Histoire – 4e L’âge industriel : les bouleversements sociaux Étude du texte L’Internationale (Eugène Pottier – 1871) Question a 1 point Il s’agit de trouver un nom (pas un verbe ou un adjectif, ni un morceau de phrase) sous lequel se désignent les ouvriers. En effet, le texte est supposé être dit par eux, et exprimé à la première personne du pluriel : sauvons-nous… décrétons… soufflons… battons… Il convient donc de trouver le nom qui est le sujet de tous ces verbes d’action. On doit évidemment exclure les noms dont le texte dit qu’ils n’existent pas : sauveur, Dieu, César, tribun. On exclut aussi les noms qui, au lieu d’être sujets, sont seulement des compléments : le salut, la gorge, l’esprit, la forge, le fer. Il reste le nom producteurs, mot qui sert à l’un d’entre eux pour apostropher les autres (Producteurs !). Celui qui parle fait lui-même partie de ce groupe car il ajoute : Sauvons-nous nous-mêmes ! Le choix de cette réponse a du sens car les ouvriers ont pour fonction de fabriquer des objets, des produits : ils produisent. Question b 1 point De nouveau, on cherche un nom. Cette fois, il désigne les ennemis de ceux qui s’expriment dans le texte. On doit encore exclure ce qui n’existe pas (voir la réponse a) et, bien entendu, trouver un nom qui désigne des personnes. Cela exclut les choses (voir les c.o.d. dans la réponse a). Il reste le nom voleur qui est le sujet du verbe rendre (rendre gorge). L’expression est expliquée dans la note de bas de page n°6. Elle donne le sens qui convient à voleur (nom au singulier mais à valeur collective) : l’ensemble des capitalistes. Question c 5 points La question étant posée à la forme négative, on doit inclure les noms de ce qui n’existe pas, selon le texte. On pourrait donc répondre par sauveur (sauveur suprême), mais ce serait insuffisant car cette expression abstraite est détaillée au vers suivant : Ni Dieu, ni César, ni tribun. À leur tour, ces trois noms sont expliqués en bas de page. Tenir compte de l’explication est indispensable. En effet, à la première lecture, on ne comprend pas ce que Jules César, homme du Ier siècle avant J.-C., vient faire en 1871. Le nom Dieu doit être traduit par la réponse l’Église, le nom César doit être traduit par la réponse n’importe quel général glorieux devenu empereur, le nom tribun doit être traduit par la réponse homme politique. Question d 2 points La formulation de la question sous-entend une idée d’injustice : "plus en faveur des capitalistes que des ouvriers". Il faut donc trouver dans le texte quelque chose qui s’applique à ces deux classes sociales, mais d’une manière injuste (c’est-à-dire d’une manière différente pour l’une et pour l’autre). Il y aurait du sens à choisir l’État (il comprime, mais qui ?) ou l’impôt (il saigne le malheureux, mais on ne dit pas quel effet il a sur les riches) ou le devoir (les riches n’en ont pas, mais rien n’est précisé sur les pauvres) ou le droit du pauvre (qui est un mot creux, mais n’est pas comparé avec le droit du riche). Finalement, la réponse tient dans le seul mot loi, car il est précisé qu’elle triche. Cela signifie que quelqu’un est favorisé et un autre défavorisé, ce qui répond à la question. Question e 2 points La question appelle une réponse composée de deux choses qui, comprend-on, sont distribuées à chacun (riches ou pauvres) en quantités inégales. Le texte évoque les devoirs (les riches n’y sont pas soumis) et les droits (les pauvres n’en ont pas). L’égalité nécessaire des droits et des devoirs est confirmée par les deux derniers vers de la strophe : Pas de devoirs sans droits, etc. Question f 3 points Deux expressions sont demandées (une expression peut donc aller jusqu’à être un morceau de phrase), désignant les capitalistes. Capitalistes est un nom, donc le mot principal de chacune des deux expressions à trouver doit aussi être un nom. Une expression contenant apothéose ne convient pas car ce nom ne désigne pas des personnes mais une modification (c’est expliqué dans la note de bas de page n°11). Une première réponse est les rois de la mine et du rail (= les propriétaires des mines et des compagnies de chemins de fer, le mot roi étant pris ici au sens figuré). Il faut une seconde expression désignant les mêmes personnes. Coffres-forts ne convient pas (il ne désigne pas des personnes). Peuple ne convient pas non plus (cela aurait un sens opposé à la question). Il reste la bande, nom qui est souvent utilisé pour désigner un groupe de malfaiteurs (ce qui se rapproche de la réponse à la question b : le voleur). Question g 3 points Cette fois, l’expression qui nous est soumise (dévaliser le travail) a un verbe comme mot principal, il faut donc expliquer une action. Dévaliser (une banque, par exemple), c’est réaliser un vol. Mais il s’agit ici de dévaliser le travail. Le texte est une poésie, l’auteur a choisi le mot travail pour rimer avec rail. Mais s’il n’avait pas été contraint par cette règle de la rime, il aurait pu écrire les travailleurs. De la même façon que "aider l’école" peut signifier "aider les écoliers", dévaliser le travail, c’est voler les travailleurs. De quelle façon ? La réponse vient avec la question suivante. Question h 1 point Un pronom (ici : le mot il), cela remplace un nom qui, le plus souvent, est écrit dans la phrase précédente. Il étant au masculin singulier, on cherche un nom au masculin singulier. On trouve le rail et le travail. Comme il est le sujet de a créé, on ne peut choisir comme réponse que le travail. En effet, déjà dans la question a, nous avons vu que les ouvriers se qualifient de producteurs (= ils créent des marchandises). Mais ce sont les capitalistes qui recueillent le fruit de cet effort. Question i 2 points Quelque chose a fondu et se retrouve dans les coffres-forts de la bande. Ce sont des choses précieuses que l’on met dans un coffre-fort, et puisque cela peut fondre (pour lui donner la forme d’un lingot), il s’agit donc de l’or.