
 France, économie et société 1919 1929 
 
 
1) Les crises financières. 
 
Après guerre,  la  France  accuse  un  large  déficit  public  et  une  forte  inflation.  Le  franc  est 
largement sur évalué. 
Le  déficit  se  creuse  afin  d’assurer  la  reconstruction.  On  présuppose  que  « l’Allemagne 
paiera ». 
La France connaît plusieurs crises des changes (1919, 1923 1925), alimentées notamment par 
le climat financier hostile au cartel des gauches et à Herriot en 1924. 
Poincaré, en 1926, parvient à stabiliser le franc. 
 
 
2) La prospérité économique des années 20. 
 
Après une crise de reconstruction, la croissance est de nouveau forte de 1922 à 1930 (5% par 
an). 
L’économie française se transforme et devient une économie de consommation de masse. 
L’appareil productif se modernise enfin avec un taux d’investissement entre 16 et 19% du PIB 
dans la décennie. 
Secteurs porteurs de la décennie : sidérurgie, chimie, électricité (1932 : 80% des communes 
sont électrifiées), automobile, aéronautique, alimentaire. 
La concentration (Renault, Peugeot) s’accentue mais reste limitée. 
1930 : renversement, on compte plus d’urbains que de ruraux. 
 
Mais la France demeure le pays des « petits » :  
- stagnation de la production et de la productivité agricole 
- l’entreprise moderne reste une exception 
- ceci  correspond  à  l’idéal  de  « République  des  Petits »  des  radicaux,  qui  se  trouve 
renforcé après le krach américain de 1929 
 
Une France protégée de la crise ? :  
- 1929 : année record de la France (production de charbon par exemple) 
- 1930 : peu de chômage (1700 chômeurs) 
 
 
3) Les mutations de la société 
 
Pour  faire  face  au  déficit  en  main  d’œuvre,  l’exode  rural  s’accentue (exil de 2 millions de 
ruraux pendant la décennie 1920), de même que l’immigration. 
On compte 1 000 000 Italiens 
300 000 Polonais 
300 000 Espagnols (en hausse) 
250 000 Belges (en forte baisse en relatif) 
100 000 Algériens (en hausse), après que 250 000 Algériens aient été réquisitionnés pendant 
la guerre. 
Autres : Suisse, Russes, Juifs d’Europe, Arméniens (après 1915) 
L’ « assimilation » fonctionne par l’école, l’armée, le syndicalisme.