Trou infra-orbitaire

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IX-
1.
STRUCTURES DE LA TÊTE ET DU COU
Os de la tête du chien
Le crâne ou mieux la tête osseuse protège l’encéphale, les organes des sens et
les parties rostrales des systèmes digestif et respiratoire. Il est constitué d’un
ensemble d’os qui se fusionnent précocement les uns aux autres pour la plupart
d’entre eux. Les proportions de la tête du chien varient selon les races,
beaucoup plus que celles des autres mammifères domestiques. On reconnaît
chez le chien trois types morphologiques.
Type dolichocéphale :
Type mésocéphale :
Type brachycéphale :
tête longue et étroite : ex. Collie, Lévrier.
tête à proportions moyennes : ex. Berger
allemand, Labrador.
tête courte et large : ex. Pékinois, Boston terrier.
La tête osseuse comprend les os du neurocrâne qui protègent l’encéphale et les
os de la face qui forment principalement les deux mâchoires et renferment les
cavités nasales. La plupart des os de la tête sont des os plats composés d’une
table externe et d’une table interne d’os compact entre lesquelles se trouvent de
l’os spongieux. La table externe donne la forme à la tête et la table interne
constitue les parois des cavités.
Le neurocrâne est composé d’os impairs et d’os pairs.
Os impairs : occipital – interpariétal – sphénoïde (basi et pré) – ethmoïde.
Os pairs : ptérygoïde – temporal – pariétal – frontal.
Occipital :
Il forme la face caudale ou nuchale du crâne.
Protubérance
occipitale externe :
petite élévation médiane à l’extrémité
dorsocaudale du crâne.
Crête sagittale (externe) :
crête sur le plan médian qui s’avance
rostralement jusque sur l’os frontal. La
hauteur de cette crête varie selon les races et
peut être absente. Chez plusieurs races
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brachycéphales la crête est remplacée par
une paire de lignes temporales qui
s’étendent jusqu’aux os frontaux.
Condyle Occipital :
Trou occipital
(foramen magnum) :
surface articulaire paire pour l’articulation
avec l’atlas.
trou médian limité par les deux condyles par
lequel la moelle épinière se continue par le
tronc cérébral.
Interparietal :
Chez le chien, l’os interpariétal se fusionne avant la naissance à l’os occipital.
Sphénoïde :
Chez les animaux domestiques, contrairement à l’homme, la partie caudale du
sphénoïde (basisphénoïde) se fusionne tardivement à la partie rostrale
(présphénoïde). Ces deux parties constituent en fait deux os distincts jusqu’à
leur fusion complète à l’âge adulte. Chez l’adulte, le sphénoïde ne forme plus
qu’un os impair situé sur le plan médian qui participe à la formation des parois
de la cavité crânienne. Le sphénoïde comprend un corps et une paire d’ailes. Le
corps forme une partie du plancher de la cavité crânienne; les ailes forment les
parties ventrolatérales de la cavité crânienne.
Canal optique :
ouverture rostrodorsale dans la partie
caudale de l’orbite pour le passage du n.
optique.
Fissure orbitaire :
ouverture située ventrocaudalement au canal
optique dans la paroi caudale de l'orbite
pour le passage des nn. oculomoteur
commun,
trochléaire,
abducens,
ophtalmique (n. trijumeau) et certains
vaisseaux.
Ethmoïde :
Il est situé à l’intérieur de la tête osseuse entre la cavité crânienne et la cavité
nasale.
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Lame criblée :
paroi transverse perforée par plusieurs petits
trous qui livrent passage aux filaments du n.
olfactif.
Cornets ethmoïdaux :
petites lames enroulées sur elle-mêmes qui
s’avancent rostralement et occupent le fond
des parties droite et gauche de la cavité
nasale. Le plus long des cornets ethmoïdaux
forme le cornet (concha) nasal dorsal.
Ptérygoïde :
Petit os plat et mince pair qui s’articule entre autres avec le sphénoïde. Il
participe à la formation des parois latérales osseuses du nasopharynx.
Temporal :
Les deux temporaux forment la région caudoventrale des parois latérales de la
cavité crânienne.
Processus zygomatique :
prolongement rostral qui forme la partie
caudale de l’arcade zygomatique.
Fosse mandibulaire :
surface articulaire concave qui reçoit le
condyle de la mandibule.
Processus mastoïde :
éminence située caudodorsalement au méat
acoustique externe.
Trou stylomastoïdien :
espace situé caudalement au méat
acoustique externe et ventralement au
processus mastoïde pour le passage du n.
facial.
Méat acoustique externe : ouverture latérale qui donne accès à la bulle
tympanique. Sur le vivant cette ouverture est
fermée par le tympan et le cartilage
annulaire de l’oreille externe se fixe à sa
périphérie.
Bulle tympanique :
élévation bulbeuse sur la face ventrale qui
abrite la cavité de l’oreille moyenne.
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Fissure tympanooccipitale :
ouverture allongée entre la bulle tympanique
et la partie basilaire de l’occipital. Elle
permet le passage de l’a. carotide interne et
la sortie des nn. glossopharyngien, vague et
accessoire.
Pariétal :
Chacun des deux os pariétaux forme la paroi dorsolatérale de la cavité
crânienne.
Frontal :
Situé à la jonction des régions faciale et du neurocrâne, chaque os frontal
participe à la formation de la paroi de l’orbite en plus de former la paroi
rostrodorsale de la cavité crânienne. Chaque os est creusé par une cavité qui
constitue le sinus frontal.
Processus zygomatique
(proc. supraorbitaire) :
petite projection latérale de l’os qui reçoit
l’attache du ligament orbitaire.
La face est composé d’os impair et d’os pairs.
Os impair :
vomer
Os pairs :
incisif – nasal – maxillaire – zygomatique –
palatin – lacrymal – cornet nasal ventral –
mandibule.
Vomer :
C’est un os allongé et mince qui s’étend à l’intérieur du nez sur le plan médian.
Sa face dorsale reçoit le septum nasal qui sépare la cavité en moitiés droite et
gauche. Caudalement, il forme la paroi dorsale des choanes, espace qui fait
communiquer la cavité nasale avec le nasopharynx.
Incisif :
Placés rostralement, les incisifs constituent les parois ventrolatérales de
l’ouverture nasale osseuse. Chacun des os reçoit les dents incisives supérieures.
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Nasal :
Les nasaux sont des os allongés qui forment la paroi dorsale de la cavité nasale.
Maxillaire :
Chacun des os maxillaires est volumineux et forme la plus grande partie de la
mâchoire supérieure ainsi que la paroi latérale de la cavité nasale.
Ventralement, le maxillaire sépare la cavité nasale de la cavité buccale. C’est
dans le maxillaire que sont implantées les canines, les prémolaires et les
molaires supérieures.
Trou infra-orbitaire :
fente
allongée
verticalement
située
rostroventralement à l’orbite. Ce trou
constitue l’ouverture rostrale du canal
infra-orbitaire qui livre passage au n. et
aux vaisseaux maxillaires.
Processus palatin :
lame horizontale formant la région rostrale
du palais osseux séparant la cavité nasale de
la cavité buccale.
Fissure palatine :
espace ovale situé de chaque côté du vomer
à la jonction de l’incisif et du processus
palatin du maxillaire qui fait communiquer
les cavités nasale et buccale.
Zygomatique :
C’est un os plat qui constitue la partie rostrale de l’arcade zygomatique,
formant un pont osseux entre le maxillaire rostralement et le temporal
caudalement. Il forme le bord ventrolatéral de l’orbite.
Palatin :
Chaque os palatin est formé par une lame horizontale et une lame
perpendiculaire.
Lame horizontale :
forme la partie caudale du palais osseux et
la paroi ventrale des choanes.
Lame perpendiculaire :
lame verticale qui constitue la paroi latérale
des choanes.
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Lacrymal :
Petit os situé dans la partie rostrale de l’orbite à la jonction des os zygomatique,
maxillaire et frontal.
Ouverture du conduit
nasolacrymal :
orifice près du bord rostral de l’os
qu’emprunte le conduit nasolacrymal pour
faire communiquer le sac lacrymal avec la
cavité nasale.
Cornet nasal ventral :
C’est un petit os composé de lames osseuses très minces enroulées sur ellesmêmes qui occupe la région rostrale de chaque moitié de la cavité nasale. Il
s’articule avec le maxillaire.
Mandibule :
Chaque mandibule est formée d’un corps ou lame horizontale et d’un rameau
ou branche. Rostralement les deux mandibules s’articulent entre elles par la
symphyse mandibulaire. Les mandibules reçoivent les dents de la mâchoire
inférieure.
Processus condylien :
prolongement caudal qui porte la surface
articulaire pour l’articulation avec le
temporal.
Processus coronoïde :
moitié dorsale de la branche.
Trou mandibulaire :
ouverture caudale du canal mandibulaire
pour le n. mandibulaire située à la face
médiale de l’os à la jonction du corps et de
la branche.
Trous mentonniers :
orifices sur la face latérale de la région
rostrale du corps de l’os qui constituent les
ouvertures rostrales du canal mandibulaire.
Appareil hyoïdien :
Cet appareil est composé des os hyoïdiens qui rattachent le larynx au crâne et
sur lesquels s’attachent les muscles de la langue.
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Cet appareil s’étend du processus mastoïde jusqu’au cartilage thyroïde du
larynx. Il est formé par un très court cartilage tympanohyoïdien qui s’articule
avec le processus mastoïde et une série de petits os qui s’articulent entre eux :
stylohyoïdien, épihyoïdien, cératohyoïdien, basihyoïdien et thyrohyoïdien.
Tous les os et cartilages sont pairs excepté le basihyoïdien qui réunit les
éléments des deux côtés dans la racine de la langue.
2.
Sinus paranasaux du chien
Les sinus paranasaux sont des cavités creusées dans certains os du neurocrâne
et de la face qui s’ouvrent dans la cavité nasale. Chez le chien, on trouve de
chaque côté du plan médian un sinus frontal et un récessus maxillaire.
Le sinus frontal est situé entre les lames interne et externe de l’os frontal. Il
comprend habituellement trois compartiments dont le compartiment latéral
(sinus frontal latéral) est le plus vaste. La région rostrale du sinus frontal est
envahie par certains cornets ethmoïdiaux.
Le récessus maxillaire communique largement avec la cavité nasale chez le
chien. Chez les autres mammifères domestiques, la cavité maxillaire
communique avec la cavité nasale que par une très petite ouverture, ce qui lui
vaut le nom de véritable sinus maxillaire. Le récessus maxillaire est situé au
niveau de la dernière prémolaire et des molaires supérieures. Il est limité
latéroventralement par l’os maxillaire et médialement par la lame verticale de
l’os ethmoïde. À l’état frais, les sinus paranasaux sont tapissés par une
extension de la muqueuse nasale.
3.
Dents du chien
Les dents sont organisées en arcades supérieure et inférieure qui s’opposent
l’une à l’autre. L’arcade inférieure est plus étroite que l’arcade supérieure.
Les alvéoles des dents supérieures sont creusées dans chacun des os incisif et
maxillaire; celles des dents inférieures occupent la mandibule.
La formule des dents permanentes est :
2 X ( I 3/3 C 1/1 PM 4/4 M 2/3 ) = 10/11 = 42 dents
La formule des dents déciduales (de lait) est :
2 X ( I 3/3 C 1/1 PM 3/3 ) = 7/7 = 28 dents
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Les incisives (I) constituent les dents les plus rostrales des arcades dentaires.
Caudalement, on retrouve les canines (C) qui sont des dents longues et effilées
transformées en crocs. Caudalement aux canines on trouve les dents jugales
divisées en prémolaires (PM) et molaires (M). Les molaires et la première
prémolaire de chaque arcade ne font éruption qu’une seule fois, de sorte
qu’elles ne sont pas présentes dans la dentition de lait. La quatrième prémolaire
supérieure (PM4) et la première molaire (M1) inférieure sont les plus grosses
dents jugales et servent à déchirer les aliments. Pour cette raison, on les qualifie
de dents carnassières.
Toutes les dents de lait font éruption entre 4 et 6 à 8 semaines. Les dents
permanentes font éruption entre 3 et 6 à 7 mois. On observe des variations dans
le nombre de dents; ces variations peuvent être en plus ou en moins et affectent
le plus souvent les prémolaires.
Chaque dent possède une couronne et une racine (ou des racines) implantée
dans les alvéoles des mâchoires. La jonction de la couronne et de la racine
forme le collet de la dent situé au niveau de la gencive. La face externe
(latérale) de la dent est sa face vestibulaire; sa face interne (médiale) est sa
face linguale (dents inférieures) ou sa face palatine (dents supérieures). La
face de la dent qui s’oppose à celle de l’autre mâchoire est la face d’occlusion.
4.
Particularités des os de la tête du cheval et du bœuf
Cheval
Orbite :
Délimitée par un cadre osseux complet
Crête faciale (palpable) :
Saillante sur l’os maxillaire et l’os zygomatique
Va de la 3e dent jugale (PM4) jusqu’à l’arcade
zygomatique
Trou infra-orbitaire
(palpable) :
Situé rostrodorsalement à la crête faciale, à midistance de la crête et de l’échancrure nasoincisive
La crête faciale et le trou infra-orbitaire sont facilement palpables et servent
donc de points de repère pour trépaner le sinus maxillaire en cas de sinusite ou
d’abcès de racine dentaire (PM3, PM4, M1, M2).
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Trou supra-orbitaire :
Situé dans le processus zygomatique de l’os
frontal
Ce trou est palpable. On y insère une aiguille pour anesthésier localement le n.
supraorbitaire (ou frontal) lors d’un examen ophtalmique (ceci anesthésie
complètement la paupière supérieure et permet alors un bon examen).
Méat acoustique externe : Allongé obliquement
Processus mastoïde :
Saillant
Bulle tympanique :
Petite
Mandibule :
Bord ventral robuste (palpable)
Bord caudal rectiligne (palpable)
Boeuf
Région frontale:
Large, composée uniquement des deux os
frontaux (et non des os pariétaux comme chez le
chien et le cheval).
Processus des cornes :
Prolongements des os frontaux de forme conique.
Possèdent une cavité interne qui constitue un
diverticule du sinus frontal caudal.
Orbite :
Délimitée par un cadre osseux complet.
Ligne temporale :
Caudalement à l’orbite, cette ligne sépare la face
dorsale (frontale) de la face latérale.
Constitue un point de repère palpable pour
l’anesthésie du rameau de la corne.
Trou infra-orbitaire
(palpable) :
Trou supra-orbitaire :
Situé en regard de la première prémolaire (PM2).
Constitue un point de repère pour la trépanation
du sinus maxillaire.
Situé dans l’os frontal médialement au processus
zygomatique. Livre passage à la veine frontale,
qui doit être évitée lors de la trépanation du sinus
frontal.
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Tubercule facial
(palpable) :
5.
Situé en regard de la troisième prémolaire (PM4)
un point de repère pour la trépanation du sinus
maxillaire.
Sinus paranasaux du cheval






