
impulsions agressives ou suicidaires en règle sous-tendues par le délire. Dans les formes extrêmes,
c’est à dire en l’absence de traitement, des conduites régressives majeures se rencontrent. A minima
on retrouve une incurie, une tendance à la négligence corporelle et vestimentaire.
2.1.2 Syndrome délirant :
Un délire se définit classiquement par :
1. Son organisation.
2. Ses mécanismes.
3. Ses thèmes
Organisation : il s’agit du délire « paranoïde », c’est à dire un délire non systématisé,
flou et illogique, sans axe thématique particulier, subissant des contaminations multiples,
envahissant tout le champ psychique du sujet sans en épargner aucun secteur.
Il s’accompagne d’une angoisse intense, parfois masquée par la discordance, lorsque par
exemple un patient évoque avec froideur un vécu terrifiant.
Mécanismes : tout peut se voir, les illusions (perception déformée de la réalité), les
interprétations (la réalité est transformée par le mode de pensée du sujet, elle est lue à travers un
code qui lui est propre et, dans la schizophrénie, celui-ci est volontiers impénétrable), les intuitions
(type révélations…), les imaginations (thèmes extraordinaires, type extraterrestres..). Mais ce qui
est quasi constant est l’existence d’hallucinations
(50 à 70%), perceptions sans objet à percevoir,
auditives, visuelles, cénesthésiques (impression corporelles anormales) On parle d’hallucinations
psychosensorielles lorsqu’elles empruntent les canaux sensoriels classiques (c’est le cas des
« voix » dans la tête), ou d’hallucinations psychiques lorsqu’elles s’imposent directement au patient
(sur un mode télépathique par exemple). Elles peuvent constituer ce qu’on appelle un
« automatisme mental » ;
1. Automatisme idéo-verbal, associant des hallucinations auditives
psychosensorielles et psychiques avec commentaire de la pensée, écho de
la pensée ou de la lecture, la pensée est devinée par des intrus ou volée.
2. Automatisme idéo-moteur, des gestes, des attitudes, voire des actes
complexes sont imposés. Lorsque les feux automatismes sont associés, on
parle de « grand automatisme mental ».
Thèmes : ils sont multiples, parfois se juxtaposent de manière absurde, les plus fréquents
sont d’ordre persécutif, avec idées d’influence, de dépersonnalisation, hypochondriaque
(transformation d’organe). En fait, on peut tout retrouver, filiation, grandeur, mysticisme, etc. Ce
qui est caractéristique est le caractère décousu de ces thèmes qui fluctuent au cours du temps chez
un même malade, parfois s’associent de manière paradoxale.
2.1.3 L’autisme schizophrénique :
Le terme d’autisme est un mauvais terme, dans la mesure où il a pris une extension
particulière en psychiatrie de l’enfant alors même qu’il paraît important de bien dissocier les
psychoses de l’enfance et de l’adulte. Ce terme s’applique à des sujets repliés dans leur monde
intérieur, fermés à toute communication, désinvestissant la réalité. Le patient est distant,
inaccessible. Son détachement est massif.
De ce fait, les aptitudes scolaires pour les plus jeunes, socioprofessionnelles pour les autres
s’en trouvent amoindries.
Hallucinare : rêver, se méprendre, divaguer, tromper se tromper.