
 
entre  la  tradition  et  le  moderne ;  le  débat  ne  se  limite  pas  seulement  à  la  discussion  entre  le 
traditionaliste et le moderniste. Mais il est aussi vrai que l’on peut facilement trouver des conflits 
entre la tradition et le moderne dans le débat. C’est parce que le débat n’a pas encore montré son 
discours entier au moment du débat. Car, dans le débat, Habermas n’a pas critiqué Gadamer avec sa 
propre  théorie,  mais  il  s’est  borné  comme  un  antagoniste.  Après  que  Habermas  a  proposé  son 
raisonnement dans Théorie de l’agir communicationnel(1981), il se rend possible de complètement 
comprendre  la  position  de  Habermas.  Et  la  compréhension  complète  de  Habermas  nous  aide 
directement à comprendre la thèse de Gadamer qui était simplement conçue comme traditionalisme. 
Cette réinterprétation commence par poser une question suivante : comment arrivent-ils au débat et 
que le débat signifie dans la pensée chez deux auteurs ? On peut y répondre en tenant compte de 
deux aspects. D’une part, les perspectives de Habermas et Gadamer, tous comportent une démarche 
contre  le  positivisme.  De  l’autre,  ce  qui  n’était  pas  indiqué  comme  le  point  commun  de  deux 
auteurs, c’est la  critique aussi  commune de  l’Aufklärung ; nous verrons dans quel point les deux 
auteurs contestent la validité de la raison de l’Aufklärung. Donc, on peut pleinement comprendre le 
débat, lorsque l’on tient compte de leurs critiques à la fois du positivisme et de  l’Aufklärung en 
comparant leurs textes majeurs, Vérité et Méthode(1965) et Théorie de l’agir communicationnel, à 
travers de la distance temporelle.  
De plus, la réinterprétation du débat nous conduira à trouver les tentatives de deux auteurs de 
présenter les nouveaux « principes » qui surpassent à la fois le positivisme et l’Aufklärung. C’est là 
où le débat a lieu ; le principe de Gadamer et celui de Habermas ne se rapprochent pas. Et dans le 
débat,  le  concept  de  principe  s’incarne  implicitement  sous  la  forme  de  la  raison.  Donc,  il  est 
nécessaire de comprendre le débat comme un conflit entre les différentes raisons. Gadamer présente 
la raison herméneutique pour intégrer la tradition gréco-romaine et les raisons modernes tandis que 
Habermas  théorise  la  raison  critique en  s’opposant  la  tradition,  les  raisons  précédentes,  et 
l’herméneutique gadamérienne.   
Malheureusement,  on  ne  peut  pas  aller  immédiatement  au  débat  du  principe,  parce  que  les 
positions de Gadamer et Habermas ne sont pas simples, et elles renferment aussi les points de vue 
sur la tradition, comme on comprenait le débat. Plus principalement, on ne peut y accéder qu’après 
avoir réexaminé les concepts de Gadamer, par exemple, la tradition, l’herméneutique, etc., et ceux 
de  Habermas,  comme  la  critique,  l’émancipation,  etc.  C’est  parce  que,  chez  deux  auteurs,  les 
concepts élémentaires et les théories abstraites ne se séparent pas, comme la manière de la praxis 
qui inclure à la fois la théorie et la technique. Et aussi, il semble que le débat aie influence sur la 
thèse  de  Habermas,  la  théorie  de  l’agir  communicationnel, dans la mesure où le monde vécu de 
Habermas se ressemble à la fusion d’horizons ; on verra le point commun entre deux sphères.   
Néanmoins, l’explication du débat comme celui du principe, elle rend plus difficile de réconcilier 
la raison herméneutique et la raison critique. Et cette difficulté nous incite à introduire la pensée de 
Giambattista Vico, qui  tentait de trouver un  fondement  dans  nouvelle  ère  entre  l’antiquité et la 
modernité. Il respecte la sagesse antiquité qui peut rendre stable la société humaine, mais il  accepte 
aussi  la  méthode  moderne  qui  peut  produire  le  changement  favorable  dans  la  société.  En  fait, 
théoriquement Vico garde la Providence qui était le principe de l’age de croyance, mais il propose 
un autre concept plus concret que la Providence ; c’est le « sens commun ». Il renferme à la fois la 
tradition et la transformation de la société. Par le sens commun, nous pouvons nous approcher à la 
communauté  qui  conserve  sa  continuité  en se  renouvelant.  Et  ce  serait  dans  l’exercice  du  sens 
commun où nous pouvons trouver la synthèse de la raison herméneutique et la raison critique.   
 
 
1. Aspect apparent : Débat autour de la tradition 
 
À première vue, le sujet du débat apparaît comme la validité de tradition ou non. Gadamer et 
Habermas disputeraient sur la question que l’on peut respecter la tradition. Et la validité de tradition 
se combine à la capacité de l’herméneutique que propose Gadamer en tant que l’intermédiaire entre 
le passé et le présent. D’ailleurs, l’herméneutique est plus importante que  la tradition elle-même,