Frontal
Maxillaire caudal
Maxillaire rostral
Sphénopalatin
Espaces ethmoïdaux
Conchaux
Particularité :
Le sinus frontal communique avec la cavité
nasale indirectement via le sinus maxillaire
caudal
(d’abord
via
l’ouverture
frontomaxillaire, puis par la fente
nasomaxillaire).
Sinus frontal :
Occupe la partie dorsale de la tête osseuse
médialement à l’orbite.
Le sinus se prolonge dans la cavité de la
partie caudale du cornet dorsal de sorte qu’il
forme avec ce sinus conchal dorsal une
cavité commune , le sinus conchofrontal.
Le sinus conchofrontal communique avec le
sinus maxillaire caudal par une grande
ouverture frontomaxillaire.
La répulsion de la dernière molaire (M3)
peut se faire par trépanation du sinus
conchofrontal, et le passage du poinçon
dans l’ouverture frontomaxillaire pour ainsi
rejoindre sa racine.
La trépanation se pratique à 2-3 cm de la
ligne médiane au niveau du canthus médial
de l’oeil.
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Sinus maxillaire :
Situé dans la partie caudale de l’os
maxillaire. Le plancher est occupé par les
alvéoles des molaires M1 et M2 et des
dernières prémolaires PM3 et PM4.
Chez le poulain les sinus ne représentent
donc pas de grandes cavités vides comme
chez l’adulte, mais sont plutôt remplis de
longues racines dentaires.
Le sinus est séparé en partie rostrale et
partie caudale par un septum oblique situé
environ à 5 cm caudalement à l’extrémité
rostrale de la crête faciale.
Les sinus rostral et caudal communiquent
avec la cavité nasale par la fente
nasomaxillaire.
Une
lame
verticale
renfermant le canal infraorbitaire sépare
chaque compartiment en parties médiale et
latérale.
Le sinus caudal communique avec le sinus
sphénopalatin et avec le sinus conchofrontal
par l’orifice frontomaxillaire.
La répulsion des deux dernière prémolaires
(PM3-4) et des deux première molaires
(M1-2) peut se faire par la trépanation du
sinus maxillaire.
Limites chirurgicales :
Ventrale

