LE LEADERSHIP A-T-IL UNE INFLUENCE SUR LA FIDÉLITÉ DES

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LE LEADERSHIP A-T-IL UNE INFLUENCE SUR LA FIDÉLITÉ
DES ENSEIGNANTS ? UNE PROPOSITION DE
MÉTHODOLOGIE D’APPROCHE
Dina SIDANI – Chargée d’enseignement à la FGM
RÉSUMÉ/ABSTRACT
This paper proposes a methodological approach and an abstract frame of a
study which aims to understand and to test the relations between loyalty of the teachers
in schools and Leader-Member Exchange, through the theory of the social exchange.
Our study takes place in a specific structural configuration constituted by schools and
regarding the particular employment relation between the actors of these professional
bureaucracies.
MOTS-CLÉS
Enseignant - Fidélité - Implication Organisationnelle (IO) - Intention de Quitter (IQ) Échange social - Contrat psychologique - Échange Leader-Membre (ELM).
INTRODUCTION
Aujourd’hui, la priorité des organisations est d’œuvrer à la création et
l’implantation d’environnements de travail favorables à l’implication de leurs employés.
Cet intérêt s’explique par le fait que l’implication est considérée comme un déterminant
majeur de multiples comportements organisationnels tels que le rendement au travail,
l’absentéisme, le « turnover », … (Hinkin T. R. & Tracey B. J. 2000; Meyer J.P., Stanley
D.J., Herscovitch L. et Topolnytsky L. 2002).
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Les organisations d’éducation peuvent, elles aussi, tirer profit de ces travaux. Il
s’agit d’analyser de quelle façon les établissements scolaires, en tant que « systèmes »
organisationnels, influencent et structurent les attitudes et comportements de leurs
acteurs et de réfléchir, de façon simultanée, à la meilleure façon de mettre en place,
dans un sens favorable à l’organisation, les ajustements éventuels pour orienter les
attitudes et comportements de ces acteurs.
En effet, comme toute organisation, la bureaucratie scolaire se doit aujourd’hui de
prendre en considération la fidélisation et la rétention de son personnel enseignant à
travers l’instauration d’un climat de travail favorable et le déploiement de pratiques
favorisant le développement de l’implication organisationnelle de ses professionnels.
Ce papier propose un cadre conceptuel et une méthodologie qui permettront de
comprendre et d’analyser l’influence des Échanges Leader-Membre en tant que levier
de fidélité des enseignants. De nombreuses recherches ont démontré l’impact positif
de la qualité des Échanges Leader-Membre sur les attitudes et comportements des
salariés: implication organisationnelle supérieure, baisse de l’intention de quitter,
amélioration du climat social… (Epitropak & Martin, 2005; Camerman & Jost 2005).
En particulier, notre communication vise à déterminer dans quelle mesure la qualité des
Échanges Leader-Membre peut avoir une influence sur l’implication organisationnelle
des enseignants, notion qui traduit et explicite la relation entre la personne et son
univers de travail (Thevenet, 2004) et dont la relation négative avec le « turnover » est
bien ancrée dans la littérature managériale (Vandenberghe et al., 2009).
En se positionnant dans la veine des études relatives à l’influence des Échanges
Leader-Membre sur, en général, les attitudes et comportements organisationnels des
salariés et sur, plus spécifiquement, l’implication organisationnelle et son corollaire
opposé, l’intention de quitter, notre recherche renforce le champ des connaissances
2
des leviers de la fidélité d’une population déterminée, les enseignants, dans une
structure organisationnelle particulière constituée par les établissements scolaires.
En effet, notre étude pose les jalons d’une méthodologie d’approche qui
permettra de fournir des éléments de réponse à la question suivante : Quels sont les
liens qui s’établissent entre l’Implication Organisationnelle (IO), l’Intention de Quitter
(IQ) et les Échanges Leader-Membre (ELM) dans les établissements scolaires?
En particulier, nous nous interrogeons sur l’existence d’une relation positive et
significative entre les Échanges Leader-Membre et l’Implication Organisationnelle et sur
l’existence d’une relation négative entre les Échanges Leader-Membre et l’Intention de
Quitter des enseignants.
