Les limites d'utilisation de l’échelle de Glasgow sont :
- Présence d’un déficit neurosensoriel ou d’une altération périphérique de la commande :
surdité, cécité, tétraplégie, en particulier.
- Présence d’une asymétrie de la réponse motrice. On choisit toujours la meilleure réponse
motrice pour la cotation du score de profondeur de coma.
- Enfin, il faut rappeler que cette évaluation n'est qu'une description de la profondeur du coma,
et que l'examen neurologique complet ne saurait en aucun cas se limiter à cette évaluation.
Evaluation des signes neurologiques
Recherche d’un déficit moteur, d’une agitation, ou d’un trouble confusionnel.
Analyse de la taille et de la réactivité pupillaire. Une asymétrie dans la réactivité pupillaire
doit immédiatement alerter et orienter vers une hypertension intracrânienne avec engagement
cérébral.
Analyse des réflexes du tronc cérébral ; essentiellement le réflexe cornéen qui entraîne une
contraction des paupières après frottement de la cornée par une compresse. Ce réflexe est
aboli lorsqu’il existe des signes de souffrance du tronc cérébral.
Recherche de signes de crises d’épilepsie.
Recherche de signes d’hypertension intra-crânienne : céphalées, vomissements, troubles
visuels, trouble neuro-végétatifs : HTA, bradycardie, trouble du rythme, trouble respiratoire.
Evaluation des autres fonctions vitales
Fréquence cardiaque.
Tension artérielle. Leur altération retentit sur le fonctionnement neurologique.
Ventilation.
Evaluation des lésions crâniennes
Recherche de plaie crânio-cérébrale.
Recherche de signes de fracture de l’étage antérieur ou de fracture du rocher : hématome en
lunette essentiellement, fracture de l’orbite, pneumatocèle, rhinorrhée, otorhée ou otorragie …
Evaluation des lésions extra-crâniennes
S’il y a eu un traumatisme crânien, il peut y avoir d’autres lésions associées qui seront
d’autant plus difficiles à détecter que le patient aura des troubles de vigilance ou d’autres
troubles neurologiques.
Un patient dans le coma est un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire et donc
doit être manipulé comme tel.
Evaluation des circonstances du traumatisme
Etiologie : chute, hauteur, impact crânien, type d’obstacle (sol mou ou dur)
AVP, vitesse, incarcération, déformation du véhicule, piéton, présences
d’autres blessés et la gravité de leur blessure…
Terrain : âge, antécédents, traitements, intoxication aigue notamment éthylique…