Crête faciale
Rostrale

Ligne entre l’extrémité
rostrale de la crête faciale
et le trou infraorbitaire
Dorsale

Ligne entre le trou
infraorbitaire et le
canthus médial,
parallèlement à la crête
faciale.
Caudale

Bord rostral de l’orbite
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Une attention particulière doit être apportée lors de trépanation du sinus
maxillaire afin d’éviter les canaux lacrymal et infraorbitaire.
6.
Sinus paranasaux du bœuf






Frontal
Maxillaire
Lacrymal
Palatin
Sphénoïdal
Conchaux
Sinus frontal :
Très vaste
Occupe toute la région frontale de la face dorsale,
protégeant ainsi la cavité crânienne
Séparé par un septum osseux complet oblique en :
Sinus frontal caudal (le plus vaste) et
Sinus
frontaux
rostraux
situés
rostromédialement à l’orbite
Sinus frontal caudal :
-
Subdivisé par des septums incomplets en plusieurs
cavités
-
Possède des diverticules difficiles à drainer, entre
autres, le diverticule cornual qui s’étend dans le
processus osseux de la corne. Ce diverticule est
souvent ouvert lors d’écornage et peut devenir
infecté, menant ainsi à une sinusite.
Sinus frontaux rostraux :
Trépanation possible en regard de la région rostrale de
l’orbite 2-3 cm de la ligne médiane (attention à la v.
frontale)
Sinus maxillaire :
Vaste et creusé dans le maxillaire.
Une lame verticale renfermant le canal infraorbitaire
sépare incomplètement chaque compartiment en parties
médiale et latérale.
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Au-dessus de la lame, le sinus communique avec le
sinus palatin (situé dans le palais dur) par l’orifice
maxillopalatin.
Le sinus maxillaire communique avec le méat nasal
moyen en commun avec le sinus palatin par l’orifice
nasomaxillaire.
Les alvéoles des molaires maxillaires font protrusion
dans le sinus maxillaire. Il est donc possible de trépaner
le sinus maxillaire pour faire la répulsion des molaires.
Limites
chirurgicales :
7.
Ventrale

Ligne entre arcade
zygomatique et tubercule facial
Rostrale

Tubercule facial
Dorsale

Ligne entre le trou
infraorbitaire et l’angle médial de
l’orbite
Dentition du cheval
Les dents du cheval sont de type hypsodonte (sauf les canines et les premières
prémolaires supérieures [PM1]), c’est à dire des dents à croissance continue.
Elles n’ont pas de collet distinct; la partie libre de la dent est la couronne
clinique et la partie enchassée est la racine clinique. La véritable racine n’est
que l’extrémité proximale très courte et non recouverte d’émail, qui attache la
dent au fond de l’alvéole.
Les incisives temporaires, bien qu’à croissance continue, ont un collet (partie
rétrécie de la dent au niveau de la gencive), une couronne (partie libre au-dessus
de la gencive) et une racine (partie dans l’alvéole).
Constituants des dents (de l'intérieur vers l'extérieur) :



