
confronté à une dépréciation de la monnaie du pays a, les exportateurs peuvent choisir de 
maintenir leur compétitivité sur le marché de ce pays en réduisant leurs prix. 
Les deux phénomènes se compensent : 
-  la dépréciation augmente le prix des produits importés 
-  les exportateurs diminuent leurs prix. 
De même, si la monnaie s'apprécie, les firmes exportatrices peuvent augmenter leurs prix. 
 
Les variations de change se transmettent plus lentement lorsque le pays est grand, ou lorsque 
la concurrence est forte (les firmes cherchent à conserver leurs parts de marché). 
Les agents réagissent également au risque : les variations de change constituent un risque qui 
affecte le comportement des firmes : commerce intra branche... 
 
Les déterminants du taux de change 
 
le taux de change réel ne peut durablement s'éloigner de son niveau d'équilibre. 
 -  Le rythme des gains de productivité : un pays dont la croissance est rapide tant à voir 
son taux de change réel s'apprécier. 
-  la  situation  du  solde  courant  :  un  pays  qui  accumule  les  déficits  courants  voit  sa 
monnaie se déprécier pour dégager des excédents courants qui permettront d'assurer la 
charge d'endettement lié au déficit cumulé. 
-  Le taux d'intérêt : un taux d'intérêt plus élevé attire les capitaux, ce qui contribue à 
l'appréciation de la monnaie. 
 
Il est cependant possible de maintenir temporairement un taux de change artificiellement bas. 
Par  exemple  déficit  courant  américain  était  associé  à  la  sous-évaluation  durable  et 
significative de la monnaie chinoise, qui contribue aux excédents commerciaux massifs de la 
Chine, et donc partiellement le déficit américain. 
  La question est de savoir si l'ajustement du déficit américain se fera au travers d'une 
dépréciation du dollar (et d'une appréciation d'autres monnaies comme l'euro, le yen ou le 
yuan) si d'autres facteurs interviendront pour réduire les déséquilibres courants. 
La dépréciation du dollar ne pourrait améliorer le solde courant qu'avec une dépréciation du 
taux de change. Car les élasticités prix du commerce américain sont faibles et parce que les 
variations de change ne se convertissent pas rapidement en variations de prix car les États-
Unis  sont  un  grand pays  (grand  pays,  et  stratégie  des  firmes  pour  conserver  les  parts  de 
marché) et de nombreux produits exportés importés sont libellés en dollars. 
L'ancrage nominal de nombreux pays notamment asiatiques et latino-américains, sur le dollar 
limite le degré de dépréciation effective qui accompagne une dépréciation du dollar. 
 
 
La difficulté principale de la dévaluation est de maintenir l'avantage de compétitivité prix en 
évitant le sursaut inflationniste qui peut suivre. Pour les pays plus grands d'inflation importée 
et limitée. 
Si la dépréciation produit un excédent courant important, les réserves de change, contrepartie 
monétaire des exportations, constitue une source d'inflation : en augmentant la quantité de 
monnaie  en  circulation.  Pour  réduire  les  tensions  inflationnistes,  la  banque  centrale  peut 
procéder à des opérations de stérilisation : en émettant des titres sur le marché interbancaire 
pour réduire les liquidités détenues par les banques. Cela nécessite des capacités financières 
sophistiquées.