schéma « stimuli-réponse » pour examiner les réactions du sujet aux stimuli de
l’environnement. Cette approche, nommé Béhaviorisme, rejette totalement l’étude de la
pensée (boîte noire).
Le Behaviorisme influencera le champ de la psychologie, surtout dans le domaine de
l’apprentissage. Les thérapies comportementales sont directement issues des travaux de cette
époque. Au même moment, en Allemagne, va se développer la psychologie de la Gestalt qui
formule des lois sur la perception et sur les fonctions supérieures de l’esprit (raisonnement…)
et qui sera aussi très influente.
Au 20ème siècle, les travaux se cibleront sur la « boîte noire » en s’intéressant à des conduites
complexes face auxquelles le béhaviorisme est inadéquat, ce qui amorcera son déclin. On
passe, ainsi de l’étude des comportements à l’étude des processus mentaux.
En 1957, le béhavioriste Skinner, explique l’acquisition du langage chez l’enfant comme une
suite de renforcements, en termes d’habitudes verbales. Le linguiste Chomski qui est l’un des
pères fondateurs du cognitivisme, critique et discrédite l’approche béhavioriste.
Avec l’avènement de l’ordinateur, des travaux novateurs sur la mémoire et la résolution de
problème, la pensée va être considérée comme un ensemble de processus qui opèrent sur des
représentations (mots, concepts, images…). Cette approche symbolique se nommera
« traitement de l’information » (métaphore de l’ordinateur) où ce qui intéresse le chercheur
c’est la façon dont le sujet traite l’information lorsqu’il est soumis à une tâche expérimentale.
C’est la naissance du cognitivisme.
L’étude du traitement de l’information est devenue plus importante que l’étude des réponses
aux stimuli mais sans renier son héritage : la méthode expérimentale (les hypothèses se font
en termes d’observables définis à l’avance, comme le temps de réaction, réponses des
sujets…). La psychologie cognitive s’appuie sur des observables comportementaux pour
reconstruire par inférence l’activité mentale sous-jacente.
En plus de la psychologie s’intéressant à la cognition de « l’esprit humain », il y a la
philosophie (logique et mathématique), la linguistique, les neurosciences qui étudient le
système nerveux, l’intelligence artificielle (robotique, l’informatique) et l’anthropologie. Ce
champ interdisciplinaire qui se rassemble autour du paradigme « Système de traitement de
l’information » forme ce que l’on nomme les sciences cognitives.
Une nouvelle perspective apparaît dans les années 80 dans le champ de la psychologie
cognitive : le connexionnisme qui considère que l’on peut décrire le fonctionnement cognitif
en lien avec les processus cérébraux (réseaux connexionnistes, réseaux neurones),
contrairement à la position du cognitivisme classique qui le nie. Cette nouvelle conception va
concurrencer l’approche symbolique tout en utilisant aussi des modèles informatiques et
mathématiques (analogie neurones et unités inter-reliées dans les opérations de traitements
parallèles et non en série). Elle fait référence à une organisation qui paraît proche de celle du
système nerveux, support du fonctionnement mental.