Dentine (ivoire)
Émail
Cément
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Dentine :
Constitue la majeure partie de la dent (donne
la forme à la dent).
Limite la cavité pulpaire renfermant la pulpe
dentaire composée de tissu conjonctif, de
vaisseaux et de nerfs.
Émail :
Substance la plus dure du corps (blanche)
qui recouvre la dentine, sauf au niveau de la
partie proximale (racine).
Cément :
Substance dure de coloration jaunâtre qui
recouvre l’émail externe et interne à
l’intérieur de l’infundibulum au fond duquel
il s’accumule.
Conformation :
L’extrémité occlusale de la dent présente 1
(pour les incisives) ou 2 (pour les
prémolaires
et
molaires)
profondes
invaginations verticales qui s’avancent dans
le corps de la dent (dentine). Ces
dépressions se nomment infundibulum et
sont tapissées par l'émail interne et le
cément. Très tôt, des particules alimentaires
s’y accumulent.
Formule dentaire :
La première prémolaire supérieure (PM1;
« dent de loup ») est très souvent absente.
La première prémolaire inférieure ne fait
jamais éruption. Chez la jument, les canines
permanentes sont petites ou ne font pas
éruption. Avec toutes ces variations, le
cheval peut avoir 36
à
42
dents
permanentes. Les canines temporaires sont
habituellement vestigiales et font rarement
éruption, de sorte qu’il y a 24 dents
temporaires.
La dent de loup, lorsque présente, interfère
souvent avec le mors et doit donc être
enlevée par le vétérinaire (ce travail est
parfois effectué par le forgeron…).
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I
Formule temporaire : 2
Formule permanente : 2
C
M
3
0
3
0
______________________________
3
0
3
0
I
C
PM
M
3
1(0)
3(4)
3
______________________________
3
Incisives :
PM
1(0)
3
= 24
= 36-42
3
Numérotées de médial à latéral
I1 = pince : dent près du plan médian
I2 = mitoyenne
I3 = coin : dent la plus latérale
Les incisives temporaires ont chacune un
collet distinct; sont plus blanches et plus
petites que les permanentes.
Les incisives (temporaires et permanentes)
ont chacune un infundibulum rempli de
particules alimentaires noirâtre et dont le
fond est rempli de cément.
Canines :
Petites chez la femelle ou ne font pas
éruption.
Placées dans le diastème (espace sur les os
maxillaire ou mandibulaire entre les dents
incisives et prémolaires) plus près des
incisives que des prémolaires.
Prémolaires et molaires :
PM1 supérieure : Nommée la dent de loup
Lorsque présente, elle est petite et fait
obstacle au mors.
PM1 inférieure : Ne fait pas éruption.
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Les dents supérieures sont plus larges que
les inférieures et possèdent chacune 2
infundibulums.
Les dents inférieures
infundibulums incomplets.
possèdent
2
Les 2 arcades des dents jugales (PM et M)
inférieures sont plus rapprochées l’une de
l’autre que les deux arcades supérieures.
Lors de la mastication, il y a ainsi une usure
inégale formant des bords tranchants
(aspérités) sur les dents qui peuvent causer
des blessures à la langue (dents inférieures)
ou aux joues (dents supérieures).
Le vétérinaire équin sera appelé à râper les
dents de ses patients régulièrement (2 fois
par année).
Détermination de l'âge :
Le critère le plus juste pour la détermination
de l’âge par les dents est le temps
d’éruption. Viennent ensuite d’autres
critères (souvent subjectifs) comme l’usure
des incisives.
Les incisives inférieures sont utilisées pour
tenter d’estimer l’âge d’un cheval (plus
faciles à examiner que les incisives
supérieures).
Avec l’usure, les structures de la surface
occlusale (de contact, de mastication) sont
changées, donnant des indications relatives
à l’âge.
Sur la dent vierge :
L’émail recouvrant la couronne (émail
périphérique = émail externe) est continu à
l’extrémité occlusale avec l’émail tapissant
l’infundibulum (émail central = émail
interne).
Usure :
Disparition de l’émail recouvrant la surface
d’occlusion de la région rostrale (labiale) à
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l’infundibulum de l’incisive suite au contact
avec l’incisive de l’arcade opposée.
Il en résulte une petite région de dentine
jaune entourée par de l’émail blanche.
Ceci survient environ 6 mois après éruption
de la dent.
Nivellement :
Aplatissement de la surface d’occlusion,
montrant la formation de deux anneaux
d’émail séparés par la dentine. L’anneau
externe entoure la dent au complet et
l’anneau interne entoure l’infundibulum.
Point d’émail :
Émail tapissant le fond de l’infundibulum.
Avec l’usure de l’incisive, un point d’émail
renfermant du cément persiste durant un
certain temps sur la surface d’occlusion.
L’émail étant plus résistant que la dentine
qui l’entoure, le point fait quelque peu
protrusion à la surface de la dent.
Étoile dentaire :
Dentine foncée de seconde formation
remplissant l’extrémité distale de la cavité
pulpaire qui apparaît d’abord rostralement
(près du bord labial) au point d’émail après
le nivellement de l’incisive. Avec la
disparition du point d’émail, l’étoile est
située au centre de la surface d’occlusion.
Disparition de l'infundibulum : Suite au nivellement, la cavité de
l’infundibulum disparaît, ne laissant
apparaître sur la surface occlusale que le
point d’émail.
187
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Éruption
I1d
8 jours
I2d
8 semaines
I3d
8 mois
Usure
1 an
1 an
2 ans
I1p
I2p
I3p
Éruption
2 ½ ans
3 ½ ans
4 ½ ans
Usure
3 ans
4 ans
5 ans
Infund. disparu
6 ans
7 ans
8 ans
I1
=
pince
I2
=
mitoyenne
I3
=
coin
d
=
déciduale (temporaire)
p
=
permanente
Les canines font éruption à 4 ½ - 5 ans.
Ainsi si le cheval a des incisives déciduales, il y a les dents d’un cheval < 2 ½ ans.
À 5 ans toutes les dents permanentes (incisives, canines, prémolaires, molaires) ont
fait éruption.
8.
Dentition du boeuf
I
Formule
temporaire :
2
C
PM
M
0
0
3
0
______________________________
4
0
188
3
= 20
0
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I
Formule
permanente :
2
C
M
0
0
3
3
_____________________________
4
9.
PM
0
3
= 32
3
Cavité nasale du chien
La cavité nasale constitue la portion rostrale du système respiratoire. Elle
s’étend des narines aux choanes. Elle est séparée en deux moitiés symétriques
par le septum nasal.
Les narines s’ouvrent sur une trufle globuleuse, partiellement mobile.
L’empreinte de la truffe caractérise chaque individu. Le pourtour de chaque
narine est soutenu par une charpente cartilagineuse. Chaque narine a la forme
d’une virgule dont la pointe est dirigée ventralement et latéralement. Les
choanes font communiquer la cavité nasale avec le nasopharynx. Leurs parois
sont osseuses et formées par les palatins et le vomer. Le septum nasal s’étend
verticalement sur le plan médian, des os nasaux jusqu’au vomer. Les deux tiers
rostraux du septum sont cartilagineux alors que le tiers caudal est osseux.
Chaque moitié de la cavité renferme deux cornets nasaux ou conchaux, des
cornets ethmoïdaux et quatre méats. Ces formations sont revêtues par la
muqueuse nasale qui a pour fonction principale de réchauffer et de purifier l’air
inspiré. Elle renferme aussi des neurones olfactifs. Chaque cornet est constitué
de lames osseuses minces enroulées sur elles-mêmes.
Le cornet nasal dorsal est étroit et occupe la région dorsale de la cavité. Il est
une dépendance de l’os ethmoïde. Le cornet nasal ventral est bien développé
et occupe la région moyenne de la cavité. Il constitue un os indépendant. Il se
prolonge rostralement par un repli cartilagineux revêtu par la muqueuse nasale.
Ce repli, le repli alaire rejoint la narine. Les cornets ethmoïdaux sont des
lames enroulées très délicates qui occupent la région caudale de la cavité
nasale. Ils s’étendent jusque dans le sinus frontal. Les cornets sont séparés entre
eux par des espaces dans lesquels l’air circule. L’ensemble de ces espaces et des
cornets ethmoïdaux forme le labyrinthe ethmoïdal.
Les méats sont les espaces entre les cornets nasaux qui permettent à l’air de
circuler pour se rendre au nasopharynx. Le méat nasal dorsal est étroit et situé
entre l’os nasal et le cornet dorsal. Le méat nasal moyen est également étroit et
sépare le cornet dorsal du cornet ventral. Le méat nasal ventral est plus large
et forme l’espace placé dorsalement au palais dur. Le méat nasal commun est
situé de chaque côté du septum nasal; il représente l’espace vertical entre les
189
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cornets du nez et le septum nasal. Le canal nasolacrymal débouche dans le
méat ventral près de l’extrémité rostrale du cornet nasal ventral.
10. Cavité nasale du cheval et du bœuf
Cheval
Narines :
Grandes et facilement dilatables
Leur forme est attribuable au cartilage alaire. Lorsqu’elles
sont dilatées, elles ont une forme ronde.
La partie dorsale de chaque narine communique avec un culde-sac, le diverticule nasal qui occupe l’échancrure nasoincisive.
La partie ventrale communique directement avec la cavité
nasale.
L’ouverture du conduit nasolacrymal est placée sur le
plancher environ 5 cm caudalement à l’entrée de la narine
près de la jonction mucocutanée.
Cette ouverture, facilement observable chez l’animal vivant,
est utilisée pour cathétériser le canal nasolacrymal lorsque
ce dernier est bouché-le cheval aura des écoulements parfois
purulents au canthus médial de l’œil.
Cornets nasaux (conchae) :  dorsal
 ventral
 ethmoïdal (moyen)
Ces cornets nasaux sont recouverts par une muqueuse
richement vascularisée.
Cornet dorsal :
Partie caudale communique librement
avec le sinus frontal (sinus
conchofrontal)
Cornet ventral :
Partie caudale renferme un sinus qui
communique librement avec le sinus
maxillaire rostral
190
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Les cornets sont séparés par les méats dans lesquels l’air
circule.
Méat ventral :
Le passage de la sonde gastrique lors
de coliques doit se faire par le méat
ventral pour éviter de buter contre les
cornets nasaux ethmoïdaux richement
vascularisés-ça saigne!
Le palais mou du cheval est très long et maintenu
ventralement à l’apex de l’épiglotte, ce qui empêche la
communication de l’oropharynx avec le laryngopharynx sauf
lors de déglutition. Le cheval est incaple de soulever
volontairement cette partie de son palais, donc la cavité nasale
