Docteur N.Monnier njmonnier@gmail.com
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II – Groupe A des troubles de la personnalité : personnalités bizarres et
excentriques
A) La personnalité paranoïaque
La personnalité de type paranoïaque est marquée par :
- la méfiance (souvent diffuse, même si elle est d’abord focale, mais toujours
rapportée à une action et/ou une présence humaine).
- la rigidité (« dogmatisme » des positions, incapacité à s’adapter, entêtement,
difficulté à remettre en cause ses décisions et ses opinions propres, etc.).
- l’orgueil (absence d’autocritique, égocentrisme, surestimation en tous ordres de ses
capacités) ; on parle à cet endroit de d’hypertrophie du Moi.
la « fausseté du jugement » (appréciations faussées de situations banales
immédiatement reconnues comme porteuses d’un sens préjudiciel, etc.).
La prévalence est de 1 à 2%, plus fréquente chez l’homme. L’évolution est variable,
émaillée de difficultés relationnelles.
A. Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont
interprétées comme malveillantes, qui apparaît au début de l'âge adulte et est présente dans
divers contextes, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes:
1. Le sujet s'attend sans raison suffisante à ce que les autres l'exploitent, lui nuisent ou
le trompent.
2. Il est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses
amis ou associés.
3. Il est réticent à se confier à autrui en raison d'une crainte injustifiée que
l'information soit utilisée de manière perfide contre lui.
4. Il discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des
commentaires ou des événements anodins.
5. Il garde rancune, c'est-à-dire ne pardonne pas d'être blessé, insulté ou dédaigné.
6. Il perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, alors que ce n'est pas
apparent pour les autres, et est prompt à la contre-attaque ou réagit avec colère.
7. Il met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint ou
de son partenaire sexuel.
B. Ne survient pas exclusivement pendant l'évolution d'une schizophrénie, d'un trouble
de l'humeur avec caractéristiques psychotiques ou d'un autre trouble psychotique et n'est pas
dû aux effets physiologiques directs d'une affection médicale générale.
B) La personnalité schizoïde (pour mémoire)
Cf la schizophrénie
Pour beaucoup de psychiatres, la personnalité pathologique schizoïde prouve un
terrain et une prédisposition à la psychose schizophrénique. Pour d'autres, il s'agit déjà d'une
forme mineure de la psychose. Enfin, elle peut être vue comme une « psychiatrisation de la
timidité ».
La prévalence est discutée, beaucoup plus grande chez l’homme.
Définit par un mot : inhibition.
L’évolution vers la schizophrénie est possible, voire fréquente.