réponse. Quels facteurs hospitaliers augmentent les risques d’infection dans la situation
présente ?
Pseudomonas est une bactérie à Gram négatif qui colonise normalement l’intestin ;
elle peut donc se retrouver dans l’eau du bain ; c’est une bactérie connue pour sa
résistance à des désinfectants tels que les quats.
Le choix du désinfectant est en rapport avec le taux élevé d’infection pour trois
raisons : d’abord, les quats sont des désinfectants plus actifs contre les bactéries à
Gram positif, or Pseudomonas est une bactérie à Gram négatif ; ensuite, des bactéries
telles que Pseudomonas peuvent persister après un lavage désinfectant dans les
anfractuosités de la baignoire et y survivre ; enfin, certaines souches de Pseudomonas
peuvent vivre et se multiplier dans certains quats tels que le ZephiranMD.
Les facteurs hospitaliers qui favorisent l’infection peuvent être liés :
à l’état de la peau des patients ; l’alitement, le frottement sur les draps irritent la peau
et brisent l’intégrité tissulaire, ce qui rend les patients plus susceptibles à l’infection ;
au fait que plusieurs patients différents sont lavés à la suite dans la même baignoire ;
à la technique de désinfection, dont il faut suivre à la lettre la procédure
recommandée.
2. Les administrateurs d’une clinique privée ont décidé de faire des économies. Ils
demandent au personnel d’augmenter la dilution des produits désinfectants pour en obtenir
de plus grandes quantités ; ils exigent également une accélération de la cadence des
techniques de soins et, par ricochet, une réduction du temps consacré à la désinfection et à
l’antisepsie. Plusieurs membres du personnel soignant protestent vivement. À votre avis,
quels seraient les arguments invoqués dans cette situation par le personnel ?
Premier argument : la dilution des produits désinfectants peut conduire à la fabrication
d’un désinfectant trop dilué dont la faible concentration pourrait laisser des bactéries
survivantes et, par conséquent, entraîner la sélection des bactéries plus résistantes ; la
résistance des bactéries ne peut, à long terme, qu’entraîner des coûts supplémentaires
et des souffrances aux patients.
Deuxième argument : sous l’action d’un désinfectant, le taux de mortalité des
bactéries dans une population suit une courbe de décroissance constante. Il ne s’agit