est le seul passage pour l’air dans la respiration. La
respiration par la bouche est impossible chez le cheval.
Bœuf
Narines :
Séparées par du tissu conjonctif revêtu par un épithélium
kératinisé relativement immobile de sorte que les narines sont
beaucoup moins facilement dilatables que chez le cheval.
Septum nasal se continue caudalement par le septum
pharyngien qui sépare la partie dorsale du nasopharynx en
régions droite et gauche.
Cornets nasaux (conchae) :  dorsal
 ventral (le plus développé)
 ethmoïdal (moyen)
Ces cornets sont séparés par des méats dans lesquels l’air
circule. Chaque cornet renferme un petit sinus conchal.
11. Paupières du chien
Les paupières, l’une supérieure et l’autre inférieure, sont supportées par le
m.orbiculaire de l’œil. Elles se rejoignent médialement et latéralement en
formant l’angle (canthus) médial et l’angle latéral de l’œil ou des paupières.
La face interne de chaque paupière est recouverte par une muqueuse, la
conjonctive palpébrale qui se réfléchit caudalement (fornix conjonctival) sur
le globe oculaire pour former la conjonctive bulbaire. La face externe de
chaque paupière est recouverte par la peau. La paupière supérieure porte des
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cils; la paupière inférieure en est dépourvue. Le chien, comme les autres
mammifères domestiques possède une troisième paupière ou membrane
nictitante ou encore repli semilunaire. Cette paupière est placée à l’angle
médial de l’œil et est formée par un repli de conjonctive palpébrale supporté par
un cartilage en forme de T. Cette paupière renferme du tissu lymphoïde et une
très petite glande.
12. Appareil lacrymal du chien
Chaque glande lacrymale est située dans la périorbita (tissu fibreux recouvrant
le globe oculaire et ses muscles dans l’orbite) ventralement au processus
zygomatique de l’os frontal, médialement au ligament orbitaire. La glande est
une petite structure lobulée dont les sécrétions se déversent par de petits canaux
submacroscopiques dans le fornix conjonctival supérieur. Les sécrétions, après
qu’elles ont balayé l’œil, sont récupérées par les points lacrymaux supérieur et
inférieur situés sur la caroncule lacrymale. La caroncule est une petite élevure
située à l’angle médial de l’œil. Le point lacrymal de chaque paupière est
l’orifice d’un petit canal lacrymal microscopique qui aboutit au sac lacrymal
situé dans la fosse de l'os lacrymal. Du sac lacrymal, les sécrétions enpruntent
le conduit nasolacrymal qui s’ouvre dans le méat nasal ventral.
13. Cavité buccale du chien
La cavité buccale ou orale ou encore la gueule est divisée en vestibule et en
cavité buccale proprement dite. Le vestibule est l’espace entre les dents et les
gencives, d’une part, et les lèvres et les joues, d’autre part. La cavité buccale
proprement dite est limitée dorsalement par le palais dur et une partie du palais
mou, latéralement et rostralement par les arcades dentaires et ventralement par
la langue et la muqueuse qui forme le plancher.
Le palais dur est formé par le processus palatin de l’os maxillaire
lame horizontale de l’os palatin. Sa face buccale est recouverte
muqueuse épaisse striée par des replis transversaux. Le palais dur se
caudalement par le palais mou ou voile du palais. Le palais mou se
dans le pharynx jusqu’à entrer en contact avec l’épiglotte du larynx.
et par la
par une
prolonge
prolonge
La langue est un organe mobile composé de muscles extrinsèques et
intrinsèques recouverts par une muqueuse. Elle est rattachée au plancher buccal
par un repli muqueux médian, le frein de la langue. La langue comprend une
partie caudale ou racine de la langue, une partie moyenne ou corps de la
langue et une partie rostrale ou apex de la langue. Sous la muqueuse de l’apex,
sur le plan médian, un cordon fibreux constitue la lyssa. Elle aurait pour rôle de
solidifier l’attache des muscles intrinsèques de l’apex. La muqueuse de la
192
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langue comprend cinq types de papilles linguales dont les papilles filiformes
qui sont les plus nombreuses et qui ont un rôle mécanique. Les papilles
circumvallées (caliciformes), quant à elles, sont volumineuses; on en compte
quatre à six chez le chien et ont un rôle essentiellement gustatif. Les muscles de
la langue sont innervés par le n. hypoglosse (XII nerf crânien). La langue est
irriguée par l’a. linguale; elle est drainée par la v. linguale qui rejoint la v.
faciale pour former la v. linguofaciale.
14. Cavité buccale du cheval et du bœuf
Cheval
Lèvres :
Sensibles et très mobiles
Peau recouverte de poils fins courts et clairsemés: apparence
veloutée. Principal organe de préhension de nourriture.
Palais dur :
Muqueuse épaisse richement vascularisée, traversée par des
crêtes palatines transverses bien apparentes.
Palais mou
(voile du palais) : Très long
L’extrémité caudale est placée ventralement à l’épiglotte alors
que les processus corniculés des cartilages aryténoïdes passent
dans l’ouverture délimitée par les arches palatopharyngiens à
la manière d’un bouton dans une boutonnière. Cet
arrangement rend la respiration buccale impossible chez le
cheval.
Le cheval de course peut être affecté d’une condition connue
sous le vocable de « déplacement dorsal du voile du palais ».
Ce problème survient habituellement à l’exercice (gallop),
causant un bruit surtout à l’expiration. Le cheval, incapable
de respirer, arrête pour replacer son palais mou sous
l’épiglotte en avalant. Le diagnostic de cette condition doit se
faire par endoscopie à l’exercice (sur tapis roulant).
Langue :
L’innervation sensitive assurée par n. lingual (branche du n.
mandibulaire)
L’innervation motrice assurée par n. hypoglosse
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Bœuf
Lèvres :
Épaisses et peu mobiles
Face interne tapissée de grosses papilles labiales coniques
Face interne des joues tapissée de grosses papilles buccales
kératinisées. Présence de glandes salivaires buccales placées
parallèlement aux arcades des dents molaires
Palais dur:
Recouvert d’une muqueuse épaisse formant des crêtes
palatines transverses dont le rebord forme des dentelures
kératinisées.
L’extrémité rostrale forme un relief épais fortement kératinisé
(coussinet dentaire) qui donne appui aux dents incisives
mandibulaires (absence de dents incisives maxillaires).
Les glandes palatines sont surtout abondantes dans le palais
mou.
Langue:
Fonction importante dans la préhension des aliments
La partie caudale est élevée formant le torus lingual
Rostralement au torus lingual, il y a une dépression
transversale, la fosse linguale (accumulation de débris)
Tonsilles :
Situées dans les fosses tonsillaires près de l’arc palatoglosse
de palatines l’oropharynx.
15. Pharynx du chien
Le pharynx est la cavité commune aux systèmes respiratoire et digestif. Il est
divisé par le voile du palais en partie dorsale ou nasopharynx et en partie
ventrale ou oropharynx.
Le nasopharynx s’étend des choanes jusqu’ aux arches palatopharyngiennes.
Chaque arche palatopharyngienne est un repli muqueux qui s’étend du bord
caudal du palais mou jusqu’à la paroi dorsolatérale du nasopharynx.
L’ouverture pharyngienne du tube auditif qui fait communiquer l’oreille
moyenne avec le pharynx est une fente oblique sur la paroi latérale du
nasopharynx.
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L’oropharynx s’étend de l’arche palatoglosse jusqu’au bord caudal du palais
mou et à la base de l’épiglotte. L’arche palatoglosse est le repli muqueux qui
relie rostralement la langue au palais mou. Chaque paroi latérale de
l’oropharynx possède une dépression, la fosse tonsillaire, qui renferme la
tonsille palatine (amygdale) qui est un amas de tissu lymphoïde. La tonsille est
recouverte par le repli semilunaire.
16. Pharynx du cheval
Divisé par le voile du palais (palais mou) en partie dorsale (nasopharynx) et en
partie ventrale (oropharynx). La partie caudale commune aux systèmes
digestif et respiratoire est le laryngopharynx.
Le bord libre du palais mou est placé sous l’épiglotte, ce qui empêche la
respiration par voie buccale chez le cheval.
Le plancher et les parois latérales de l’oropharynx renferment du tissu
lymphoïde dont les tonsilles palatines. Les nœuds lymphatiques
rétropharyngiens sont situés au plafond du pharynx et draînent la tête et le cou.
La partie rostrodorsale du nasopharynx s’applique contre la base du crâne.
La partie caudodorsale et les parois latérales sont enveloppées par les poches
gutturales (particulières aux Équidés).
Chez le cheval atteint de gourme (Streptococcus equi), les nœuds lymphatiques
rétropharyngiens et submandibulaires peuvent devenir infectés (abcès) et
déverser du pus dans la poche gutturale adjacente.
Chaque paroi latérale du nasopharynx présente une fente allongée en direction
ventrocaudale : l’orifice pharyngien du tube auditif. Sa lèvre caudale forme
un pli saillant soutenu par une lame de cartilage qui agit comme un clapet pour
fermer l’orifice.
17. Poches gutturales du cheval
Le tube auditif fait communiquer le nasopharynx avec l’oreille moyenne chez
toutes les espèces. Chez le cheval il existe une dilatation (diverticule) du tube
auditif qui renferme de 300 à 500 mL d’air et qui se nomme poche gutturale.
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Fonction :
Situation :
Inconnue
Hypothèse:
Régularise la température de l’air inspiré
grâce à sa relation intime avec l’a. carotide
interne.
Entre la base du crâne, l’atlas et l’axis dorsalement et le
pharynx et le début de l’oesophage ventralement. Sur le plan
médian, les poches sont séparées des structures dorsales par
les muscles droits de la tête.
Latéralement, chaque poche est recouverte par les mm.
ptérygoïdiens et les glandes parotide et mandibulaire.
Médialement, la paroi de la poche droite s’adosse à celle de la
poche gauche pour former un septum médian mince.
Le plancher de chaque poche est moulé contre l’os stylohyoïde (os de l’appareil
hyoïde qui attache le larynx à la tête osseuse) qui sépare incomplètement la
poche en un compartiment médial (le plus grand ) et un compartiment
latéral.
Les poches gutturales sont placées en relation avec plusieurs structures
importantes, ce qui leur confère une importance clinique primordiale :










