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Université Paris 13
UFR de médecine Léonard de Vinci
BASES DE PSYCHOLOGIE
UV 201
Histoire et bases de la psychologie
J-F Perez
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SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ............................................................................................................. 3
II. LA PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE ....................................................................... 4
A. La psychologie cognitive ............................................................................................... 4
B. La psychologie du développement ............................................................................... 12
III. LA PSYCHOPATHOLOGIE ......................................................................................... 16
IV. LA PSYCHOLOGIE SOCIALE ..................................................................................... 23
V. LA PSYCHOLOGIE DU SPORT..……………………………………………………27
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I. INTRODUCTION
Le terme de « psychologie » a été emplopour la première fois dans le contexte théologien
du XVIIème. Mais le mot, qui désigne dans son sens étymologique « étude de l’âme », ne
prendra son sens moderne qu’au XVIII è siècle, avec le philosophe allemand Christian Wolff
(1679-1754).
Entre le XVIIIème et le XIXème siècle, la psychologie se démarquera de la philosophie au
travers une méthode scientifique et rigoureuse pour étudier le même objet, à savoir l’être
humain. Cette nouvelle discipline se proposera d’étudier l’activité mentale et la conscience en
prenant peu à peu le statut de science.
Ainsi, la deuxième moitié du XIXème siècle voit se démarquer de la philosophie, une science
originale par sa méthode et son objet d’étude en utilisant, comme dans les sciences exactes,
l’expérimentation afin de mettre les hypothèses à l’épreuve des faits établit objectivement.
Avec l’essor socio-économique du XXème siècle, la psychologie va explorer de nouvelles
voies, crées par l’activité humaine telle que le milieu scolaire ou le monde industriel, selon
différentes approches. De plus, la psychiatrie et la neurophysiologie vont amener de nouveaux
éclairages sur les liens entre activités mentales et système nerveux.
Aujourd’hui, la psychologie couvre l’étude du fonctionnement mental dans tous ses aspects,
s’intéressant à la genèse et au développement de l’affectivité, à l’intelligence, aux relations
sociales et l’impact sur le comportement. Ces différents champs d’investigation vont ouvrir la
voie à autant de spécialités au sein de la psychologie (béhaviorisme, cognitivisme,
psychanalyse…)) qui s’étendra dans divers domaines de recherche allant de l’homme à
l’animal, considérant les caractères généraux et les différences entre les individus, étudiant le
malade, l’homme normal, l’enfant et l’adulte, l’homme seul et en groupe. La loi de la
spécialisation et de la division du travail s’impose aux sciences.
Il existe deux grands modèles dans la psychologie scientifique qui se distinguent par leurs
objets d’étude et par leurs méthodes. Il s’agit du modèle expérimental (objectivité) et du
modèle clinique (subjectivité). Nous exposerons l’histoire et les bases des différents courants
de la psychologie que sont : la psychologie expérimentale (cognitive et développement), la
psychopathologie puis la psychologie sociale. La psychologie du sport fera l’objet d’autres
cours et elle ne sera qu’introduite dans le dernier chapitre.
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II. LA PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE
L’apparition d’une nouvelle discipline, distincte d’une psychologie de tradition philosophique
qui se différencie d’elle avec le terme d’expérimental. Le domaine de la psychologie
expérimentale s’est limité à l’étude de l’homme normal dans des situations en laboratoire avec
pour objet l’animal ou l’enfant ou bien le social.
La psychologie expérimentale s’est trouvé suscitée par l’évolution des sciences physiques et
celles de la physiologie. Elles utilisent des instruments et des méthodes de mesures qui
intéressera cette science naissante : la psychologie.
A. La psychologie cognitive
La psychologie générale a pour objectif de rendre compte des comportements et processus
généraux à la différence de ses « sous-disciplines » dont l’objet d’étude est la spécificité
caractérisant l’être humain : avec la pathologie mentale, le développement, le social…
La psychologie est devenue cognitive (de la racine gréco-latine : gno signifiant connaître) en
se centrant sur l’étude de la faculté de connaître le milieu dans lequel l’homme vit et interagit.
Son domaine de recherche est celui qui porte sur l’acquisition des connaissances sur le monde
physique, sur les processus de mémoire, sur les mécanismes de l’oubli et de rappel, sur les
mécanismes de perception et d’apprentissage, sur le langage et les processus de résolution de
problème.
