„» 11-3-2-2) Au niveau radlculaire
Les variations dans la morphologie des racines sont très fréquentes : elles affectent aussi bien le
nombre que la forme des racines et de très nombreux cas de figure peuvent s'observer
: multiplication, confluence des racines, courbures,
bifurcations, oboarvationa, divergences, convergences, renflements ou angulation atypique de la
couronne sur la racine.
-»> 11-3-2-3) Anomalies de forme par fusion,
gemination, concrescence
* La fusion : c'est l'union intime de deux articles dentaires, de morphologie
généralement identique ou répondant le plus souvent aux critères anatomiques d'une même
série. Les deux dents sont soudées l'une a l'autre. Seule la présence d'encoches ou de sillons
visibles sur la couronne des dents ainsi unies permettent d'identifier les deux éléments. Il y a
continuité de la couche d'émail et de la denture. La fusion tissulaire peut s'opérer soit au niveau
de la couronne, de la racine ou des deux à la fois.
* La gemination : il s'agit du dédoublement plus ou moins harmonieux du même article
dentaire. Elle sera le résultat d'une tentative, abortive, de production d'une dent surnuméraire à
partir d'un seul germe. La portion excédentaire se développe toujours en position distale.
* La concrescence : c'est la soudure de deux ou plusieurs articles dentaires normaux ou
supplémentaires, s'effectuant au niveau des racines par la continuité de la couche de cément.
•—,:• 11-3-2-4) Formes diverses :
Au cours de l'odontogénèse, sous l'effet d'influences pathogènes d'origine
génétique, traumatique ou infectieuse, les tissus formateurs peuvent subir au stade de l'organe en
cloche, des déformations, plicatures et morcellements.
Se réalise alors toute une gamme d'anomalies très variées, car les tissus ainsi affectés
expriment leurs potentialités odontogènes d'une façon aberrante conduisant à diverses formes.
* L'amélome : le plus courant est la "perle d'émail" observée généralement dans la partie
cervicale d'une dent et qui ne comporte pas pour les plus petits d'entre eux de base dentinaire.
* Le dens in denté : L'anomalie se signale cliniquement par la présence sur la face
palatine d'une dent, d'un sillon plus ou moins profond. Elle résulte, au stade de l'organe en
cloche, du plissement profond de l'organe de l'émail "en portefeuille". La minéralisation des
matrices adamentine et dentinaire conduit à une formation coronaire inverse à l'intérieur de la
dent. Il y a altération rapide de cette dent car la cavité d'invagination est en continuité avec le
milieu buccal septique. Cette anomalie s'observe par ordre de fréquence, sur les incisives
latérales, centrales et les canines supérieures.
* les odontomes : II s'agit de formations surnuméraires uniques ou multiples par
production anarchique de tissus odontogènes. Ils peuvent être simples ou composés selon
que leur structure répond à la présence d'un seul tissu ou de tous les tissus durs. Ils sont alors
dits: * orthodontoblastiques (les hamarties) lorsqu'ils se composent de tissus bien ordonnés.
* disodontoblastiques à masse irrégulière, sans organisation tissulaire.
En règle générale, ils sont découverts à l'occasion d'une radiographie, leur éruption
sur arcade étant rare. Ils s'observent soit en pièce isolée, soit en agglomérats d'éléments
multiples partageant le sac fibreux d'une dent dont ils entravent l'évolution. Leurs proportions
sont variables, allant de l'infime denticle de quelques millimètres à la pièce volumineuse de
plusieurs centimètres.