n. facial
n. glossopharyngien
n. vague
n. accessoire
n. hypoglosse
tronc orthosympathique
a. carotide interne
noeuds lymphatiques rétropharyngiens
vaisseaux maxillaires
a. carotide externe
Les sécrétions de la muqueuse sont drainées normalement dans le pharynx par
le tube auditif et son orifice pharyngien situé à l’extrémité rostrale de la poche.
Cette ouverture s’ouvre lorsque l’animal avale, et le broutage favorise le
drainage (tête penchée).
Chez le poulain il peut y avoir une dysfonction du clapet cartilagineux fermant
l’orifice pharyngien du tube auditif, avec comme résultat l’accumulation d’air
dans la poche (tympanisme de la poche gutturale). Ceci cause une enflure
visible derrière l’angle de la mâchoire.
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Des sécrétions s’accumulant dans les poches peuvent être contaminé par des
microorganismes qui envahissent la poche par le tube auditif ou par les noeuds
lymphatiques rétropharyngiens infectés situés près de la poche. L’accumulation
d’exsudat cause une distension d’une ou des deux poches et peut comprimer le
pharynx et l’oesophage et causer une dyspnée ou/et dysphagie.
Une infection causée par un fungus (mycose de poche gutturale) peut apporter
des séquelles graves. L’infection affecte normalement la partie dorsale du
compartiment médial de la poche, qui est intimement associée à l’a. carotide
interne. Le vétérinaire pourra observer une plaque verdâtre sur l’a. carotide
interne à l’aide d’un endoscope passé dans la poche gutturale affectée (par
l’orifice pharyngien).
123-
L’infection cause l’érosion de la paroi de la poche et de l’artère
Il y a rupture de l’artère, et le sang s’accumule dans la poche
Lorsque la poche est pleine de sang, celui-ci s’écoule dans le pharynx par
l’orifice pharyngien, puis dans la cavité nasale et enfin arrive à la narine
causant un épistaxis. Le premier épisode d’epistaxis est habituellement
suffisamment grave pour causer une anémie importante chez l’animal. Si
une chirurgie n’est pas entreprise à ce moment pour poser une ligature
sur l’artère érodée, un second épisode d’épistaxis pourrait survenir et
sera très probablement mortel.
L’infection peut aussi endommager d’autres structures adjacentes :
1234-
inflammation de l’oreille moyenne (par extension de l’infection par le
tube auditif)
paralysie des muscles de la face (n. facial)
difficulté à avaler (nn. glossopharyngien et vague)
paralysie et déplacement dorsal du voile du palais (branche
pharyngienne du n. vague)
La poche peut être examinée ou drainée via l’orifice pharyngien du tube auditif
(endoscope) ou par chirurgie dans le triangle de Viborg délimité par:




