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1 - Les traumatologies et lésions tendineuses
Deux grands types de pathologies se dégagent :
1.1 Les accidents aigus :
A - Accidents musculaires
B - Accidents ostéo-articulaires
C - Conduite à tenir
1.2 Les blessures d’apparition progressive
A - Tendinite
B - Périostite
C - Conduite à tenir
1.3 La place de l’éducateur dans la traumatologie du sport
Face au développement du créneau du sport loisir lié à son développement
commercial, aux 35 heures et aux calendriers de compétition des athlètes de
haut niveau de plus en plus chargé, les risques cardio-vasculaires et de
traumatologies musculaires, osseuses et articulaires augmentent progressivement
de nos jours.
Lors de tout accident, le premier geste reste l’examen clinique réalisé sur place,
la main et les yeux en restant les seuls instruments de mesure. L’expérience, la
connaissance de l’anatomie et de la biomécanique permet d’avoir un regard
objectif sur la blessure. Dans un deuxième temps se sont les médecins et les
techniques d’imageries médicales qui termineront le diagnostic (IRM,
échographie, radiologie…).
Je me limiterai aux pathologies les plus courantes en donnant des exemples par
sport et les conseils que l’on peut donner aux sportifs sur la conduite à tenir pour
bien se soigner et récupérer au plus vite.
1.1 Les accidents aigus
Ces traumatismes sont d’origine externe : chocs entre adversaires ou au sol,
chute …
A - Accidents musculaires
Dans l’ordre de gravité :
1) - Les courbatures, liées à l’organisme qui travaille, sont le lot des débutants ou
lors d’une reprise d’activité.
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- Les élongations et contractures : lésions musculaires microscopiques localisées
douloureuses à la palpation mais permettant de continuer l’effort.
La conduite à tenir est le massage et le repos de quelques jours.
2) - Les déchirures ou claquages : rupture de fibres musculaires lors d’un
mouvement brusque ou de choc important. L’effort ne peut être continué, la
douleur est vive et les mouvements sont douloureux, légère ecchymose
localisée.
3) - La rupture partielle ou totale : rupture importante liée à un mouvement
violent, sensation de claquement puis douleur forte et permanente. Il est
impossible de s’appuyer sur le membre blessé.
Dans les cas 2 et 3, la consultation d’un médecin est obligatoire et nécessite de
faire intervenir un diagnostic par échographie voir IRM. Dans ce type d’accident
l’arrêt d‘activité est compris entre 15 jours et 6 semaines.
Cas du mollet avec pour les plus de 30 ans une échographie afin de préciser le
volume d’épanchement sanguin. Attention, risque de phlébite, surveillance
clinique par échographie et doppler, reprise 3 à 6 mois.
Rupture du droit antérieur : apparition d’hématome, la rééducation doit être
longue.
Ischios jambiers : Risque de kyste en cas de mauvais traitement.
Le grand pectoral : claquement puis impossibilité de bouger le bras, apparition
d’une boule en partie externe, chirurgie dans la plupart des cas.
B - Accidents ostéo-articulaires
- Les entorses : atteinte des ligaments qui solidarisent les os d’une articulation, de
l’étirement simple à la rupture. C’est la mise en place de moyen orthopédique
simple (plâtre ou résine) et de la kinésithérapie pour la récupération.
Trois degrés : entorse bénigne pour le 1er degré (strapping) et pour le 2ième degré
par la pose d’une contention rigide et une reprise sportive dans les 20 à 30 jours.
Le 3ième degré est une entorse grave avec immobilisation durant 4 à 6 semaines
par la pose d’un plâtre ou d’une résine suivie de 4 semaines de rééducation.
Exemple en ski alpin avec l’entorse du genou avec rupture du LCA dans 95% des
cas. L’entorse de la cheville courante en basket et en volley ball.
- La luxation : Cas de l’épaule avec les chutes dans les sports de glisse, sports de
contact (rugby), équitation, judo, VTT.
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Ici, les deux pièces de l’articulation perdent contact. Il faut un bilan précis par
imagerie suivi de kinésithérapie ou de la chirurgie selon la gravité.
Bandage durant 5 à 6 semaines, reprise à partir du 3ième mois. En cas de rupture
de la coiffe des rotateurs 1 mois d’immobilisation totale. Au-delà de trois luxations
successives et lors de fracture du rebord de la glène une opération chirurgicale
s’impose. La reprise est dans tous ces cas à partir de 4 à 6 mois. Attention, risque
de capsulite rétractile secondaire en cas de rééducation musclée.
- Les lésions osseuses : traitement chirurgical ou orthopédie
Conduite à tenir par l’entraîneur ou l’éducateur
Travail de prévention :
Faire attention à la progressivité de l’effort, veiller à une bonne hygiène
générale. Un échauffement long impliquant les muscles principaux, une
hydratation importante à l’effort et un facteur essentiel qui est l’étirement des
muscles après l’effort.
Attention en cas de fièvre, présence de virus dans le muscle ; il y a un risque
important d’accident musculaire.
Sur le terrain, les mesures élémentaires sont le glaçage (glaçons dans un sac
plastique entouré d’un linge humide ou code pack sortie directement du
congélateur) l’utilisation de la bombe de froid est délicate et a peu d’intérêt
puisque le froid ne pénètre pas en profondeur (valable pour les chocs légers). Il
faudra consulter un médecin et faire le diagnostic par utilisation d’imagerie
médicale.
