moins liquides sont les plus réactives au choc monétaire. La liquidité des établissements de
crédit dépendant généralement de leur taille, les auteurs confirment le résultat précédent.
Ehrmann et al. (2001) ont repris ce modèle pour déterminer le canal du crédit dans les pays de
la zone euro. Ils montrent que le niveau de liquidité joue un rôle très important dans
l’évolution du crédit suite au choc monétaire.
Le modèle de Kashyap et Stein a été appliqué aux PECO, les différentes
caractéristiques bancaires étant utilisées séparément. Les résultats montrent clairement que les
banques réagissent au choc monétaire en fonction de leur taille, des niveaux de capitalisation
et de liquidité, et de la structure du capital bancaire (privé ou public, domestique ou étranger).
Mais les réactions se révèlent différentes. Pour l’Estonie, Juks (2004) trouve que l’offre de
crédits est très affectée pour les banques avec un faible niveau de liquidité. La taille et le
niveau de capitalisation n’ont pas d’importance dans la transmission du choc. Matousek et
Sarantis (2006) aboutissent à la même conclusion en agrégeant les données pour les trois pays
baltes. En revanche, les banques réagissent différemment en fonction de leur taille, les plus
grandes pouvant s’opposer à la transmission du choc monétaire.
Pour la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie,
Schmitz (2004) souligne non seulement les mêmes effets de la taille et du niveau de liquidité,
mais aussi le fait que les banques étrangères sont plus sensibles aux modifications de la
conjoncture monétaire par rapport aux banques domestiques. Ces réactions sont également
différentes selon le pays (Matousek et Sarantis, 2006). Pour la Pologne, Havrylchyk et Jurzyk
(2005) montrent que les banques avec un bon niveau de liquidité peuvent isoler l’offre de
crédits des effets de la politique monétaire. Toutefois, les résultats en fonction de la taille ne
sont pas concluants. Les coefficients estimés indiquent que les petites banques sont en
meilleure position pour se protéger contre les chocs monétaires. De même, la capitalisation
bancaire n’a aucune implication sur le comportement d’octroi de crédits. Ces conclusions sont
en contradiction avec celles de Wróbel et Pawlowska (2002), qui trouvent que les grandes
banques et les banques les plus capitalisées réagissent dans une moindre mesure, tandis que
les banques les plus liquides sont plus sensibles à l’augmentation du taux d’intérêt des
instruments monétaires. Havrylchyk et Jurzyk (2005) considèrent ce résultat contre-intuitif,
comme une conséquence de la surliquidité du marché bancaire polonais. La variable la plus
robuste dans les régressions effectuées par Chmielewski (2005) et par Matousek et Sarantis
(2006) est le niveau de capitalisation. Matousek et Sarantis (2006) retrouvent ce résultat pour