bord caudal de la mandibule
tendon du m. sternocéphalique
v. linguofaciale
Lors de chirurgie, il faut éviter les structures vitales associées à la
poche.
197
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18. Pharynx du bœuf
Nasopharynx:
Partiellement divisé par une cloison médiane dorsale, le
septum pharyngien, dont la partie caudale renferme les
tonsilles pharyngiennes
Orifice pharyngien du tube auditif : Fente dans la paroi latérale du
nasopharynx
Noeud lymphatique rétropharyngien médial :Un de chaque coté à la
face caudodorsale du pharynx. Très bien développé
19. Glandes salivaires du chien
Le chien possède quatre glandes salivaires paires : zygomatique, parotide,
mandibulaire, sublinguale.
La glande zygomatique est particulière aux carnivores. Elle est située
médialement à la portion rostrale de l’arcade zygomatique. Elle s’ouvre dans le
vestibule buccal par plusieurs petits orifices microscopiques en regard de la
dernière molaire supérieure.
La glande parotide est grossièrement triangulaire et située à la base de
l’oreille, à la jonction de la tête et du cou. Elle recouvre le trajet initial du
n.facial (VII crânien), ainsi que la v. maxillaire et le m. digastrique. Le canal
parotidien croise la face latérale du m. masséter à peu près en son milieu et
débouche dans le vestibule buccal sur une petite papille située en regard de la
quatrième prémolaire supérieure.
La glande mandibulaire a une forme ovoïde. Elle est placée caudalement à la
mandibule dans l’espace délimité par la v. maxillaire et la v. linguofaciale. Elle
est enveloppée par une capsule fibreuse qui renferme également la presque
totalité de la glande sublinguale monostomatique. Le canal mandibulaire
passe en direction rostrale sous la muqueuse du plancher buccal et s’ouvre sur
la caroncule sublinguale, petite élévation située latéralement près du bord
rostral du frein de la langue. Rostralement à la glande, de part et d’autre de la v.
linguofaciale se trouvent deux ou trois petits nœuds lymphatiques
mandibulaires.
La glande sublinguale comprend une portion monostomatique et une portion
polystomatique. La portion monostomatique est située près du bord rostral de
la glande mandibulaire, enveloppée avec elle dans une capsule fibreuse. Le
canal sublingual majeur quitte la glande et passe rostralement sous la
198
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muqueuse buccale, parallèlement au canal mandibulaire. Il s’ouvre en commun
ou près de celui-ci sur la caroncule sublinguale. La portion polystomatique
forme une trainée de petits lobules sous la muqueuse buccale. Cette portion se
déverse par plusieurs petits conduits microscopiques sur le plancher de la cavité
buccale.
20. Glandes salivaires du cheval
Parotide:
Lobulée
La plus grosse des glandes salivaires
S’étend de la base de l’oreille et de l’aile de l’atlas jusque
dans l’angle formé par la convergence des vv. maxillaire et
linguofaciale
Sa face profonde est en relation avec la poche gutturale, l’os
stylohyoïde et en partie ventrale avec la glande mandibulaire.
Conduit parotidien : Longe la face médiale du bord ventral
de la mandibule puis le bord rostral du
m. masseter, caudalement à la v. et à
l’a. faciales.
S’ouvre dans le vestibule en regard de
la 3e prémolaire supérieure (c’est-àdire PM4 car PM1 souvent absente)
Mandibulaire : En forme de croissant, sous la parotide et séparée de celle-ci
par la v. maxillaire
Canal mandibulaire:
Noeuds lymphatiques
mandibulaires :
Sublinguale:
S’ouvre sur la caroncule
sublinguale (au bord rostral du
frein de la langue).
Constitués par un ensemble de
nodules
(palpables)
se
regroupant en une masse
importante en forme de V dans
l’espace mandibulaire.
Placée sous la muqueuse orale
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S’ouvre par plusieurs canaux
dans la cavité buccale (absence
de portion monostomatique)
21. Glandes salivaires du bœuf
Parotide :
Allongée dans le sens dorsoventral
Située caudalement à la mandibule à partir de la base de
l’oreille
Recouvre en bonne partie la glande mandibulaire
Conduit parotidien :
Passe près du bord ventral de la
mandibule puis remonte dans la
joue rostralement au masseter
accompagné par l’a. et la v.
faciales.
S’ouvre dans le vestibule en
regard de la 2e molaire
supérieure
Noeud lymphatique
parotidien :
Situé sous le bord dorsorostral
de la parotide. Draîne l’orbite et
doit donc être examiné à
l’abattoir pour déceler la
présence d’épithélioma spinocellulaire de l’œil (surtout chez
bovins à face blanche; ex :
Charolais).
Mandibulaire : La plus développée des glandes salivaires du bovin
Elle a une forme de demi-lune allant de l’aile de l’atlas jusque
dans la région intermandibulaire
Conduit mandibulaire :
Noeuds lymphatiques
mandibulaires :
200
S’ouvre sur
sublinguale
la
caroncule
Habituellement deux de chaque
coté, sous la terminaison du m.
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sterno-mandibulaire près de la v.
linguofaciale
Sublinguale :
Située sous la muqueuse buccale
Son conduit s’ouvre sur la caroncule sublinguale (portion
rostrale monostomatique) et par plusieurs conduits dans la
cavité buccale (portion caudale polystomatique)
22. Larynx du chien
Le larynx est un organe creux qui contrôle le transit de l’air entre le pharynx et
la trachée. Il peut aussi imprimer des vibrations sonores qui sont à la base de la
phonation. Appendu à la tête osseuse par l’appareil hyoïdien, il est solidarisé au
pharynx et à la trachée qui lui fait suite.
Le larynx est constitué par des cartilages articulés les uns aux autres, unis par
des ligaments et mobilisés par une musculature intrinsèque. La muqueuse qui
tapisse la cavité épouse tous les reliefs internes. Elle se continue à l’entrée du
larynx avec celle du pharynx et se poursuit à la partie caudale de l’organe par
celle de la trachée.
Les cartilages du larynx sont au nombre de cinq constants. Trois sont impairs;
ce sont de rostral à caudal, l’épiglotte, le thyroïde et le cricoïde. Les autres sont
pairs; ce sont les aryténoïdes. Il existe également des cartilages accessoires,
beaucoup plus petits.
L’épiglotte (cartilage épiglottique) est placée à l’entrée du larynx. Elle a la
forme d’un losange avec un apex rostral pointu situé dans le pharynx près du
bord caudal du palais mou. Le cartilage thyroïde forme une sorte de bouclier
qui recouvre ventralement et sur les côtés les autres éléments du larynx. Il a la
forme d’un U ouvert dorsalement dont les lames latérales droite et gauche
s’unissent ventralement. Le thyroïde s’articule rostrodorsalement avec les os
thyrohyoïdiens de l’appareil hyoïdien et caudodorsalement avec le cartilage
cricoïde. Ventralement, le bord caudal du cartilage est échancré par une
incisure thyroïdienne caudale médiane qui renferme le ligament
cricothyroïdien. Le cartilage cricoïde forme un anneau complet partiellement
à l’intérieur des lames du thyroïde. Sa partie dorsale est élargie et constitue la
lame du cartilage. Sa partie ventrale est au contraire étroite et forme l’arc du
cartilage. Le cartilage aryténoïde est de forme irrégulière et articulé au bord
rostral de la lame du cricoïde et en partie caché par la lame du thyroïde. Son
angle ventral est effilé et forme le processus vocal où s’attache la corde vocale.
Rostralement, le cartilage porte une petite projection légèrement courbe, très
effilée qui se pointe en direction dorsale, c’est le processus corniculé.
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Rostralement à ce processus, un autre petit prolongement effilé forme le
processus cunéiforme.
La cavité du larynx communique avec celles du pharynx et de la trachée. Sa
partie moyenne est rétrécie par la saillie des deux cordes vocales et de la base
des aryténoïdes. L’espace à grand axe vertical ainsi délimité forme la fente de
la glotte qui peut être dilatée ou fermée par les mouvements des cartilages
aryténoïdes et les déplacements des cordes vocales. Chaque corde vocale ou pli
vocal est formé par un fort relèvement de la muqueuse, soutenu intérieurement
par un ligament vocal. Chaque corde vocale est tendue entre le cartilage
thyroïde ventralement et le processus vocal du cartilage aryténoïde. Un autre
relief vertical, peu élevé toutefois, forme rostralement à la corde vocale le pli
vestibulaire ou «fausse corde vocale». Il est étendu du cartilage thyroïde
ventralement au processus cunéiforme de l’aryténoïde dorsalement. Entre le pli
vestibulaire rostralement et la corde vocale caudalement, un orifice donne accès
à un diverticule muqueux relativement profond, le ventricule du larynx
(saccule laryngé).
Les muscles du larynx comprennent des muscles extrinsèques, comme le
sternothyroïdien, qui prennent origine sur une pièce osseuse qui lui est
étrangère et qui se terminent sur l’un de ses cartilage et les muscles
intrinsèques qui vont d’un cartilage du larynx à un autre. Les muscles
intrinsèques sont au nombre de quatre pairs, en plus d’un muscle impair. Sont
pairs les mm. crico-thyroïdien, crico-aryténoïdien dorsal, cricoaryténoïdien latéral et thyro-aryténoïdien. Le muscle impair est
l’aryténoïdien transverse. Tous les muscles intrinsèques, sauf le m. cricothyroïdien, sont innervés par le n. laryngé caudal, branche terminale du n.
laryngé récurrent. Le m. crico-thyroïdien est innervé par le n. laryngé crânial,
branche du n. vague. Le m. crico-aryténoïdien dorsal prend origine sur la lame
du cricoïde et se termine sur l’aryténoïde. Il fait la rotation et l’abduction de
l’aryténoïde de sorte que le processus vocal se déplace latéralement, ce qui a
pour effet d’ouvrir la glotte. C’est le seul muscle du larynx dont la fonction
principale est d’ouvrir la glotte. Lors de paralysie laryngée c’est davantage ce
muscle qui cause problème.
23. Larynx du cheval
Retenu au crâne par l’appareil hyoïdien dans l’espace mandibulaire
Cartilages :


