Compte-rendu du café de l’emploi 10 avril 2007 Thème : « Etre documentaliste indépendant » Le café de l’emploi s’est tenu mardi 10 avril au bar Pérestroïka à Strasbourg. La thématique de cette soirée, « être documentaliste indépendant(e) » a rassemblé 9 participants dont 3 membres du bureau. 6 autres personnes (hors bureau) s’étaient inscrites mais ne sont finalement pas venues. Delphine Kieffer a exposé la pratique du métier de documentaliste indépendant en faisant part de son expérience personnelle, puis a répondu aux questions des participants. Les sujets abordés ont été les suivants : Pourquoi se mettre à son compte ? Choisir de travailler à son compte, c’est avant tout une question de personnalité : indépendance, autonomie, absence de hiérarchie, et beaucoup d’aventures… C’est aussi un choix de vie qui permet de travailler à son domicile, d’organiser son emploi du temps sur la journée, la semaine ou l’année. C’est un projet professionnel personnalisé qui permet d’orienter ses activités selon ses propres motivations, de travailler sur des projets nombreux et variés, toujours différents. Enfin, c’est un statut adapté à certaines formes d’activités, telles que le conseil et la formation par exemple. Quand se mettre à son compte ? Il est possible de se lancer à tout moment, que ce soit à la fin de ses études ou après 20 ans de carrière. L’essentiel est d’avoir une opportunité, un ou plusieurs prospects, une première mission pour pouvoir démarrer. Les démarches administratives de déclaration d’activités peuvent être entreprises juste après la signature du premier devis. Se lancer après quelques années d’expérience paraît être une solution plus sage avec une démarche de projet construite, un carnet d’adresses fourni, et une bonne expérience du métier et du monde de l’entreprise. Choisir de faire le « grand saut » à son entrée dans la vie professionnelle est beaucoup plus hasardeux et l’entrepreneur aventureux (ou inconscient ?) doit faire preuve de philosophie, de pragmatisme et d’une motivation inébranlable. Pour ceux qui, connaissant une période plus ou moins longue de chômage, seraient tenter par cette solution, ils doivent prendre conscience qu’il est plus difficile de trouver des clients que de décrocher un emploi (le parcours est moins balisé, surtout dans le monde de l’info-doc, où cette forme d’activité reste très marginale). Par ailleurs, il est plus aisé de trouver une première mission lorsque l’on est déjà sur le marché du travail, en stage ou en poste, et il n’est pas bon non plus d’entreprendre une telle démarche après une période de chômage qui aurait été vécue comme un échec, et au cours de laquelle on aurait perdu confiance en soi. Quelles activités proposer ? L’intérêt d’exercer en profession indépendante est de pouvoir inventer son métier en fonction de ce que l’on aime faire, de ses savoir-faire et compétences et surtout des besoins des entreprises : besoins implicites et besoins explicites (en info-doc, les besoins des entreprises sont très souvent des besoins non exprimés). ADBS Alsace - Delphine Kieffer - 18/04/17 - 1 / 2 Prestations de services, activités de conseil, formation : tous les niveaux d’interventions sont possibles : saisie de notices dans une base de données, indexation, recherches documentaires, veille, audit, étude de faisabilité… Qui sont les clients ? La cible est identifiée en fonction de son activité, de la région où l’on se trouve, de sa connaissance d’un type d’établissements. Il est possible d’orienter son offre vers l’un ou l’autre, ou au contraire de balayer large. On trouve les clients aussi bien dans le secteur public (fonction publique, ministères, collectivités territoriales), que dans le secteur privé (directions de la communication auprès des grands comptes, PME…) ou encore dans le secteur associatif. Le fait de travailler avec un type de client ou un autre peut avoir des répercussions sur le mode de prospection, l’envergure d’un projet, le déroulement d’une mission, la relation avec le client, la tarification. Comment trouver des clients ? La recherche de prospects est une activité essentielle mais chronophage. Elle résulte de diverses actions, directes ou indirectes : o Cultiver son réseau professionnel : être partout (salons, forums, associations), parler de soi, de son activité, échanger sa carte de visite le plus souvent possible… Etre visible en permanence. o Travailler en réseau : faire appel à d’autres prestataires concurrents ou non pour répondre à une offre. o Développer des partenariats : entre travailleurs indépendants, avec des professionnels de métiers connexes, avec des éditeurs de logiciels… o Entreprendre (ou sous-traiter) une veille sur les appels d’offre et répondre à ces appels d’offres. o Adopter une démarche commerciale pure (contact téléphonique à partir d’un fichier d’entreprises). Communication La communication est au cœur de la démarche de prospection de nouveaux clients. Comment se présenter ? Comment se vendre ? Quelle image donner de soi ? Un travailleur indépendant ne peut pas se cacher derrière le logo ou l’étiquette d’une entreprise, il doit vendre sa touche personnelle. Pour réussir sa communication, il peut être opportun de faire appel ponctuellement à un professionnel de la communication. Quelques outils servant de supports de communication sont très utiles : carte de visite, plaquette, site internet, logo. Au cours de la soirée ont également été abordées les questions relatives aux démarches administratives, à la gestion de la trésorerie et à la comptabilité. Pour plus d’informations : voir le site du réseau des documentalistes indépendants : www.independoc.net. Delphine Kieffer www.aubance.fr ADBS Alsace - Delphine Kieffer - 18/04/17 - 2 / 2