Afin d’initier cette analyse dans le contexte spécifique des établissements
scolaires, nous définirons les concepts mobilisés pour l’élaboration de notre cadre
conceptuel, qui fait référence à trois champs théoriques complémentaires dans le cadre
de notre étude: la fidélité, la théorie des Échanges Leader-Membre et la spécificité des
établissements scolaires, en termes de configuration structurelle et de relation d’emploi
particulière entre les acteurs.
Après avoir présenté le cadre théorique retenu, duquel vont découler notre
modèle conceptuel et nos hypothèses de recherche, nous exposerons notre approche
épistémologique ainsi que la méthodologie adoptée dans le cadre de cette recherche.
1. LES CHAMPS THÉORIQUES MOBILISÉS ET LES HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE
Nous mobilisons trois champs théoriques complémentaires pour aborder et
comprendre les leviers de la fidélité des enseignants dans les établissements scolaires.
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-Le concept de fidélité.
-La théorie de l’échange social.
-La spécificité des établissements scolaires, en termes de configuration structurelle et
de relation d’emploi particulière entre les acteurs.
1.1 La fidélité
La question de la fidélité peut s’envisager de plusieurs manières. Nous avons
choisi de l’appréhender à travers le concept de l’implication organisationnelle, dont de
nombreux travaux de recherche ont montré la relation avec le contraire de l’intention de
fidélité à l’organisation, à savoir l’intention de départ volontaire (Mathieu et Zajac, 1990;
Meyer, Stanley, Herscovitch et Topolnytsky, 2002).
Dutot (2004) considère que la fidélité du salarié à l’entreprise correspondrait à la
relation de confiance qui unit le salarié à son organisation et qui s’exprime par sa
résistance à l’adoption d’un comportement opportuniste face à une offre d’emploi
externe.
Pour Peretti (2005), un salarié fidèle est un acteur à l’ancienneté significative dans
l’entreprise, possédant une très faible propension à rechercher et à examiner les offres
d’emploi externes et qui, d’une façon générale, éprouve un sentiment d’appartenance
fort vis-à-vis de son organisation.
Ainsi, la fidélité serait d’abord définie comme une attitude selon laquelle se trouve une
personne éprouvant un sentiment d’appartenance très fort vis-à-vis de l’organisation qui
l’emploie.
Sur le plan comportemental, la fidélité est caractérisée par une faible propension à
rechercher des offres d’emploi externes, ce qui se matérialise par l’intention de rester
dans l’organisation.
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Le concept de fidélité est donc défini à travers une double facette :
-Une implication organisationnelle forte (Allen et Meyer, 1991 ; Meyer et Herscovitch,
2001).
-Un « turnover » faible (Mathieu et Zajac, 1990; Meyer, Stanley, Herscovitch et
Topolnytsky, 2002).
1.1.1. Une implication organisationnelle forte
La notion d’implication a été introduite dans les recherches scientifiques par Foote dès
1951.
La problématique de l’implication des personnes à leur organisation trouve son intérêt
dans la place croissante qu’occupe le travail dans notre société. En effet, l’organisation
reste l’un des principaux lieux d’investissement des individus, si l’on prend en
considération le temps, l’énergie et la formation que l’employé consacre à son travail.
A l’origine, l’implication est définie comme un attachement psychologique et une
identification du salarié à son entreprise (Mowday, Steers and Porter 1979).Il s’agit
alors d’une attitude, d’un état d’esprit vis-à-vis de l’organisation. Un salarié impliqué
reconnaît et intègre en soi les valeurs et la culture de son entreprise. L’implication est
un élément du contrat psychologique entre l’organisation et la personne qui attend
quelque chose de satisfaisant en retour.
Dans ce dessein, nous mobilisons le concept d’implication organisationnelle, notion qui
traduit et explicite la relation entre la personne et son univers de travail (Thévenet,
2004) et dont la relation négative avec le « turnover » est bien ancrée dans la littérature
managériale (Meyer et Allen, 1991; Meyer et Herscovitch, 2001; Vandenberghe,
Landry, Panaccio, 2009).
5
Meyer et Allen vont même plus loin en définissant l’implication organisationnelle comme
un état psychologique qui caractérise la relation de l’employé à son organisation et qui
a des effets sur l’intention et la décision de rester ou de ne plus rester membre de
l’entreprise (Allen & Meyer, 1996, Meyer et Allen, 1991 ; Bentein et al., 2000).
