On dispose de données pour les vaccins contre la grippe, l’HB et le tétanos.
Une grande étude a été réalisée en France sur la fréquence des vaccinations dans des périodes
précédant les poussées ou à distance entre 1993 et 1997 chez 643 patients atteints de SEP.
Cette étude n’a montré aucune association entre la survenue d’une poussée et la réalisation
d’une vaccination contre l’HB, la grippe ou le tétanos.
Plusieurs autres études ont démontré que la fréquence des poussées n’augmente pas après la
vaccination contre la grippe mais que au contraire la grippe expose à un risque augmenté de
poussées. Une étude immunologique a montré que le vaccin de la grippe n’augmente pas
l’inflammation au cours de la SEP.
Il n’a pas été rapporté de poussée après d’autres vaccins.
Le risque de poussée de SEP n’est pas augmenté après des vaccinations dans les études
disponibles.
VACCINS ET DEBUT DE SEP :
La SEP existait bien avant les vaccins et ils ne peuvent en constituer la cause. La question de
savoir si le vaccin HB pouvait favoriser le début d’une SEP a été examinée dans 2 études
publiées récemment, l’une faite à l’occasion d’une campagne de vaccination réalisée au
Canada chez des pré-adolescents (assez comparable à la campagne réalisée en France) et
l’autre dans deux cohortes d’infirmières américaines réunissant plus de 200 000 infirmières.
Ces deux études n’ont montré aucune augmentation de la survenue d’une SEP après les
vaccinations quelque soit l’intervalle qu’on étudie entre le vaccin et le début de la maladie.
Le risque de débuter une SEP n’est pas augmenté par la vaccination contre l’HB dans les
études disponibles.
VACCINS ET EPISODES INFLAMMATOIRES DU SYSTEME NERVEUX EN
GENERAL :
D’autres études ont recherché un lien entre le vaccin HB et tout type d’épisodes
inflammatoires contre la myéline du système nerveux central (ce qui mélange les poussées de
SEP et les épisodes isolés qui ne sont pas des SEP). Que ce soit deux études réalisées au sein
de système d’assurance pour la santé aux USA, l’étude réalisée en médecine générale en
Grande-Bretagne ou deux études réalisées dans des services de neurologie en France, les
résultats sont les mêmes : un peu plus de cas après les vaccinations mais cette augmentation
est très faible et n’est pas statistiquement significative.
Aucune association significative n’a été mesurée entre épisodes démyélinisants
inflammatoires centraux et vaccin dans les études disponibles.
L’objectif de cette fiche est de fournir des informations sur l'état actuel des connaissances
scientifiques et de la recherche en fonction des données publiées sur ce thème. Les données
présentées sont susceptibles de ne pas être validées par l'agence française de sécurité sanitaire
des produits de santé.