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RESUME.
Par-delà son aspect morphologique, l’accumulation du capital est avant tout une
dynamique sociale dans laquelle les configurations que prennent les rapports sociaux jouent
un rôle clé.
La présente étude a pour but de montrer que dans le contexte particulier d’une
économie rentière (type pétrolier, en l’occurrence), la question de la crise du régime rentier
d’accumulation peut être appréhendée de façon particulièrement féconde à travers l’analyse
de la combinaison des formes institutionnelles considérées comme fondamentales par l’Ecole
de la régulation.
L’étude se propose, sur la base d’une périodisation des formes institutionnelles, de
caractériser successivement dans un premier temps les évolutions qui se sont produites dans
les configurations concrètes de chacune des formes institutionnelles qui, ensemble,
constituent un mode de régulation. Dans un second temps, il s’agit d’examiner la
compatibilité des régulations partielles et leur aptitude à générer et piloter un nouveau régime
d’accumulation qui soit en rupture avec le régime rentier. L’étude conclut que,
paradoxalement, seule l’implication du politique, et donc de l’Etat, est à même de permettre
la définition d’un arrangement institutionnel favorable à l’accomplissement d’une telle
rupture.
MOTS CLEFS :
Régime rentier d’accumulation, mode de régulation, forme institutionnelle, rente
pétrolière, volontarisme économique.