Cricoïde
Thyroïde
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

Aryténoïdes (avec processus corniculés)
Épiglotte (avec cartilages cunéiformes fusionnés, et tissu sousépiglottique abondant)
Ligament cricothyroïdien :
Relie ventralement le cartilage cricoïde au cartilage thyroïde
Se faisant, il ferme la profonde incisure (échancrure)
thyroïdienne
L’incision médiane de ce ligament apporte un accès
chirurgical à la cavité laryngée (laryngotomie). Cette
approche est utile pour la staphylectomie (réduction de la
longueur du voile du palais lors de déplacement dorsal de ce
dernier), pour corriger un entrappement de l’épiglotte par le
tissu sous-épiglottique, pour injecter du TeflonR dans
l’épiglotte lors d’hypoplasie de ce cartilage, ou encore pour
enlever le ventricule du larynx (ventriculectomie) dans les
cas d’hémiplégie laryngée.
La cavité du larynx présente de chaque côté un cul-de-sac, le
ventricule du larynx , dont l’entrée est limitée crânialement
par le pli vestibulaire et caudalement par le pli vocal (corde
vocale).
Nerf laryngé
récurrent :
Hémiplégie
laryngée:
Branche du n. vague (n. crânien X), innerve les muscles
intrinsèques du larynx sauf le muscle cricothyroïdien
Le cheval fait du "cornage" à l’exercice, c’est-à-dire un bruit
stertoreux produit surtout à l’inspiration par le passage de
l’air qui fait vibrer la muqueuse et les cordes vocales à la
suite d’une paralysie des muscles intrinsèques. C’est surtout
le n. laryngé récurrent gauche qui est affecté, possiblement à
cause de son plus long trajet qui contourne l’arche aortique.
La paralysie du m. cricoaryténoïdien dorsal (abducteur)
provoque une incapacité à dilater la glotte. Le cartilage
aryténoïdien (surtout le processus corniculé) ne peut plus
subir l’abduction, ce qui diminue l’espace glottique. À
l’inspiration la pression négative est donc augmentée, ce qui
a comme effet d’éverser la corde vocale dans la cavité
laryngée (incluant la muqueuse des ventricules) et d’obstruer
davantage le passage de l’air dans la glotte, causant un bruit
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caractéristique ("roaring"). Le diagnostic se confirme à
l’endoscopie (il est parfois nécessaire que l’examen soit fait à
l’exercice, donc sur tapis roulant).
Traitement :
Laryngoplastie
ou
"tie
back" :
Rattachement du cartilage aryténoïde au
cartilage cricoïde en abduction permanente
pour ainsi imiter l’action du m.
cricoaryténoïdien dorsal.
Ventriculectomie: ablation de la muqueuse
des ventricules via laryngotomie (utilisé
surtout chez les races lourdes).
La fréquence de la paralysie est plus élevée à gauche qu’à droite. Ceci
s’explique en partie, par le trajet du n. laryngé récurrent gauche qui serait plus
exposé à la pulsation sanguine (provient du n. vague caudalement à l’arche
aortique) ou à l’infection des noeuds lymphatiques cervicaux profonds situés à
proximité du nerf.
24. Larynx du bœuf
Cartilages :





Cricoïde
Thyroïde
Aryténoïdes (avec processus corniculés)
Épiglotte
Absence de processus cunéiformes
Les cordes vocales forment de légers reliefs verticaux de la muqueuse laryngée.
Il y a absence de plis vestibulaires et de ventricules du larynx.
25. Oreilles du chien
L’oreille comprend une oreille externe, une oreille moyenne et une oreille
interne.
L’oreille interne est située dans la partie pétreuse de l’os temporal. Elle
comprend une cochlée à fonction auditive et des canaux semicirculaires qui
jouent un rôle majeur dans l’orientation et l’équilibre.
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L’oreille moyenne est enfermée dans la bulle tympanique du temporal. Elle
comprend trois osselets : marteau, enclume et étrier. L’étrier est attaché au
tympan, membrane qui sépare l’oreille moyenne de l’oreille externe. La cavité
de l’oreille moyenne communique avec le nasopharynx par le tube auditif ou
conduit auditif interne.
L’oreille externe est composée essentiellement du pavillon ou cartilage
auriculaire et du conduit ou canal auditif externe. Le conduit auditif externe
est presque complètement cartilagineux sauf pour une petite portion osseuse sur
la face latérale de la bulle tympanique. La portion cartilagineuse du conduit est
formée par la portion tubulaire du cartilage auriculaire qui représente en fait le
véritable conduit auditif externe. Le conduit externe possède une première
portion verticale qui suit une direction ventromédiale et légèrement rostrale
puis il forme un coude prononcé alors qu’il prend une direction médiale
jusqu’au tympan; cette seconde portion forme la portion horizontale du
conduit. Le cartilage auriculaire possède une face externe convexe orientée
caudalement et une face interne concave qui regarde rostralement. Le bord
latéral du cartilage est échancré par une incisure où la peau mince qui recouvre
le cartilage forme une poche cutanée marginale. L’oreille est vascularisée par
les aa. auriculaires latérale, intermédiaire et médiale qui passent sur sa face
caudale.
26. Muscles de la mastication du chien
Parmi les muscles de la mastication dont la fonction est de fermer la gueule, le
m. masséter est le plus puissant. Il prend origine de l’arcade zygomatique et se
termine sur la mandibule. Il est recouvert par une forte aponévrose blanchâtre.
Le m. digastrique agit quant à lui pour ouvrir la mâchoire inférieure. Il prend
origine de l’os occipital et se termine sur le corps de la mandibule.
27. Veines superficielles de la tête du chien
La v. jugulaire externe est formée par la convergence des vv. linguofaciale et
maxillaire, caudalement à la glande salivaire mandibulaire. La v. linguo-faciale
est formée par la réunion des vv. linguale et faciale. La v. linguale draine la
langue, le larynx et une partie du pharynx. La v. faciale draine les structures
superficielles de la région nasale, de l’œil et des lèvres. La v. faciale suit les
bords rostral et ventral du m. masséter avant de rejoindre la v. linguale pour
former la v. linguofaciale. La v. maxillaire draine l’oreille, l’orbite, le palais,
les cavités nasale et crânienne.
La v. jugulaire externe est placée sous la peau de la face latérale du cou. À la
base du cou, elle rejoint la v. sousclavière pour former le tronc
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brachiocéphalique. Sur son trajet, elle reçoit la v. omobrachiale et la v.
céphalique. Dans son trajet cervical, la v. jugulaire externe est placée dans la
gouttière jugulaire, limitée dorsalement par le m. brachiocéphalique et
ventralement par le m. sternocéphalique.
28. Nerf facial
Le n. facial (nerf crânien VII) innerve les muscles superficiels de la tête et de la
face ainsi que la portion caudale du m. digastrique. Il innerve également une
portion de la muqueuse linguale. Il quitte la cavité crânienne par le trou
stylomastoïdien. Ses deux branches buccales, l’une dorsale et l’autre ventrale
croisent le m. masséter, de chaque côté du conduit parotidien.
29. Glande thyroïde
La glande thyroïde est composée de deux lobes distincts de forme ovale placés
sur la face latérale des cinq premiers anneaux trachéaux. Occasionnellement, un
isthme peut relier ventralement à la trachée les deux lobes. Il existe deux
glandes parathyroïdes associées à chaque lobe thyroïdien. La glande
parathyroïde externe forme une petite structure ronde de couleur pâle à
l’extrémité crâniale du lobe de la thyroïde. La parathyroïde interne est située
sous la capsule thyroïdienne à la face médiale de chaque lobe. Étant située en
profondeur, elle est très difficile à localiser.
30. Artère carotide commune du chien
Les aa. carotides communes gauche et droite quittent le tronc
brachiocéphalique à l’entrée du thorax et passent dans le cou, enveloppées par
les gaines carotidiennes. Chaque gaine carotidienne constitue un manchon
fibreux de fascia cervical qui renferme l’a. carotide commune, le tronc
vagosympathique, la v. jugulaire interne et le conduit lymphatique trachéal.
Dans la partie crâniale du cou, l’a. carotide commune donne ses deux branches
terminales, les aa. carotide interne et carotide externe. L’a. carotide interne
croise la face latérale du pharynx et pénètre à l’intérieur de la cavité crânienne
où elle participe à la formation du cercle artériel qui se distribue à l’encéphale.
L’a. carotide externe passe en direction rostrale et se termine par les aa.
temporale superficielle et maxillaire. L’a. maxillaire est la continuation directe
de l’a. carotide externe. Dans son trajet, elle donne, entre autres, les aa.
linguale, faciale et auriculaire caudale. L’a. faciale se distribue essentiellement
aux lèvres et au nez. L’a. maxillaire émet plusieurs branches puis entre dans le
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canal infraorbitaire. Elle fait émergence du canal par le trou infraorbitaire et se
distribue à la région nasale et à la lèvre supérieure.
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