INTRODUCTION
Selon Jean Bodin (philosophe, juriste et économiste français) (1530-1596), « Il n’est de
richesses que d’hommes », mais alors quelle valeur pour la mort ?
A l’aube de l’économie, au temps de la préhistoire, s’ouvre une longue période où se mettent
en place les éléments fondamentaux de l'économie avec la transformation des aliments par le
feu, les premières productions d'outils puis de vêtements, d'objets artistiques et religieux.... et
enfin les premiers échanges (don, troc, guerre). Le but étant pour ces fondamentaux de
l’économie d’organiser et d’améliorer les conditions de vie des hommes.
Au fur et à mesure de l’émergence de l’agriculture, des structures urbaines, du commerce et
de la notion de marché, l’économie se développe.
C’est par la révolution industrielle du XIXème siècle, qu’un nouveau système porteur de
croissance rapide apparait, c’est le capitalisme fondé sur la recherche du profit maximum en
vu de l’accumulation du capital et de la propriété privée des moyens de production. Les
sociétés traditionnelles sont alors bouleversées et les démocraties libérales apparaissent ainsi
que l’émergence de la classe bourgeoise et l’expansion de la classe ouvrière.
Plusieurs théories économiques apparaissent à cette époque.
A la fin du XVIIIème siècle, Adam Smith, le fondateur de l’école libérale, expose les thèmes
principaux de sa pensée dans « La Richesse des nations ». Il prône la recherche de l’intérêt
individuel comme le moyen le plus sûr pour garantir la richesse des nations, c’est le principe
de la main invisible. En effet, l’Etat n’a pas à intervenir sauf dans ses fonctions de l’Etat
gendarme. Les néoclassiques puis les néolibéraux prolongeront sa pensée en la modernisant et
en dénonçant, par exemple, le poids excessif de l’Etat et le laxisme des politiques monétaires.
John Maynard Keynes (théorie générale 1936) va, lui, marquer fortement le XXème siècle en
influençant les politiques étatiques. Keynes analyse l’activité économique d’un pays en
termes de circuit, elle n’est plus le résultat de l’ensemble de comportements individuels : il
s’agit du raisonnement macro-économique. De plus, selon lui, la demande de consommation
et d’investissement détermine un certain volume de production et d’emploi. Contrairement
aux classiques, l’Etat doit intervenir pour établir le plein emploi, par des politiques de relance
de la demande (politique monétaire, budgétaire et des revenus).