Les inconvénients pour une entreprise d’engager une célébrité en publicité
Le plus connu des pièges est que la célébrité peut vampiriser la pub. Ceux qui ont vu la publicité vont se
souvenir de la célébrité au sein de la pub, mais pas du produit qui y est promu. C’est une question de
travail créatif que de s’assurer qu’on vend bien le produit et ses valeurs, et non pas la célébrité.
2ème piège : travailler dans le court terme. La célébrité avec laquelle vous allez travailler doit
correspondre à ce que vous recherchez dans la durée, et non pas à celle qui a été dans les magazines
people au cours des quatre dernières semaines.
Si la célébrité est jetable, le produit est jetable. Ce n'est évidemment pas ce que vous recherchez. Et c’est
peut-être une des raisons pour lesquelles les people de la télé-réalité n’ont pas trouvé preneur parmi les
publicitaires.
3ème limite des partenariats entre pub et célébrités : le risque que la personnalité de la célébrité passe en
second plan et que son statut de star passe en premier plan.
La problématique des ambassadeurs de marque peut en effet être une problématique statutaire. Quand
une marque cherche un ambassadeur, elle cherche à se donner un statut en s’y associant une célébrité.
Il y a toujours danger que le statut de star prédomine et donc que la célébrité n’apporte rien à la marque.
4ème limite des célébrités en pub : contrairement à un mannequin ou à un acteur pas connu, on ne peut
pas jouer avec la personnalité de la célébrité, on ne peut pas sortir des codes auxquels la célébrité
correspond, on ne peut pas lui faire jouer un contre-emploi.
Quand il y a contre-emploi avec le produit promu. On se dit alors que l’annonceur s’est trompé de
célébrité et que la seule motivation de cette dernière est l’argent, d’où une dé crédibilisation de la marque
et de la célébrité, une perte d’investissement, de temps et de capital image.
5ème question : Trop de célébrités ambassadrices de marques tuent-elles les célébrités ambassadrices
de marques? Non, tant que la notoriété et le statut de la célébrité ne sont qu’un des ingrédients. La
personnalité des ambassadeurs de marques doit être un élément au moins aussi important que leur taux
de notoriété.
Par contre, si trop d’annonceurs placardent leurs annonces publicitaires de célébrités sans aucun lien
réfléchi, les consommateurs ne vont plus percevoir les liens des bons partenariats. Les mauvais
partenariats vont alors diminuer l’impact des bons partenariats.
6ème risque : Une marque qui utilise trop de stars peut risquer d’être déconnectée de la vie de tous les
jours. Tout dépend du traitement que la marque va en faire.
7ème inconvénient : la catégorisation de l’univers de valeurs d’une célébrité est le plus souvent intuitive.
Attention aux erreurs de jugement.
La marque doit s’intéresser à la vraie personnalité de la célébrité et non pas à la représentation
médiatique de cette personnalité. Souvent la personnalité perçue d’une célébrité est sa représentation
médiatique et il est dangereux de ne se fier qu’a cette dernière.
Il arrive en effet que des personnalités aient des images complètement opposées à ce qu’elles sont.
Certaines célébrités observent, impuissantes, leur image aller dans une direction qui ne leur convient pas.
Le défi pour un annonceur est de ne pas se faire prendre au piège de ces brusques changements.
8ème défi : trouver une célébrité qui va être fédératrice. Pas évident de trouver une célébrité qui vise le
plus grand nombre. En musique par exemple, une célébrité a une clientèle bien spécifique. Le sportif
correspond mieux a une clientèle plus large.
9ème challenge des célébrités en pub : la globalisation. Pour une marque mondiale qui a une approche
globale de la com, engager une célébrité mondiale est un défi car il y a très peu de célébrités connues
mondialement, une cinquantaine tout au plus.
Un produit local qui va engager une célébrité locale, pourrait choisir son ambassadeur en fonction d’un
effet de mode : l’acteur du moment où le sportif qui vient de réaliser une superbe saison.
Une marque globale ne peut pas choisir son ambassadeur en fonction de l’effet de mode car cet effet varie
d’un pays a l’autre. La performance de communication d’une marque globale ne peut donc pas reposer