Pour les besoins de notre étude nous retiendrons le modèle tridimensionnel d’Allen et
Meyer (1991), modèle qui définit l’implication organisationnelle à travers 3 grandes
dimensions :
-La dimension affective, qui traduit l’attachement de la personne à son organisation;
-La dimension normative, qui fait référence aux obligations ressenties par une personne
vis-à-vis de son organisation ;
-La dimension calculée, relative au calcul rationnel d’un salarié anticipant les coûts
éventuels de son départ de l’organisation.
1.1.2. Un « turnover » faible
La seconde facette de la fidélité, qui est en fait le corollaire opposé de l’implication
organisationnelle, est un « turnover » faible.
Le « turnover » est un comportement mesuré via une faible intention de départ ou
faible intention de quitter l’entreprise. L’Intention de Quitter (IQ) est une attitude
prédictrice du « turnover ». Ce comportement est précédé d’une attitude consciente et
délibérée de quitter l’organisation (Tett et Meyer, 1993).
Dans le cadre de notre recherche, nous nous intéressons à l’intention de départ
volontaire définie selon Price (1977) et reprise par Neveu (1994) pour qui l’intention de
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quitter serait définie comme une attitude qui conduit à une rupture de l’appartenance à
un système social.
1.2. La théorie de l’échange social
L’approche par la théorie de l’échange social va nous permettre d’aborder et de
comprendre la relation d’emploi qui s’établit entre les acteurs des établissements
scolaires.
Aujourd’hui, la relation d’emploi ne se limite pas à un simple contrat de travail.
Parallèlement à cette relation d’emploi, il se développe une relation d’échange entre les
deux parties en présence.
Selon Angle et Perry (1983), l’implication est fonction de la manière dont est traitée la
personne, et serait donc fondée sur la notion d’échange (Homans, 1958) ou de
réciprocité (Gouldner, 1960). Selon la théorie de l’échange social (Blau, 1964), les
organisations sont des lieux de transactions sociales mutuelles entre les employés et
leur employeur ou représentant(s) (Wayne & al., 1997).
La théorie du contrat psychologique constitue la base de la dimension implicite
de la relation d’emploi. En effet, l’approche par le contrat psychologique va nous
permettre de mieux comprendre les interactions qui s’établissent entre les différentes
catégories d’acteurs à l’intérieur d’une organisation.
Ainsi, l’implication organisationnelle serait considérée comme un contrat psychologique
implicite (Levinson et al., 1962 ; Kotter, 1973 ; Rousseau, 1995), se manifestant et se
matérialisant à travers et par la qualité des interactions entre l’employeur et ses
employés.
2.1.1. Le contrat psychologique
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Le contrat psychologique est relatif à l’ensemble des croyances individuelles
concernant des obligations réciproques entre l’employé et son organisation (Rousseau,
1990) et pour laquelle le manager peut se trouver enchâssé en tant que représentant
(Guest, 1998).
Connue depuis des décennies grâce aux travaux pionniers de Barnard en1937,
d’Argyris et de Levinson dans les années 1960 et de Schein dans les années 1970, la
notion de contrat psychologique a fait l’objet de multiples recherches en sciences
sociales pendant près d’un demi-siècle et le nombre de publications sur ce thème
abonde depuis une dizaine d’années, ce qui confère un intérêt croissant à ce concept,
et ce, pour deux raisons essentielles :
-La première est la capacité du contrat psychologique à offrir, à travers la théorie de
l’échange social, un champ conceptuel qui nous permet de mieux comprendre les
relations d’emploi qui s’établissent entre les différents acteurs dans l’organisation.
-La seconde est que le concept de contrat psychologique a validé ce champ théorique
en relation avec les attitudes et comportements au travail.
Le contrat psychologique facilite ainsi l’analyse de la relation d’emploi à partir des
perceptions individuelles concernant les relations qui existent entre l’employeur et
l’employé (Rousseau 1989). En effet, l’approche par le contrat psychologique permet
d’appréhender la dimension implicite de la relation d’emploi dans laquelle chacun va
s’engouffrer avec ses propres attentes.
