Conseils pour le retour à domicile

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Conseils pour le retour à domicile
L’exercice physique
Il est indispensable de poursuivre une activité physique à la sortie du centre. Celle-ci vous permettra
d’améliorer votre rendement musculaire, et de diminuer ainsi le travail cardiaque pour un même
effort. L’exercice physique a également des effets bénéfiques sur beaucoup de facteurs de risque
(hypertension, diabète, excès de cholestérol, surpoids…) et améliore le tonus général.
Tous les sports ne sont pas conseillés suite à un problème cardiaque.
En effet, les sports nécessitants des efforts violents ou brusques sont déconseillés (ex : squash,
badminton, football, rugby… ou les sports réalisés dans le cadre d’une compétition), de même que
les sports statiques où l’on réalise des efforts importants associés à un blocage respiratoire plus ou
moins complet (ex : haltérophilie)
A l’inverse, les sports de type « endurance », permettant d’améliorer les capacités cardio-vasculaires
sans imposer d’efforts trop violents au cœur, sont conseillés.
Selon vos préférences et votre âge, vous allez pouvoir pratiquer :
marche
natation
vélo
Ski de fond
Ou raquettes…..
Pour que l’entraînement physique soit bénéfique, il faut respecter quelques règles :
-
la fréquence : trois à quatre fois par semaine. C’est la régularité qui est payante et il vaut
mieux s’entraîner plusieurs fois par semaine que faire une longue séance le week-end.
-
la durée de l’exercice : entre ½ heure et une heure. Les efforts de courte durée sont moins
bien tolérés et n’apportent aucun bénéfice.
-
L’intensité de l’exercice : celui-ci doit être assez soutenu mais sans toutefois entraîner un
essoufflement important (vous devez être capable de converser avec quelqu’un)
Vous pouvez contrôler l’intensité de l’exercice à l’aide d’un cardio-fréquence-mètre
(ceinture thoracique captant les pulsations cardiaques et montre affichant la fréquence
cardiaque ; se trouve en magasin de sport) La zone de fréquence cardiaque souhaitable
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dans le cadre d’un effort d’endurance est habituellement située entre 65% et 75% de votre
fréquence cardiaque maximale (qui dépend de l’âge) Cependant, de nombreux traitements
peuvent agir sur la fréquence cardiaque et la zone recommandée est alors plus basse.
Nous pouvons définir ensemble cette zone, avant votre sortie du centre.
-
Toujours respecter une phase d’échauffement et une phase de récupération.
-
Eviter toute compétition.
-
Se rappeler que le vent, le froid et la digestion ont un rôle néfaste et qu’il vaut mieux éviter
de pratiquer un exercice dans ces conditions.
-
Eviter les sports pouvant occasionner des traumatismes chez les personnes prenant un
traitement anti-coagulant.
Mais l’exercice physique doit aussi trouver sa place dans votre quotidienne de façon naturelle par
exemple :
Prendre l’escalier
plutôt que
l’ascenseur
Promener son
chien plus
longtemps que
d’habitude
Aller faire ses
courses à vélo
plutôt qu’en voiture
Promenade en famille
Jardiner
….A vous de réaménager votre vie
Les efforts manuels
Ce chapitre concerne toutes les personnes qui ont eu une chirurgie cardiaque.
Afin d’accéder au cœur, les chirurgiens ont scié votre sternum. Les deux parties
sont ensuite remises en contact grâce à des fils métalliques. Ceux-ci assurent un
bon maintien du sternum pour la vie courante, mais il faudra du temps au sternum
pour être très solide. La consolidation osseuse ne sera effective qu’au bout de
quatre à six mois.
En conséquence, tous les efforts qui pourraient solliciter la cage thoracique et le sternum sont
déconseillés pendant la phase de consolidation. Il s’agit des efforts manuels tels que : port de
charges lourdes (ne portez pas trop lourd et répartissez sur les deux bras), efforts de soulèvement,
bêchage, pelletage, gros bricolage…etc. Pendant les deux premiers mois suivant votre intervention,
nous vous recommandons de ne pas porter plus de 6 kg, avec une augmentation progressive
ensuite du poids des charges jusqu’au sixième mois.
N’hésitez pas à vous faire aider. Si vous ressentez une douleur au moment d’un effort manuel,
respectez-la et stoppez l’activité : c’est le signal d’alerte.
Les transports
Vous pourrez conduire au bout d’un mois et demi à deux mois après votre chirurgie.
Commencez par des trajets courts car vous serez encore fatigable. Les manœuvres
comme la marche arrière ou les créneaux peuvent forcer sur le sternum, d’autant
plus si vous n’avez pas de direction assistée. Il faut donc les réaliser prudemment.
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Le port de la ceinture est obligatoire, il n’est pas contre-indiqué suite à une chirurgie cardiaque.
Si vous n’avez pas été opéré, vous pouvez reprendre le volant dès votre sortie du centre,
prudemment.
Rappelez-vous que la conduite automobile constitue parfois une source de stress non négligeable.
Dans tous les cas, il peut être utile de contacter votre assureur afin de vous informer d’éventuelles
clauses en rapport avec votre hospitalisation ou votre chirurgie et entraînant une suspension
temporaire de votre assurance.
Vous pouvez voyager en avion de ligne (ceux-ci étant pressurisés) Faites-vous aider pour le
transport des bagages, surtout s’ils sont lourds.
L’altitude
Nous vous recommandons, dans les six mois qui suivent votre opération ou
votre maladie cardiaque, de ne pas monter au-delà de 2500m, afin d’éviter de
vous retrouver dans une atmosphère appauvrie en oxygène. Par la suite,
c’est votre cardiologue qui vous donnera le feu vert pour reprendre des
activités en altitude.
Le climat
Il faut surtout se méfier du froid, qui peut entraîner une rétrécissement des artères et diminuer la
vascularisation du cœur.
La vie sexuelle
L’activité sexuelle peut être reprise sans inconvénient à la sortie de l’hôpital. On
considère qu’elle est envisageable dès l’instant où vous pouvez monter deux
étages sans symptôme.
La libido est parfois affectée par l’hospitalisation que vous avez eu à subir. Ce
problème devrait se résoudre dans les semaines qui suivent le retour au domicile. Par ailleurs,
certains traitements peuvent favoriser une impuissance. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.
La reprise du travail
La reprise du travail est bien entendu plus facile pour les personnes pratiquant une
activité sédentaire ou intellectuelle. Dans ces cas-là, elle peut s’envisager au bout de
deux à trois mois.
Pour les personnes ayant un métier exigeant une activité physique importante, l’arrêt
de travail sera prolongé jusqu’à la fin de la période de convalescence (environ six
mois)
L’aptitude au travail pourra être évaluée en fonction des résultats de l’épreuve d’effort.
Dans tous les cas, il est souhaitable de contacter votre médecin du travail avant la reprise. Celui-ci
pourra éventuellement envisager un aménagent de votre poste ou un mi-temps thérapeutique.
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