. Si on trace la frontière de production dans chaque pays : Draps 2.2 17/8 E’ 17/9 E E’ E 16 22/12 2.2 Vin 17/8 Prix du drap en Angleterre : LA = LB 100 120 = 0.83 Prix du drap au Portugal : LA = LB 90 80 = 1.125 Pour qu’il y ait échange international, il faut que le prix international du drap en vin soit compris entre ces 2 bornes car c’est alors un avantage pour les deux d’échanger où tout au moins pour l’un. Supposons que le rapport soit de 1, il faut une unité de drap pour acheter une unité de bien au niveau international. Si l’Angleterre se spécialise dans le drap et l’échange en intégralité contre du vin elle obtient 2.2 unités, si elle se spécialise dans le vin elle n’en obtient 22/12 (moins !) la situation est la plus favorable pour l’Angleterre si elle se spécialise dans le drap. De la même façon, si le Portugal se spécialiser dans le vin il produit 2.125 et obtient 2.125 unités de drap. Sans recourir au commerce international, il n’en obtient que 1.88. Il y a donc intérêt à se spécialiser dans le vin. Entre ces 2 bornes, l’échange est mutuellement avantageux. Ricardo démontre donc l’avantage que chaque nation peut retirer du commerce international quand elle se spécialise dans le domaine où elle a un avantage comparatif. Il enrichit l’analyse de Smith, même quand il y a double avantage absolu pour un pays et pas de mobilité de capitaux, le commerce international est avantageux. Cela conduit à une division internationale du travail qui est bénéfique aux 2 pays car elle conduit à une augmentation de la production totale. Les conditions qui rendent possible le commerce international sont tout à fait différentes des conditions qui donnent lieu au commerce intérieur. Si l’Angleterre et le Portugal étaient 2 régions d’un même pays, tout le capital et tout le travail ce déplacerai dans la région, le Portugal produirait tout le vin et le drap. Au niveau national, le commerce entre les 2 régions s’établit sur la base des différences absolues dans les coûts tandis qu’une différence relative dans les coûts des productions est une condition suffisante pour que l’échange international ait lieu. L’analyse de Ricardo est incomplète elle montre comment les nations peuvent avoir un avantage à commercer ensemble mais elle ne montre pas comment les gains de l’échange sont répartit. La démonstration de Ricardo se prolonge à l’analyse des conditions d’échanges internationaux en tenant compte de la monnaie. L’argument important sur le plan historique, comme Quesnay et Smith, Ricardo réfléchit sur le libre échange et s’oppose au mercantilisme sur l’importance de la liberté du commerce et aussi de se positionner sur la monnaie. Les Mercantilistes attache une grande importance à l’or et l’argent et tout doit être fait pour augmenter cette quantité de métaux précieux. 17 Ricardo s’oppose à cela et montre que le stock d’or alloué entre pays est seulement la conséquence des échanges internationaux. Il va montrer que les phénomènes monétaires sont secondaires par rapport aux phénomènes réels. Sous 2 conditions : 1) On a des avantages comparatifs qui renvois aux structures productives des pays. 2) Les prix monétaire correspondent à ces différences des structures productives. Il montre alors sous ces 2 conditions qu’une modification des structures productives est accompagnée par une modification de la structure des prix en or. Ricardo fait le lien entre le marché des biens et la monnaie en montrant que les prix monétaires ne sont que le reflet des structures productives international des pays. Il va montrer que le stock d’or accumulé dans chaque pays n’est que la conséquence des flux d’échange. Les phénomènes monétaires ne sont que la conséquence et de ce point de vue la politique Mercantiliste est mauvaise car vouloir de la monnaie n’a qu’une conséquence c’est l’augmentation des prix et entraîne une distorsion des prix relatifs Défavorable aux commerce international. CONCLUSION : Si Smith et Ricardo se prononcent pour le libre échange, c’est sur la base d’arguments très différents. Ricardo réfute la théorie de la valeur du travail commandé de Smith et propose une théorie de la valeur fondée sur le travail incorporé. La valeur d’échange d’une marchandise est déterminée par la quantité de travail direct et indirect incorporé dans la production du bien. La rente n’entre pas comme partie constituante de la valeur d’échange de la marchandise. Elle est déterminée de façon résiduelle. La théorie de la répartition de Ricardo implique une relation décroissante entre les profits et le taux de W. Les conséquences de cette relation en terme d’accumulation de capital et de perspective de croissance sont très fortes et radicalement différentes de Smith. Si le profit diminue donc le W augmente donc augmentation du prix du bien de subsistance. A long terme, du fait des rendements décroissant dans l’agriculture, la société va connaître une augmentation du prix des biens de subsistances donc baisse du taux de profit ce qui conduit l’économie à l’état stationnaire. Mais il est possible de retarder l’état stationnaire par le progrès technique et par le commerce international mais à la différence de Smith uniquement parce que le commerce international permet d’importer des biens de subsistance à un coût plus faible et donc de réduire le taux de salaire et augmenter le profit. 18