L’intérêt de l’approche par le contrat psychologique pour analyser la relation d’emploi
réside dans le fait qu’il fournit les moyens d’une meilleure compréhension des attitudes
et comportements au travail et dans l’organisation.
Dans ce sens, le contrat psychologique aborde l’échange entre l’employé et l’employeur
à un niveau dyadique, indépendamment des relations entretenues avec les autres
représentants de l’organisation.
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Cet échange dyadique nous amène à définir le concept de l’Échange Leader-Membre
(ELM).
2.1.2. L’Échange Leader-Membre (ELM)
Les Échanges Leader-Membre (ELM) font référence à différents types de relations qui
se développent entre le leader et ses subordonnés, ou membres (Liden & Maslyn,
1998 ; Maslyn & Uhl-Bien, 2001; Epitropaki & Martin, 2005). Ces relations sont
caractérisées par un échange d'effort mental ou physique, des ressources matérielles,
de l'information et/ou un soutien émotionnel entre les deux parties.
À sa plus simple expression, l’ELM serait donc une relation ou lien d’échange ressource
(leader) - performance (membre), unissant un employé à son supérieur hiérarchique
direct - ou leader ou superviseur - et essentiel au développement de l’implication
organisationnelle des acteurs.
Selon Wayne et al. (2000), la nature des ressources échangées entre le représentant
clé de l’organisation et les salariés détermine le niveau de réciprocité que ces derniers
sont prêts à consentir envers l’organisation.
Selon les auteurs, l’ELM peut être opérationnalisé selon un modèle unidimensionnel ou
multidimensionnel. L’approche unidimensionnelle de Graen et Uhl-Bien (1995) ne
permet pas de saisir la multiplicité des rôles du supérieur-leader, ni d’appréhender la
façon dont le subordonné perçoit son superviseur direct, car n’offre pas la possibilité de
vraiment distinguer la dimension ou la nature de leurs échanges dans l’organisation.
Pour cette raison, d’autres auteurs lui préfèrent une approche multidimensionnelle, permettant de discriminer avec plus de précision la complexité des
interactions entre le supérieur et ses subordonnés. Dienesch et Liden (1986) ont été
parmi les premiers auteurs à développer une échelle de mesure multidimensionnelle
afin d’apporter une clarté au niveau théorique ainsi qu’une plus grande précision au
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niveau de la recherche empirique. Ils ont catégorisé la théorie de l’ELM en trois
dimensions, la dimension affection, la dimension loyauté et la dimension contribution.
Plus tard et dans cette ligne de pensée, Liden et Maslyn (1998) ont proposé
une quatrième dimension, venue enrichir l’échelle de mesure développée par Dienesch
et Liden. Il s’agit de la dimension respect professionnel.
Liden et Maslyn (1998) ont mis en place une échelle à douze items pour mesurer la
qualité des Échanges Leader-Membre sur la base des quatre composantes de ce
concept :
-l'affection (affect),
-la loyauté (loyalty),
-la contribution (contribution)
-et le respect professionnel (Professional respect).
Nous retiendrons, dans le cadre de notre recherche, ce modèle à quatre dimensions de
Liden et Maslyn (1998), dont l’échelle, ayant fait l’objet de nombreuses validations
empiriques à travers une abondante littérature, est très largement utilisé et adopté dans
les recherches en sciences sociales. D’une part, cette échelle multidimensionnelle va
nous permettre d’analyser l’importance de chacune des quatre dimensions pour prévoir
le type d’implication organisationnelle des enseignants.
D’autre part, elle nous permettra également d’évaluer l’importance et l’intensité de la
corrélation de chacune de ces dimensions vis-à-vis de l’implication organisationnelle et
de l’intention de quitter.
1.3. La spécificité des établissements scolaires
Les établissements scolaires présentent des caractéristiques spécifiques en termes de
configuration structurelle (Mintzberg 1982; 2003) et en termes de relation d’emploi
particulière entre les acteurs du système (Pichault et Nizet 2001).
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1.3.1.L’approche de Mintzberg complétée par les apports de Pichault et Nizet
Les travaux de Mintzberg nous sont d’un précieux apport pour nous permettre de
comprendre le fonctionnement des organisations en fonction de leur configuration
structurelle et en termes de pouvoir et d’influence.
