Cette expression de mobilisation des ressources renvoie assez bien à la notion de
compétence. Elle apparaît plus appropriée que transfert de connaissances.
Les compétences transversales existent-elles ?
La question de leur existence me semble relever du même problème que celui du transfert des
connaissances. Existe t-il un lieu de stockage des compétences transversales qui pourrait être
sollicité en cas de besoin ? N’existe-t-il pas seulement qu’une capacité à transférer, une
intention
de transférer, une attitude de recherche de transfert ?
Cette question est d’importance car cela implique un certain nombre de questions concernant
les programmes du collège et du lycée (même si dans ces derniers les termes de compétences
propres au groupe d’activité et de compétences générales n’apparaissent pas). Les
compétences transversales (propres et générales) sont-elles des entités réelles à construire ou
les formulations générales que l’on trouve dans les programmes ne sont-elles que des
expressions permettant de jalonner, organiser l’enseignement ?
Sur quoi est fondé notre analyse pour décider d’une identité entre APS ?
Le problème ici est de savoir quel type de regard on porte sur les situations ou sur les APS
pour juger de l’aspect transversal. Quels sont les critères retenus pour ce jugement ?
1. Si notre jugement est subordonné à un modèle théorique, comme celui du cognitivisme,
nous allons percevoir les contraintes proposées par les différentes APS du point de vue du
traitement de l’information. La proposition de FAMOSE
est typique de cette orientation.
Mais, qu’est-ce qui nous permet de penser que les élèves perçoivent les différentes APS
comme FAMOSE ? Cette remarque n’est-elle pas importante pour la planification des APS,
pour le rapport qu’entretiennent les élèves avec les APS qu’on leur propose ?
2. Que penser d’une catégorie APPN et des activités aviron et kayak ? Que penser d’un
domaine d’actions dans lequel on trouve athlétisme et gymnastique réunis ? En quoi est-il
équivalent de jouer au rugby et au volley ?
Qu’en est-il du sens qu’un élève donne à sa pratique (cf. courant de l’anthropologie
culturelle
) ? “ Il est pourtant manifeste que nulle activité ne pourrait, sur le plan
exclusivement culturel, se substituer totalement à une autre si proche soit-elle
apparemment. ”
(transparent 3). Un élève donne t- il le même sens à la pratique du rugby et
à celle du volley, surtout s’il est du sud Ouest de la France ?
Relations entre transfert et similitudes entre 2 APS ou 2 situations
1. Une fois les compétences acquises dans une APS peut-on dire que l’élève va les utiliser
dans une APS du même groupe ? Y a-t-il transfert lorsqu’on détecte des similitudes entre 2
APS ou 2 situations ?
Exemple : Si l’élève à construit le couloir de jeu direct et les actions à y réaliser en hand
va t-il aussitôt en faire de même en foot et en basket dans un prochain cycle ? Si l’élève a
réussi à organiser sa course par rapport à la zone d’impulsion
en saut en longueur va t-
il y arriver d’emblée en saut en hauteur dans la séance suivante ?
Les compétences transversales en question, B.Rey, ESF,1996
Famose J.P., Apprentissage moteur et difficulté de la tâche, INSEP, p.149
Cf. Sociologie du sport. Travaux et recherches, INSEP, n°5 nov 1979
Anthropologie des techniques du corps. Actes du colloque international organisé par la revue STAPS, 1984.
Une histoire culturelle du sport. Techniques sportives et culture scolaire. Goirand, Metzler (sous la direction de),
ed. Revue EPS, 1996. Se rapporter également à quelques articles dans la revue Contre pied, n°1, mai 1997
Vangioni Jean, Dossier EPS n°36, p.15
Compétences propres aux activités athlétiques. Programmes de 6e.