Après 40 ans il est utile de réaliser un test d’effort et un électrocardiogramme
pour prévenir des risques.
1.2 Les blessures d’apparition progressive
Les pathologies progressives liées à la pratique du sport peuvent être difficiles à
constater. Deux grandes familles ressortent : les tendinites et les périostites. Elles
apparaissent en raison de l’accroissement de la charge de travail, d’absence
d’échauffement répété, de reprise brutale de l’entraînement, du
surentraînement, de matériel mal adapté ou d’effort sur un sol trop dur.
Les tendinites :
Le tendon, c’est le prolongement du muscle, qui s’insère sur l’os. Il permet au
muscle de déplacer un segment osseux, ce tendon est entouré d’une gaine,
l’ensemble tendon + gaine pouvant être l’objet d’une inflammation.
Le diagnostic d’une tendinite :
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La douleur à la palpation
La douleur à la contraction contrariée
La douleur à l’étirement
Règle de base pour éviter les tendinites :
Durant l’entraînement, veillez à une bonne hygiène : respect du niveau
physique, échauffement, hydratation, étirement et geste technique adapté. En
effet de nombreuses technopathies voient le jour en raison de matériel mal
adapté :
Le réglage des cale-pieds pour le cycliste, une mauvaise taille de tamis pour le
tennisman, des chaussures usées pour le coureur. Il faudra faire attention au
changement de matériel qui peut induire des tendinites.
Les contraintes répétées sont aussi à l’origine de tendinites. Les plus courantes
sont celles du bourlé glénoïdien qui est l’équivalent du ménisque pour le genou.
L’exemple du contre sur un shoot des handballeurs ou la répétition des flexions
extensions de la jambe du footballeur sont sources de tendinites.
Conduite à tenir devant une tendinite :
Dés l’apparition des premiers signes de tendinite il convient de diminuer les
séances voir même arrêter 2 à 4 jours. Un traitement local peut être appliqué par
des anti-inflammatoires, de la mésothérapie et des massages transversaux
profonds. En cas de persistance, utilisation d’anti-inflammatoire stéroïdiens,
d’infiltration de corticoïdes (3 au maximum). Rééducation par des étirements
réguliers et un travail musculaire excentrique combinée avec une reprise
progressive. Dans le 3ième temps une chirurgie adaptée doit être envisagée avec
3 mois de repos.
Tendinite de l’épaule : courante en musculation, sur le sus-épineux et le tendon
du long biceps, MTP conseillé.
Tendinite du coude : Lié à la pratique du tennis avec une mauvaise utilisation du
matériel (tamis mal adapté), repos durant 4 à 6 semaines avec anti-
inflammatoires locaux, stéroïdien et infiltrations selon la gravité.
Tendinite du tendon d’Achille : pathologie microtromatique par la pratique sur sol
dur, la prise excessive de poids, l’entraînement intensif ou là une déformation
osseuse du pied. Conduite à tenir : utiliser des chaussures avec un meilleur
amorti, séance de MTP, anti-inflammatoire, ionisation, mésothérapie, étirements
réguliers. Ces ruptures liées très souvent à un « automatisme trompé »,
contraction brutale à contretemps en réponse à un blocage inattendu, un
contre-pied. Chirurgie obligatoire avec rares récidives, reprise du footing à partir
du 3ième ou 4ième mois, compétition après 6 mois.
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Les pubalgies : liées à la pratique du foot, du rugby, équitation, principalement.
Repos de 4 à 6 semaines avec anti-inflammatoires et une rééducation basée sur
des étirements.
Les périostites :
L’hyper sollicitation du périoste est une douleur de la face interne du tibia, l’ischio
jambier postérieur tirant sur le périoste sur lequel il est inséré.
Les fractures de fatigue :
Cela intervient souvent après une augmentation du volume de l’entraînement,
la douleur est très localisée. L’arrêt et le repos sont vivement conseillés.
Les problèmes musculaires chroniques :
Le syndrome des loges du mollet lié à des efforts répétés est le plus courant. Le
triceps sural peut être comprimé par l’aponévrose (gaine entourant le muscle)
en raison d’un développement musculaire trop rapide.
Chez l’enfant il y a peu de tendinites mais ce sont surtout des problèmes de
fractures et d’arrachement par déplacement des apophyses et des épiphyses. Il
faut effectuer des radiographies et faire de la kinésithérapie.
Concernant les plus de 50 ans, il y a des risques cardio-vasculaires et de dé-
minéralogie des os avec des risques de fractures instantanées. En cas de
douleurs thoraciques et musculaires il est prudent de consulter un médecin.
Pour les débutants réalisant une reprise brutale de l’effort lors des vacances au
ski, les douleurs sont souvent des courbatures ou des contractures, ou bien
d’ordre traumatologique et articulaire liées aux chutes.
1.3 - La place de l’éducateur sportif dans la traumatologie du sport
Lors d’un accident traumatique :
Evaluez la gravité de la blessure,
Prenez la décision d’évacuer le blessé selon la gravité ou de continuer
l’activité,
Faites les gestes de secours nécessaire,
Appeler des secours extérieurs si besoin.
Mais c’est surtout un travail de prévention avec une attention sur le respect des
règles d’hygiène sportive décrites plus haut. La vérification du matériel afin qu’il
soit adapté à la morphologie du sportif et en bon état. L’éducateur a également
un rôle relationnel avec le médecin pour préciser les circonstances favorisantes
de l’accident.
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