La structure de l’organisation va déterminer son fonctionnement et la façon d’orienter
les attitudes et comportements de ses acteurs. L’objectif est de savoir à quel niveau
agir pour influencer le fonctionnement de cette organisation en termes de logique
professionnelle (Mintzberg 1982, 2003).
Les établissements scolaires se rattachent à un type de configuration
structurelle particulière appelée bureaucratie professionnelle, où le pouvoir est détenu
par les enseignants, acteurs du centre opérationnel.
Pichault et Nizet (2001) complètent l’approche de Mintzberg en donnant une meilleure
visibilité de la localisation du pouvoir dans la structure. Le pouvoir de certains acteurs
va déterminer la qualité des interactions entre les membres de l’organisation. En effet,
la prédominance de certaines catégories d'acteurs conduit logiquement à la primauté de
certaines conceptions des liens de subordination et de coordination entre ces acteurs.
1.3.2. Le rôle des cadres superviseurs de la ligne hiérarchique
Dans les bureaucraties professionnelles, le comportement des individus est influencé
par la perception qu'ils ont de leur environnement de travail, qui est, lui-même,
essentiellement et grandement déterminé par le comportement des représentants de
l’organisation, à savoir les cadres ou superviseurs directs de l’employé concerné.
En effet, dans ce type de configuration structurelle, l’implication organisationnelle est en
grande partie dépendante de la qualité des interactions et des échanges qui
s’établissent entre les experts ou professionnels, acteurs du centre opérationnel – les
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enseignants – avec les représentants de l’organisation ou cadres de la ligne
hiérarchique – superviseurs, leaders –, appelés à exercer, selon Bouvier (1994), un rôle
de leadership professionnel plus qu’un contrôle bureaucratique.
Pour Alain Bouvier (2001), le développement du leadership serait l’une des exigences
de qualité dans le système éducatif après la recherche de l’adhésion des acteurs. Dans
les établissements scolaires, la notion de leadership s’est peu à peu imposée pour
caractériser la création de nouvelles fonctions intermédiaires entre l’équipe de direction
et les enseignants et pour définir le rôle prépondérant que sont appelés à jouer les
cadres superviseurs - représentants de l’organisation aux yeux des acteurs du centre
opérationnel - dans la perception qu’ont les enseignants de leur environnement de
travail.
Cette orientation a été mise en œuvre dans les pays anglo-saxons depuis une dizaine
d’années et a généré une masse critique de travaux, analysant les effets de ce nouveau
management. À ce jour, les données de la littérature suggèrent que les mécanismes
bureaucratiques sont totalement inadaptés pour réguler les attitudes et comportements
des enseignants.
Le manager-éducateur ou leader devrait avoir pour objectif de créer les conditions
pour que son équipe soit impliquée. A cette fin, il lui faut passer d'une logique d'autorité
et d'obéissance à une logique d’interactivités et d’échanges avec les membres du
centre opérationnel. La bureaucratie centrale s’efface au profit d’un leadership qui vise
à développer l’implication organisationnelle de ses enseignants. Nous avons davantage
besoin de maîtres à penser ou de gens qui inspirent que de maîtres à diriger ou de
personnes qui surveillent.
1.4. Modèle conceptuel et hypothèses de recherche
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À l’issue de la revue de la littérature, nous aboutissons à un modèle conceptuel qui
nous permet de poser les hypothèses de recherche suivantes :
H1: L’IO est corrélée négativement à l’IQ.
H1a : L’IO Affective est corrélée négativement à l’IQ.
H1b : L’IO Normative est corrélée négativement à l’IQ.
H1c : L’IO Calculée est corrélée négativement à l’IQ.
H2: L’ELM est corrélée positivement à l’IO.
H2a : L’ELM est positivement corrélée à l’IO Affective.
H2b : L’ELM est positivement corrélée à l’IO Normative.
H2c : L’ELM est positivement corrélée à l’IO Calculée.
H3 : L’ELM est lié négativement à l’IQ chez les enseignants.
