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Dans tous les cas, les patients ne retrouvent pas leur vision d’antan. Il leur faut réapprendre
une nouvelle façon de voir en associant et en ordonnant les signaux lumineux perçus. Cela
demande plusieurs heures quotidiennes d’exercices. La résolution actuelle proposée par les
implants est de 60 pixels environ. Pour la lecture de textes, la locomotion autonome ou la
perception d’images complexes comme des visages, des études suggèrent qu’une résolution
au minimum de 600 pixels voire 1 000 pixels serait optimale.
Quels sont les progrès attendus ?
Procurer des images plus nettes aux patients
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Selon les études, il faudrait au moins 600 points de stimulation au niveau de la rétine pour
pouvoir lire un texte. Cependant, les performances limitées de l’implant allemand qui
comprend 1 500 électrodes montrent qu’il ne suffit pas de multiplier le nombre d’électrodes
pour y parvenir.
La résolution est en fait limitée par la surface de la rétine sur laquelle les cellules dites gliales
forment une couche isolante entre les neurones et l’implant. Cela rend difficile la focalisation
des courants électriques transmis par chaque électrode sur un groupe réduit de neurones.
Les signaux diffusent de telle sorte que les stimulations produites par deux électrodes voisines
semblent se chevaucher.
Pour améliorer cette résolution individuelle des électrodes, il faut que chaque électrode
stimule une zone indépendante de sa voisine.
Les chercheurs de l’Institut de la Vision développent des implants en 3 dimensions en
collaboration avec l’ESIEE (Etablissement d’enseignement supérieur scientifique de la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris). Au lieu d’être plans, ils présentent des reliefs
en forme de puits dans lesquels les neurones rétiniens vont se nicher. Cela permet de focaliser
les stimulations électriques sur ces neurones en particulier. La prochaine étape consiste à
vérifier sur des animaux que ces implants innovants augmentent la résolution individuelle des
électrodes en mesurant les signaux reçus par les zones du cerveau activées.
Pouvoir intégrer les données en temps réel