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général De Gaulle qui crée le RPF le 14 avril 1947, dissout en 1953). Les
gouvernements de cette période adoptèrent une politique extérieure atlantiste
(tournée vers les Etats-Unis : adhésion à l’OTAN en 1949, à la CECA en
1951) et colonialiste (Indochine).
(2EL : 17/06/51, 103 PCF, 107SFIO, 121RPf) Le retrait de la SFIO du
gouvernement (querelle scolaire) conduit à une période de domination du centre-
droit (1951 à 1954) marquée par l’instabilité gouvernementale (voir la caricature de
Sennep n°4 p. 301 du 30/12/1952 après la démission de Pinay), sauf durant le
gouvernement d’Antoine Pinay (1952) qui s’efforça de stabiliser la monnaie et de
lutter contre l’inflation.
Trois problèmes urgents restèrent sans solution durant cette période : la
crise sociale marquée par la pénurie de logements (l’abbé Pierre défend les sans-
abri en 1953) et le mécontentement des petits commerçants et artisans
touchés par l’inflation (Pierre Poujade crée le mouvement poujadiste en 1953 :
nationalisme xénophobe, antisémite et hostile au parlementarisme) ; la défense
européenne (un projet de CED, Communauté européenne de défense, divise les
Français en 1954 car il conduirait au réarmement allemand) ; la politique coloniale
(l’enlisement des troupes françaises dans la guerre d’Indochine conduit au
désastre de Diên Bien Phû en mai 1954).
c) L’effondrement de la IVe République (1954 à 1958) :
Le gouvernement de Pierre Mendés France (juin 1954 à février 1955) : cet
homme politique du parti radical essaya de résoudre les problèmes cités ci-
dessus en formant un gouvernement de centre-gauche et en adoptant une nouvelle
manière de gouverner, le « mendésisme » (voir n°5 p. 301). Voulant restaurer le
pouvoir exécutif, le Président du Conseil s’adresse directement aux citoyens
et adopte la devise « gouverner c’est choisir » (il signe les accords de Genève).
Mais il échoue dans tous les domaines (montée du poujadisme, rejet de la CED
par l’Assemblée en août 1954, début du soulèvement algérien en novembre 1954).
(3EL : 02/01/56, 150PCF, 94SFIO, 83MRP, 109Indépendants, 52UDCA) Le
gouvernement de Guy Mollet (février 1956 à juin 1957) : ce politicien socialiste
SFIO forma un Front Républicain qui permit la signature du Traité de Rome
(création de la CEE, 1957). Mais il choisit la répression armée en Algérie : les
troupes du général Massu gagnèrent la bataille d’Alger (1956-1957) contre le FLN
(Front de libération nationale) par l’envoi massif des soldats du contingent.
L’armée française s’enlisait dans la guérilla et adoptait des méthodes illégales
(tortures, « corvées de bois » c’est-à-dire exécutions sommaires).
La chute de la IVe République : le 13 mai 1958, jour de l’investiture de
Pierre Pflimlin (MP), le général Massu prenait la tête d’un « Comité de salut
public » à Alger, pensant avoir l’appui de l’armée régulière dirigée par le général
Salan. Pour éviter une guerre civile, ce dernier fit appel au général De Gaulle
retiré à Colombey-les-Deux-Églises. Le 1er juin 1958, l’Assemblée nationale