III. Les drogues, un plaisir dangereux.
Drogue (ou psychotrope) : substance agissant sur le système nerveux (ou sur le psychisme)
1. Morphine et plaisir
Lorsque l’on reçoit une information sensorielle agréable, on ressent une sensation de plaisir.
En fait, la sensation de plaisir est due à un neurotransmetteur, la dopamine, qui est libérée dans
différentes parties du cortex. Les corps des neurones dopaminergiques (=sécrétant de la dopamine) sont
tous situés à la base du cerveau mais leur axones vont dans différentes zones du cortex. Ils sont stimulés
par d’autres neurones lorsqu’on vit une chose agréable (sécrétion plus forte de dopamine). On appelle cet
ensemble de neurones le circuit de la récompense.
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En temps normal, ces neurones dopa sont toujours un peu inhibés par des interneurones.
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Ces interneurones possèdent des récepteurs opioïdes, et peuvent donc être inhibés par des
enképhalines. L’inhibition des interneurones « lève » (ou annule) l’inhibition des neurones dopa, ce qui
augmente la sécrétion de dopamine (et donc provoque une sensation de plaisir).
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Les opiacés (morphine, héroïne,…) agissent comme les enképhalines, ils lèvent l’inhibition des neurones
dopa et provoque une sensation de plaisir. Mais leur effet est beaucoup plus fort. C’est cet effet que
recherche les usagers de ces drogues.
La majorité des drogues agissent sur les circuits de la récompense, à différents niveaux (voir DOC).
2. Les dangers liés à l’usage de drogues
L’effet de ces drogues est puissant mais très éphémère, en effet, les molécules se dégradent et n’ont
rapidement plus d’effet. Il faut à ce moment là reprendre de la drogue pour continuer à se sentir bien. C’est
pour cela que les drogues procurant un bien-être artificiel sont toujours associées à la notion de
dépendance, on ne peut plus vivre sans.
On distingue deux types de dépendance, selon les symptômes que le besoin de drogue fait apparaître :
La dépendance psychologique, liée à l’état de manque : le drogué doit toujours en consommer pour
continuer à se sentir bien. Dès qu’il arrête, il est alors en état de souffrance psychique : malaises,
angoisses, voire dépression.
La dépendance physique ou physiologique, beaucoup plus forte, se manifeste lors de l’arrêt
prolongé de la prise de drogue : nausées, vomissements, douleurs, transpiration intense, …
Le second problème est lié au fait que l’organisme s’habitue à la drogue, et le consommateur doit alors
augmenter les doses pour continuer à ressentir un effet équivalent. On parle d’accoutumance ou de
tolérance à la drogue. Il y a alors risque d’overdose, c'est-à-dire que le drogué prend une dose très forte
que son organisme ne supporte pas.
Ex : l’héroïne perturbe la respiration et peut à forte dose provoquer un arrêt respiratoire et donc la mort
3. Drogue et société