Le taux d'intérêt est un prix : c'est le prix qu'il faut payer pour emprunter de l'argent, c'est aussi le prix que l'on reçoit quand on prête de l'argent. Ce prix s'exprime sous la forme d'un taux, par exemple 5.5%. Cela signifie que si l'on emprunte 1000 € pour un an, on paiera des intérêts s'élevant à 55 €. La banque, en nous prêtant 1000 €, nous a rendu un service, service qu'elle nous fait payer 55 € par année d'emprunt. L'intérêt est donc la rémunération d'un service, le prêt d'argent. Autre exemple : lors de l'achat d'obligations, l'acheteur sait à l'avance combien lui rapporteront ses obligations chaque année. En effet, lors de l'émission des obligations, le taux d'intérêt annuel rémunérant les obligations a été précisé. Le taux d'intérêt est en général annuel, mais il peut tout aussi bien être mensuel. Il faut donc en principe préciser la période concernée par ce prix. Cependant, quand on ne précise pas, on suppose implicitement qu'il s'agit d'un taux annuel. Taux d'intérêt nominal et taux d'intérêt réel : le taux d'intérêt nominal est celui qui est fixé lors de l'opération d'emprunt ou de prêt, celui qui est inscrit dans le contrat qui lie emprunteur et prêteur. Mais au fil du temps, l'inflation vient grignoter la valeur des sommes prêtées et remboursées. On calcule donc le taux d'intérêt réel en corrigeant le taux d'intérêt nominal des effets de l'inflation. Concrètement, quand le taux d'inflation est relativement faible, on peut se contenter, par approximation, de soustraire le taux d'inflation au taux d'intérêt nominal pour obtenir le taux d'intérêt réel (mais mathématiquement ce procédé n'est pas correct, même s'il donne des résultats très proches de ceux calculés correctement sur le plan mathématique). La plupart du temps, on ne vous demandera pas de calculer le taux d'intérêt réel. Mais il faut toujours savoir si l'on parle du taux d'intérêt nominal ou réel : si le taux nominal est de 6% et le taux d'inflation de 4%, le taux d'intérêt réel n'est que de 2% environ ... La BCE maintient son taux d'intérêt directeur La BCE-Banque centrale européenne a décidé jeudi 4 janvier de ne pas baisser son taux d'intérêt directeur. A l'issue d'une réunion de son conseil des gouverneurs, la BCE a maintenu inchangé comme prévu son principal taux d'intérêt à 4,75%. Selon la BCE, elle n'a pas l'intention de réduire son taux d'intérêt central, malgré la montée de la pression pour une telle réduction après que la Réserve fédérale des Etats-Unis ait baissé ses taux d'intérêt mercredi soir. La décision de la BCE a été attendue par la majorité des experts économiques, en raison d'une reprise de l'euro par rapport au dollar, d'un taux d'inflation modéré et des inquiétudes concernant un ralentissement de la croissance économique. Le 3 janvier dans l'après-midi, la Réserve fédérale américaine a annoncé par surprise le baissement de 0,5% de son taux d'intérêts. C'est sa première action depuis ces deux dernières années qui témoigne son grave inquiétude devant le ralentissement brusque de la croissance économique américaine et la chute continuelle aux bourses des valeurs La mission de l’Eurosystème L’Eurosystème, qui regroupe la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales des États membres de l’Union européenne qui ont adopté l’euro, est l’autorité monétaire de la zone euro. Comme membres de l’Eurosystème, notre objectif principal est de maintenir la stabilité des prix pour le bien commun. L’Eurosystème agissant également en tant qu’autorité financière de premier plan, nous sommes déterminés à sauvegarder la stabilité financière et à promouvoir l’intégration financière européenne. Dans la poursuite de nos objectifs, nous accordons la plus haute importance à la crédibilité, la confiance, la transparence et la responsabilité. Nous recherchons une communication efficace avec les citoyens européens et avec les médias. Nous nous engageons à entretenir avec les autorités européennes et nationales des relations en parfaite conformité avec les dispositions du Traité et dans le respect du principe d’indépendance. BCE POUR L’ECONOMIE AVANTAGES : FRANÇAISE, PARTICIPER A LA GLOBALISATION FINANCIERE APPORTE DES ● une entreprise peut dorénavant investir à l’étranger (acheter des actions) ● elle peut aussi mobiliser (emprunter) l’épargne étrangère plus facilement. Cependant, la globalisation financière a aussi des limites : ● les mouvements de capital ont des motifs plutôt spéculatifs : ils obéissent à une logique spéculative plus qu’à une logique économique. Ce problème est important aujourd'hui. Il faut essayer d’encadrer ces mouvements (cf mots clés : ATTAC ; taxe Tobin ; Cassen.) L’essor des marchés de capitaux réduit les risques de financement par la dette bancaire. Quels sont les risques ? 