
Les avantages de cette technologie sont très nombreux. Lorsque
l’interrupteur se ferme, la donnée reste stockée sur la capacité, le cristal
liquide aura donc une tension constante à ses bornes même lorsque les
lignes adresseront un autre pixel. Il ne reviendra donc pas à sa
configuration initiale comme c’était le cas sur la matrice passive. Ensuite,
le temps d’écriture sur la capacité est bien plus faible que le temps de
rotation du cristal, on peut donc écrire la donnée et adresser
immédiatement un autre pixel sans attendre.
Cette technique est devenue si populaire de nos jours qu’elle a donné
son nom, par abus de langage aux moniteurs LCD. Les transistors
implémentés dans cette solution sont des Thin Film Transistor… des
TFT.
Les tensions mises en jeu sont bien moins grandes que pour le plasma.
Pour faire fonctionner un pixel TFT, il faut des tensions de l’ordre de –5 à
+20 volts, on est loin des valeurs extrêmes des dalles à plasma.
4 – Technologie du LCD
Le procédé de fabrication des TFT est très proche de celui des semi-
conducteurs que nous connaissons.
Sur un substrat de verre, on vient déposer du chrome qui servira de grille
métallique pour le transistor et de capacité de stockage. Puis, on vient
déposer un oxyde de silicium mince pour l’oxyde de grille et le
diélectrique de la capacité. Afin de créer un canal pour le transistor, on
utilise un dépôt de silicium amorphe. Deux zones sont ensuite dopées
N+ pour la création du drain et de la source. Pour finir, un niveau
d’interconnexion métallique est déposé afin de connecter plus
efficacement le transistor (à gauche) à la capacité mémoire, (à droite).
Cette couche métallique permettra également la connexion du bus de
données métallique. La grille de chrome, reliant tous les transistors d’une
même ligne, servira de ligne d’accès horizontale. Enfin, on recouvre le