Ainsi, les hypothèses de recherche portent sur les liens qui peuvent s’établir
les
entre
trois
variables
à
l’étude :
l’Échange Leader-Membre,
l’Implication
Organisationnelle et l’Intention de Quitter.
2.
ÉPISTÉMOLOGIE
DE
LA
RECHERCHE
ET
PROTOCOLE
MÉTHODOLOGIQUE ENVISAGÉ
2.1. Épistémologie et procédure
La question de la démarche adoptée sera en grande partie liée au positionnement
revendiqué par le chercheur.
L’essentiel reste bien sûr l’adéquation entre la problématique, sa justification et le
déploiement d’un dispositif de recherche pertinent et adéquat qui doit rester à son
service.
13
Dans ce sens, Charreire et Huault (2001) soulignent la nécessaire cohérence de la
méthodologie adoptée par le chercheur avec son positionnement épistémologique.
Ce lien entre épistémologie et méthodologie va guider le choix des techniques de
collecte et d’analyse de données, ce qui va déterminer en grande partie le design de la
recherche.
2.1.1. Positionnement épistémologique
Notre recherche s’inscrit dans un paradigme positiviste et le raisonnement adopté est
de type hypothético-déductif. La démarche hypothético-déductive consiste à élaborer
une ou plusieurs hypothèses et à les confronter à une réalité théorique.
Nous proposons une approche quantitative, dont l’objectif est de tester la validité du
modèle de recherche proposé à l’issue de l’analyse de la littérature.
À travers cette démarche, nous souhaitons découvrir les raisons par lesquelles et pour
lesquelles les faits observés sont reliés aux causes qui les expliquent. En effet, l’objectif
de notre recherche est de proposer un modèle d’approche pour tester les liens qui
peuvent s’établir entre, d’une part, les Échanges Leader-Membre et l’implication
organisationnelle des enseignants et entre, d’autre part, les Échanges Leader-Membre
et leur intention de quitter.
2.1.2. Démarche générale des études quantitatives
Pour tester le modèle et les hypothèses de recherche, il est nécessaire d’élaborer un
outil de mesure à partir des instruments de mesure des différents concepts. Ainsi,
l’étude quantitative présente deux objectifs principaux:
-L’élaboration de l’instrument de mesure. La construction de l’instrument sera
réalisée en majeure partie à partir des outils de mesure valides de chacune des
variables à l’étude.
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-Le test et la validation du modèle de recherche. Il s’agit de tester les relations du
modèle de recherche et de discuter les hypothèses.
Nous venons de présenter les objectifs et la démarche des études quantitatives. Nous
expliciterons les modalités de construction de notre instrument de mesure, puis nous
aborderons la technique d’échantillonnage retenue.
2.2. Choix des échelles de mesure et élaboration du questionnaire
La construction du questionnaire est une phase délicate du processus de recherche et
doit être conduite de façon rigoureuse et méthodique.
L’élaboration de notre questionnaire se réalise en plusieurs étapes :
-La sélection des échelles de mesure, qui sont en fait l’opérationnalisation des variables
à l’étude: IO – IQ – ELM.
-La construction et la rédaction du questionnaire.
-La pré-enquête, qui précède la phase d’administration de notre questionnaire à la
population d’enquête.
2.2.1. Choix des échelles de mesure
Nous proposons l’adoption d’échelles déjà créées pour les besoins de recherches
antérieures et qui vont nous permettre de mesurer les différentes variables du modèle
de recherche.
Les échelles de mesure relatives aux variables retenues (ELM, IO, IQ) pour tester notre
modèle existent déjà dans la littérature et ont fait l’objet de nombreuses validations
empiriques.
Les qualités de ces échelles de mesure sélectionnées ont été éprouvées dans
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de nombreuses recherches sur les comportements organisationnels.
Certains items des échelles de mesure retenues ont été travaillés, reformulés et
adaptés au contexte culturel libanais et aux établissements scolaires.
2.2.2. La construction et la rédaction du questionnaire
Les échelles de mesure ont été regroupées pour former le questionnaire de,
l’enquête. Notre questionnaire comprend donc les trois groupes de variables à
l’étude. Ainsi, notre questionnaire final a été élaboré à partir des variables, modalités et
indicateurs issus de la formulation de nos hypothèses.
