RR - 18/04/17 - 769780283 - 4/8
A. La chlorophylle acquiert un pouvoir réducteur quand elle est
exposée à la lumière
Un photon est une particule d'énergie lumineuse.
In vitro la chlorophylle, soumise à une lumière incidente blanche et intense,
apparaît rouge en lumière réfléchie. L'énergie lumineuse (lumière blanche sous
forme de photons), est absorbée par des électrons qui la restituent aussitôt sous
forme de lumière rouge (fluorescence).
Sous l'effet de l'énergie transmise par un photon, un électron de la chlorophylle est
transféré sur une orbitale d'énergie plus élevée (= couche plus éloignée du noyau). Cet
état excité est instable et l'électron retourne spontanément à son état stable (sur son
orbitale d’origine) en restituant de l'énergie sous forme de lumière (fluorescence) et de
chaleur (très faible). La longueur d'onde de la lumière alors émise est toujours plus
élevée (d'énergie plus faible) que celle de la lumière absorbée (car il y a perte d'énergie
liée à la libération de chaleur).
In vivo un végétal chlorophyllien n'est pas rouge en lumière réfléchie car l'énergie
lumineuse absorbée par la chlorophylle n'est pas restituée sous forme de lumière.
Les électrons excités échappent à la chlorophylle qui devient réductrice (=
capable de céder des électrons). L'énergie lumineuse des photons est ainsi
convertie en énergie chimique (= pouvoir réducteur), la chlorophylle est un
transformateur photochimique.
► FIGURE 6. Schéma de synthèse de la photosynthèse
FIGURE COURS. Schéma de synthèse de la photosynthèse à construire par
étapes au fur et à mesure des explications.
Au sein de la membrane des thylakoïdes les pigments photosynthétiques
(notamment la chlorophylle a) sont associés à des protéines et des enzymes
impliquées dans les réactions d’oxydoréduction. Ces complexes protéines-
pigments photosynthétiques forment des ensembles fonctionnels appelés
photosystèmes.
Seule la chlorophylle a est susceptible de perdre un électron quand elle est exposée
à la lumière, mais son spectre d'absorption est étroit (pics à 430 et 660 nm, cf. fig. 4). En
absorbant l'énergie lumineuse dans une plus large bande de longueurs d'onde, les autres
pigments (chlorophylle b, caroténoïdes et xanthophylles) permettent d'élargir le spectre
d'action car ils peuvent transmettre (par résonance) l'énergie qu'ils absorbent à la
chlorophylle a.
La répartition de la chlorophylle à la surface des thylakoïdes permet d’optimiser la
réception de la lumière car toutes les molécules sont exposées. Si le thylakoïde était
« rempli » de chlorophylle les molécules internes ne recevraient pas de lumière.
B. Les électrons cédés par la chlorophylle sont pris en charge par une
chaîne d'oxydo-réduction
La membrane du thylakoïde sert de support à une succession d'accepteurs
d'électrons. L'électron cédé par la chlorophylle est transporté d'accepteur en
accepteur jusqu'à un accepteur final R ou coenzyme qui passe à l'état réduit :
RH2 (car il est aussi, accessoirement, accepteur de protons H+).
Rox + 2e- + 2 H+ R H2
► FIGURE 7. Réaction de Hill dans Nathan p. 20 fig. 1.
VOIR. Réaction claires de la photosynthèse dans Nathan p. 21 fig. 3.
Chaque couple redox est caractérisé par son potentiel redox, noté E. Plus la valeur
de E est importante, plus le pouvoir oxydant, c'est à dire la capacité à fixer un électron,
est élevée. Si deux couples redox sont en présence, le transfert d'électrons se fait
spontanément, avec libération d'énergie, dans le sens des potentiels redox croissants.