1er risque : L’inflation : le fait de se financer par la dette est facteur d’inflation (financement inflationniste) alors que que le marché financier ne l’est pas. Pourquoi la création monétaire est-elle inflationniste ? Pourquoi le marché ne l’est pas ? Le financement par la dette bancaire est un financement qui se fait par la création monétaire : il y a donc plus de monnaie dans l’économie. les agents sur le marché échangent de la monnaie existante : Dans le cas où l’entreprise augmenterait ses prix pour rembourser sa dette, alors le financement par le marché pourrait devenir inflationniste. Cependant l'existence de la concurrence limite ce comportement de marge. Nous verrons par la suite que cette analyse qui rend la création monétaire responsable de l'inflation doit être nuancée voire critiquée. (analyse de la politique monétaire). 2ème risque : Jusqu’aux années 80, la France était une économie d’endettement (donc elle connaissait l’inflation), c’est-à-dire, le financement se faisait principalement par la création monétaire. Ainsi, dans ce cadre, il était difficile voir impossible pour la Banque centrale de contrôler cette création ( car c’était le seul mode de financement à l’époque.) Ainsi, on comprend que dans cette économie le refinancement était automatique. Autrement dit, sauf à encadrer le crédit, il était impossible pour la Banque centrale de contrôler la création monétaire. Aujourd’hui, avec l’économie de marché financier, la création monétaire n'est qu'un des moyens de financement ( on peut plus facilement la contrôler : si on l’a ralentit, l’économie peut se tourner vers une autre moyen de financementmoins inflationniste) Le recours au marché de capitaux permet une meilleure mobilisation de l’épargne et la restructuration des entreprises. Une meilleure mobilisation de l’épargne : il est plus facile d'emprunter et de placer. ● Du côté des ménages, depuis les années 80, ils ont modifié leur comportement d’épargne. En effet, on constate l’essor de l’épargne financière. La part de l’épargne financière dans l’économie globale a tendance à augmenter. Quels sont les motifs d’épargne : ■ on fait une épargne en fonction de la liquidité. ■ on fait une épargne pour la spéculation, pour le gain (rentabilité.) Ce motif a été renforcé dans les années 80 par un certain nombres de mesures : l’ouverture du marché financier et la baisse de l’inflation : c’est la désinflation (les prix augmentent de moins en moins vite) La création de nouveaux instruments financiers comme les Sicav va satisfaire ces 2 motifs. ● du côté des entreprises et de l’ État : l’existence du marché financier offre à la fois des opportunités de placement mais aussi des opportunités de collectes de l’épargne. Cependant, cette évolution n’est pas sans limites. La restructuration de l’entreprise : l’existence du marché financier et sa facilité d’accès permet aux entreprises de se restructurer de façon plus facile, c’est-à-dire grâce au marché financier, les entreprises peuvent trouver des partenaires pour conduire un projet industriel ou alors de façon moins amicale, le marché financier est un moyen efficace pour qu’une entreprise prenne le contrôle d’une autre entreprise (cf « OPA » doc n°7.) On retiendra donc que le marché financier est l’instrument de la concentration financière. LES LIMITES DU FINANCEMENT DIRECT DE L'ECONOMIE a) Le marché financier exerce une pression sur l’économie réelle. Pour illustrer cette pression, c’est-à-dire pour comprendre en quoi le marché financier peut jouer contre l’économie, on peut mobiliser 2 arguments : Depuis les 80’s mais surtout depuis les 90’s, la Bourse est une source importante de valorisation du capital financier. Autrement dit, les placements en actions et en obligations ont apporté à leurs détenteurs des revenus considérables faisant de ces placements financiers une forme d’épargne beaucoup plus intéressante que l’épargne traditionnelle. De ce fait, il est apparu pour de nombreuses entreprises plus intéressant de suivre une logique financière plutôt qu’une logique industrielle. Ainsi, l’entreprise au lieu d’être affectée à l’investissement (logique industrielle) est affectée au placement financier (logique financière) car il apparaît que la profitabilité du placement est supérieur au bénéfice que rapporte l’investissement Compte tenu de la forte mobilité des capitaux à travers la planète, les différents gouvernements sont contraints de prendre des décisions en matière de politique économique qui satisfassent les marchés financiers avant de profiter à l’économie.(voir ce lien) Exemple : pour des raisons financières, on est contraint d’augmenter les taux d’intérêt alors même que cette augmentation va pénaliser l’investissement. Risque d’instabilité. L’essor du marché financier depuis 80’s a été ponctué de crises financières qui même si elles ne sont pas aussi graves que celle de 1987 ont pour conséquence de déstabiliser l’activité économique. Exemple : en matière de financement des start up ( les entreprises de le nouvelle économie), toute baisse des indices boursiers liée à la nouvelle économie (le Nasdaq) a pour conséquence immédiate de bloquer toute levée de fonds sur le marché financier. b)