L’élaboration de notre questionnaire inclut également la détermination de l’ordre
des items lors de la rédaction de notre instrument de mesure ainsi que le choix des
échelles de notation.
Nous proposons des échelles métriques. Celles-ci sont pratiques d’utilisation car les
répondants associent à chaque chiffre de l’échelle métrique une attitude déterminée.
Nous avons adopté des échelles de Likert consistant à mesurer le degré d’accord du
répondant avec une proposition. Ce choix présente l’avantage d’une simplicité
d’utilisation et donc d’une bonne compréhension des modalités de réponse (Evrard et
al., 2003).
2.3. Technique d’échantillonnage et participants
Pour le chercheur, l'échantillon est défini comme l'ensemble des éléments sur lesquels
seront recueillies les données (Thiétart, 2007. p 192)
Il existe deux genres d’échantillonnage : échantillonnage probabiliste et échantillonnage
non probabiliste.
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L’échantillonnage probabiliste comprend la sélection d’unités dans une population selon
le principe du choix aléatoire ou au hasard.
L’échantillonnage non probabiliste est un moyen de sélectionner des unités d’une
population à l’aide d’une méthode subjective (c'est-à-dire non aléatoire). Il n’est pas
nécessaire d’avoir une base de sondage complète pour l’échantillonnage non
probabiliste qui est donc un moyen rapide, facile et bon marché d’obtenir des données.
La technique d’échantillonnage retenue dans le cadre de notre recherche est un
échantillonnage non probabiliste de convenance. En effet, face à la difficulté, voire
l’impossibilité de constituer un échantillon aléatoire représentatif des établissements
scolaires au Liban vu la diversité culturelle et religieuse de ces établissements scolaires
(privés, publics, laïques, d’éducation religieuse, musulmans, catholiques, de commune,
payants, non payants…), notre choix s’est orienté vers un échantillon de convenance.
Ce type d’échantillon joue un rôle au niveau des études exploratoires, (comme les
questionnaires approfondis, les focus-groups, les pré-tests de questionnaire ou les
études pilotes), afin de dégager des idées et des caractéristiques existantes au niveau
des populations étudiées, mais non confirmées ou vérifiées à priori de la part des
chercheurs.
Enfin l’avantage de retenir un échantillon non probabiliste de convenance est
double: il n’est pas nécessaire d’avoir une base de sondage requise et ce type
d’échantillon est peu coûteux en termes de temps et d’argent.
2.3.2. La population d’enquête
Nous avons retenu les établissements scolaires privés catholiques localisés sur
Baabda. Notre choix pour ce type d’établissement scolaire s’explique pour deux raisons
essentielles:
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-Les enseignants dans ce type d’établissement maîtrisent, ou tout au moins,
comprennent le français, quelle que soit la discipline qu’ils enseignent.
Nous voulions éviter d’être obligés de retenir les enseignants de français
uniquement. Également, nous voulions nous dispenser de traduire notre
questionnaire
en anglais et en arabe pour les enseignants qui ne comprennent
pas le français pour des raisons d’exploitation du questionnaire dans une seule
langue et pour éviter certains biais d’interprétation dus à la traduction du
questionnaire.
-La majorité des grands établissements scolaires privés catholiques sont situés à
Baabda. La population d’enquête, à qui a été administré le questionnaire, est
constituée par les enseignants du secteur préscolaire et primaire des écoles
privées catholiques sur la région de Baabda.
2.4. Administration du questionnaire
2.4.1.Pré-test et mode d’administration du questionnaire
Le questionnaire a fait l’objet d’une pré-enquête ou pré-test auprès de quinze
enseignants avant soumission à la population d’enquête. Cette pré-enquête répondait à
trois objectifs principaux :
-Vérifier que les items du questionnaire sont cohérents avec les concepts
retenus et qu’ils capturent bien les différentes variables à l’étude : IO, IQ, ELM.
-Limiter les biais de formulation des questions : utilisation de termes trop
techniques ou de syntaxes non compréhensibles par la population à l’étude,
existence de questions mal formulées, trop longues, vagues ou pas assez
précises. L’objectif est de s’assurer de la bonne compréhension et de la bonne
interprétation de tous les items par les répondants.
-Evaluer la durée de remplissage du questionnaire.
