L’Etre au niveau du symbolique n’est autre que le réel, qui ne se
manifeste nulle part ailleurs que dans la coupure, car il est le moins
signifiant des signifiants, dit Lacan.
C’est qu’il y entre, comme sujet par la voie d’une béance spécifique
de sa relation imaginaire à son semblable, qui le projette dans le défilé
radical de la parole, induisant qu’il ne sait plus dans son image au
miroir, laquelle de ses « dits mentions », à donc bien pu s’inverser.
Là, la chose Freudienne, le désir se fait tourment pour l'homme, dans
la quête de son bien. Le principe de plaisir trouble la perception de
l'objet et récuse de se mettre au service du principe de réalité.
Car le miroir produit ses ombres. Pour les objets à deux dimensions,
comme une main découpée dans une feuille de papier, il ne produit
aucune inversion. Dés que la main se trouve orientée par la
nomination ou discrimination de ses faces, on ne sait plus quelle
dimension s'inverse. Essayez donc de vous y serrer la main !
Et voilà que dans la diachronie du discours, la structure de langage
insiste de sa synchronie.
Et voilà que dans la connaturelle harmonie où le sujet, sous l'égide de
la théorie de la connaissance, s'identifie profondément à son objet, le
désir dévoile le sujet dans un rapport tiers à son fantasme.
C'est qu'en s'identifiant au savoir absolu de la connaissance, l'homme
advient machinique, mais quand il préfère l'ignorer, il persiste animal.
Et voilà que plus il se sent défaillir dans sa certitude, dans sa
désignation de sujet, plus il s'accroche à son support, l'objet "a" de son
fantasme.
C'est qu'il à son désir dans l'Autre et que dans ce lieu de la parole,
quelque chose fait défaut, pour lui permettre de s'identifier comme
sujet de ce discours qu'il tient. C'est que ce discours de l'inconscient
est pris à ses dépens de sujet bien réel, bien vivant, assujettissant ses
besoins à la demande, pour les lui restituer aliénés.
Et voilà que chaque fois qu'il s'agit de désir, il lui faudra payer la
castration, le prix nécessaire à ce repérage défaillant de lui-même.
Et voilà que quelque chose de réel, sur lequel il n'a que prise
imaginaire, est porté à la pure et simple fonction de signifiant, le
remaniant tout entier.
Celui qui parle ne sera jamais qu'un "je" qui s'acoquine avec n'importe
qui, le réduisant à n’être qu’un « tu » qui se tait, puisqu’il s’objective