Ses différents domaines préoccupaient déjà les philosophes Grecs puis toute la tradition
philosophique (de Platon à Descartes et à Kant) a élaboré des explications spéculatives sur ces
domaines. C’est à partir des questions que se posent les philosophes sur la façon dont
s’établissent les différentes acquisitions « cognitives » que se fonde cette psychologie
contemporaine, en employant la méthode expérimentale (teste ses hypothèses et ses théories).
A l’heure actuelle, la psychologie cognitive travaille en collaboration avec d’autres
disciplines, qui se regroupent sous le nom de : science cognitive.
1) HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE
La naissance de la psychologie scientifique apparaît en 1879 avec le premier laboratoire de
psychologie, crée par W.Wundt en Allemagne. Il formera la plupart des chercheurs de cette
nouvelle discipline qui la développeront en France, en Angleterre, en Amérique et
naturellement en Allemagne.
Wundt applique la méthode, utilisé par la physique, que seule l’expérimentation permet de
déterminer les lois générales d’un phénomène. Il s’agit de mesurer et de manipuler les effets
physiques des phénomènes psychiques observés. Seulement à ce stade, les chercheurs ont
recourt à « l’introspection » l’étude se base sur les dires des sujets. Ainsi, la psychologie
demeure une science de la conscience et de l’intention (la pensée).
En 1913, un autre psychologue J.B Watson, opposant de la psychologie introspective, ne
privilégie que l’étude de ce qui est vérifiable et observable : le comportement. Il établit le
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schéma « stimuli-réponse » pour examiner les réactions du sujet aux stimuli de
l’environnement. Cette approche, nommé Béhaviorisme, rejette totalement l’étude de la
pensée (boîte noire).
Le Behaviorisme influencera le champ de la psychologie, surtout dans le domaine de
l’apprentissage. Les thérapies comportementales sont directement issues des travaux de cette
époque. Au même moment, en Allemagne, va se développer la psychologie de la Gestalt qui
formule des lois sur la perception et sur les fonctions supérieures de l’esprit (raisonnement…)
et qui sera aussi très influente.
Au 20ème siècle, les travaux se cibleront sur la « boîte noire » en s’intéressant à des conduites
complexes face auxquelles le béhaviorisme est inadéquat, ce qui amorcera son déclin. On
passe, ainsi de l’étude des comportements à l’étude des processus mentaux.
En 1957, le béhavioriste Skinner, explique l’acquisition du langage chez l’enfant comme une
suite de renforcements, en termes d’habitudes verbales. Le linguiste Chomski qui est l’un des
pères fondateurs du cognitivisme, critique et discrédite l’approche béhavioriste.
Avec l’avènement de l’ordinateur, des travaux novateurs sur la mémoire et la résolution de
problème, la pensée va être considérée comme un ensemble de processus qui opèrent sur des
représentations (mots, concepts, images…). Cette approche symbolique se nommera
« traitement de l’information » (métaphore de l’ordinateur) ce qui intéresse le chercheur
c’est la façon dont le sujet traite l’information lorsqu’il est soumis à une tâche expérimentale.
C’est la naissance du cognitivisme.
L’étude du traitement de l’information est devenue plus importante que l’étude des réponses
aux stimuli mais sans renier son héritage : la méthode expérimentale (les hypothèses se font
en termes d’observables définis à l’avance, comme le temps de réaction, réponses des
sujets…). La psychologie cognitive s’appuie sur des observables comportementaux pour
reconstruire par inférence l’activité mentale sous-jacente.
En plus de la psychologie s’intéressant à la cognition de « l’esprit humain », il y a la
philosophie (logique et mathématique), la linguistique, les neurosciences qui étudient le
système nerveux, l’intelligence artificielle (robotique, l’informatique) et l’anthropologie. Ce
champ interdisciplinaire qui se rassemble autour du paradigme « Système de traitement de
l’information » forme ce que l’on nomme les sciences cognitives.
Une nouvelle perspective apparaît dans les années 80 dans le champ de la psychologie
cognitive : le connexionnisme qui considère que l’on peut décrire le fonctionnement cognitif
en lien avec les processus cérébraux (réseaux connexionnistes, réseaux neurones),
contrairement à la position du cognitivisme classique qui le nie. Cette nouvelle conception va
concurrencer l’approche symbolique tout en utilisant aussi des modèles informatiques et
mathématiques (analogie neurones et unités inter-reliées dans les opérations de traitements
parallèles et non en série). Elle fait référence à une organisation qui paraît proche de celle du
système nerveux, support du fonctionnement mental.
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