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Cette pré-enquête nous a permis de finaliser la dernière version du questionnaire avant
de le soumettre à notre population d’enquête.
Le mode d’administration du questionnaire à la population d’enquête est direct en face
à face pour un taux de réponse maximal et pour garantir - aux enseignants interrogés la confidentialité des réponses vis-à-vis de la Direction des écoles où ils travaillent.
Nous avons obtenu, à l’issue de la phase de récolte des données, 280 questionnaires
complétés et exploitables.
2.4.2. Les difficultés rencontrées
Nous avons rencontré certaines difficultés lors de notre étude terrain. Tout d’abord,
notre prise de contact avec le SGEC - Secrétariat Général des Écoles Catholiques - a
coïncidé avec une phase de transition, précédant la nomination d’un nouveau
Secrétaire Général. Il s’est avéré dès lors primordial d’assurer un contact permanent
avec une personne ressource durant cette période un peu perturbée de transition.
Les échelles de mesure des variables ont été retravaillées car notre recherche s’inscrit
dans un contexte et une culture différents. Certains items du questionnaire ont été
reformulés avant et après le pré-test pour les adapter au contexte des établissements
scolaires.
Egalement, étant donné que les répondants sont constitués par une
population particulière représentée par les enseignants libanais des établissements
scolaires privés catholiques et que nous testons les variables dans une culture
différente (la culture libanaise), il s’avérait nécessaire de procéder à cette pré-enquête
pour nous assurer que les concepts à l’étude et les items du questionnaire sont bien
compris, bien perçus et bien interprétés par nos répondants.
Enfin, l’opération d’administration du questionnaire direct en face à face a été
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plutôt contraignante en termes de temps et de déplacements. Il a fallu faire coïncider
nos rendez-vous dans les établissements scolaires à un moment de la journée où il y
avait un maximum d’enseignants disponibles et prêts à répondre à notre questionnaire,
puis attendre que les questionnaires soient complétés pour les récupérer directement,
dans le but d’assurer aux personnes interrogées la confidentialité (vis-à-vis de la
Direction de leur établissement) des informations fournies.
Concernant le traitement statistique de nos données, nous prévoyons deux étapes
principales :
-La validation de nos échelles de mesure. Il s’agit de vérifier la fiabilité de nos échelles
et la validité du construit.
-Le test des hypothèses. Nous proposons des analyses de régression et de corrélation
pour tester la significativité des liens qui peuvent s’établir entre les variables à l’étude.
CONCLUSION
Les études menées jusqu'à ce jour dans les établissements scolaires s’attachent à
étudier l’impact du climat organisationnel et l’influence des attitudes et comportements
des acteurs sur les résultats scolaires des élèves. Nous nous proposons d’étudier le
concept de leadership dans le cadre du management des établissements scolaires
dans un objectif autre que celui de l’influence de cette variable du climat organisationnel
sur les performances scolaires des élèves.
Les objectifs de cette recherche présentent un double intérêt :
-Tout d’abord, sur le plan théorique, nous nous intéressons à un domaine encore
très peu couvert par la recherche. Nous nous proposons de compléter les travaux
existants en testant les concepts de fidélité et de leadership aux établissements
scolaires.
-En termes d’apport managérial, nous cherchons à déterminer quel peut être le
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rôle des cadres de la ligne hiérarchique dans les établissements scolaires relativement
aux pratiques organisationnelles en général et à la qualité des Échanges LeaderMembre en particulier pouvant affecter l’attitude et le comportement de leurs
enseignants, acteurs du centre opérationnel.
Les résultats de cette étude nous fourniront des éléments de réflexion en
termes de leviers de la fidélité des enseignants. Tous les établissements et institutions
d’enseignements scolaires privés pourront tirer parti des résultats de cette étude, ainsi
que toutes les parties prenantes (personnes ou groupes de personnes) impliquées dans
le fonctionnement de ce type d’organisation: directeurs d’établissement, superviseurs,
comité des parents, communauté…
Ces résultats permettront aux institutions scolaires de prendre des décisions plus
éclairées relativement aux pratiques organisationnelles pouvant affecter l’attitude et le
comportement de leurs enseignants, dans un objectif de fidélisation.
21
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