L’ensemble de ces informations est transmis aux centres nerveux, qui agissent à leur tour sur les
motoneurones
et
. Cinq de ces centres peuvent être individualisés :
Les noyaux gris centraux des hémisphères (néo-striatum et pallidum).
Le cortex cérébral, par le biais de la voie cortico-spinale (d’origine prérolandique)
exerce une action activatrice, tandis que la voie cortico-réticulo-spinale agit en
inhibant le système
, et en activant d’autres zones sous corticales.
Le cervelet joue un rôle régulateur sur le système postural en intégrant les
informations cérébro-réticulaires et cérébro-vestibulaires.
L’hypothalamus est inhibiteur dans sa région antérieure, et activateur du système
dans sa région postérieure.
La formation réticulaire du tronc cérébral constitue un véritable carrefour des
informations toniques.
- Acquisition du tonus postural
Le système postural de nos ancêtres devait présenter des caractéristiques assez semblables à
celles que nous connaissons aujourd’hui chez les vertébrés. Il semble, au vu des études réalisées
auprès d’enfants « sauvages » rapportées depuis plus de 500 ans, que le tonus postural subisse chez
l’homme les effets d’un apprentissage à la bipédie (l’enfant de Hesse marchait à quatre pattes et était
dans l’incapacité de se redresser, de même les enfants de Lituanie, d’Hanovre, des Pyrénées, de
Salzburg, de Sékandra, de Kamala... n’ont jamais réussi à retrouver une bipédie satisfaisante).
Autrement dit, les connexions indispensables au bon fonctionnement du tonus postural, s’adapteraient
en fonction de la demande de l’individu lors de la première année, période d’acquisition de la marche
bipède chez les Homo.
Si l’équilibre et le tonus permettent dès les premières semaines le maintien de la tête, puis la
marche à quatre pattes et la station assise, il faut attendre près de 12 mois pour qu’un début de
déplacement bipède apparaisse. Ce dernier, peut d’ailleurs, s’il n’est pas l’objet de stimulation par les
parents, ne jamais apparaître. Tout se passe comme si l’inné ne concernait que le schéma de base sans
donner le mode d’emploi du système. En l’absence de l’apprentissage des parents, l’enfant se trouve
dans l’incapacité d’adapter son tonus postural à la bipédie. Le système postural à disposition de tout
nouveau-né sera donc modulé en fonction des stimulations données par les parents ou l’entourage.
Sans modèle le système est incapable de fonctionner et de s’adapter. Autrement dit, sans parents
bipèdes, il n’y a pas de bipédie. C’est pourquoi, si Tarzan a pu acquérir assez vite une brachiation de
bonne qualité du fait d’un apprentissage donné par les singes, il est certain que Remus et Romulus,
élevés par la fameuse Louve romaine, n’auraient jamais pu marcher autrement qu’à quatre pattes.
Dans les deux cas la légende dépasse largement les capacités d’adaptation de l’organisme aux
contraintes de la gravitation.
Chronologie de l’installation du tonus postural :
+ Tonus prénatal. La mise en place du tonus postural commence in-utéro. Les
changements de position du fœtus dans le liquide amniotique répondent aux stimulations utérines. Dès
la sixième semaine les muscles axiaux du cou et du tronc peuvent répondre aux contractions utérines.
La maturation du système vestibulaire permet les retournements et un début d’orientation. Ce
phénomène est retrouvé chez tous les mammifères.
+ De 0 à 3 mois. La mise en place du système postural se fait de la région
encéphalique vers la région caudale. Après le réflexe oculomoteur, ce sont les muscles nucaux, puis
ceux du tronc et de l’abdomen qui sont l’objet d’une maturation neurologique, pour terminer par ceux
des membres inférieurs. Entre la naissance et trois mois, les fonctions psychomotrices d’ajustement et