Fiche Pédagogique 1- Le choix d’un texte de type informatif: On a eu du mal à trouver un texte à la fois intéressant, pas trop difficile, court et exploitable. Après avoir « exploré » tous les journaux en ligne, on est tombé sur une dépêche de L’AFP. Ainsi, le texte s’est retrouvé simultanément dans tous les journaux en ligne et il était difficile de ne pas l’ignorer. Le texte que nous avons choisi donc traite du défi que s’est lancé un aveugle, celui de partir à la conquête de l’Everest ! Le texte choisi est plutôt court (273 mots) et a l’avantage d’être varié au niveau du lexique. En effet, par exemple au niveau des verbes, et en partant du titre, il y a matière à exploiter les synonymes de ces verbes d’action relatifs à la montagne. D’un point de vue linguistique, le texte informatif offre à l’apprenant de prendre conscience de la structure textuelle même du texte. Ainsi un texte informatif ne sera pas appréhendé de la même manière qu’un texte narratif ou poétique. De plus, pour Sophie Moirand, « les textes informatifs peuvent jouer un rôle très important dans l’apprentissage d’une langue étrangère, parce qu’ils véhiculent une vaste quantité et une grande diversité de matériel linguistique aux apprenants étrangers. » 2- Les exercices : La séquence didactique qui s’adressera à un public de faux débutants sera composée de 4 exercices qui devront être rigoureusement effectués dans un ordre chronologique car chaque exercice a pour but d’introduire l’exercice qui suit mais aussi de consolider les acquis de celui qui précède… (à part pour le dernier, cela va de soi…) Pour ceux qui ont quelques notions d’alpinisme, ils savent qu’ avant d’atteindre l’Everest, il faut procéder par étapes en s’acclimatant à chaque camp. Hormis le camp de base, il y en a quatre avant de rejoindre l’Everest. Considérons la page d’accueil comme le camp de base, ces quatre exercices comme étant les camps I à IV, et la compréhension complète du texte la conquête du sommet… Voici les 4 exercices que nous proposons ainsi que leurs objectifs pédagogiques. a- « Reconstitution du titre » : Dans le premier exercice « puzzle », il sera demandé aux apprenants de remettre dans l’ordre le titre de l’article sans avoir eu au préalable connaissance du texte. Ainsi, ce type d’exercice dit introductif va permettre aux apprenants de mobiliser leurs connaissances antérieures à propos du sujet principal qui est reflété par le titre (en l’occurrence, l’Everest) et de focaliser sur le verbe « conquérir ». Ainsi, pour faciliter la compréhension du texte, il sera judicieux de demander aux apprenants leurs connaissances sur ce domaine, c’est-à-dire l’alpinisme, et leur demander s’ils connaissent des variantes lexicales du verbe « conquérir ». Durant ce travail de pré lecture d’exploitation du titre, les apprenants auront déjà une idée de sujet global et de la redondance de verbes d’actions (mille et une façons de dire le même verbe). Il est temps de rejoindre le camp II. 1 b- « Exercice lacunaire » : Après avoir explicité le sens du verbe « conquérir » et parlé des verbes relatifs à l’alpinisme, il est temps pour les apprenants de partir à la « conquête » du texte. Un exercice à trous sera proposé. Ils devront trouver tous les verbes relatifs aux verbes du titre « conquérir ». Ainsi, même en ayant déjà une idée sur le sens de ces mots, ils devront quand même se référer aux opération dites de bas niveau comme par exemple, le lexique, la phonologie… En plus de verbes, nous avons enlevés quelques mots-clés indissociables de l’exercice. Une fois le texte lacunaire corrigé, les apprenants disposeront pour la première fois du texte intégral. L’avantage d’un remplissage d’un texte à trous, c’est qu’il faut procéder étapes par étapes et sans s’en rendre compte, les apprenants auront effectué une lecture détaillée. Ainsi, ils possèderont une connaissance satisfaisante pour maintenant pour « gravir » le prochain échelon qui est l’étude de la structure textuelle situé au Camp III. c- « Exercice d’appariement » : Comme nous venons de le dire, dans cet exercice, les apprenants seront sensibilisés à la structure du texte informatif. Selon les linguistes, les textes informatifs font fréquemment appel aux structures suivantes : -La description, -L’énumération séquentielle, -La comparaison, -L’explication (cause à effet), -La solution à un problème. Nous avons donc essayé de dégager ces structures et proposer une séquence structurelle. On donne aux apprenants le texte subdivisé en cinq parties et on leur demande de leur attribuer un titre qui correspond en fait aux différentes étapes textuelles. Ainsi, pour faciliter l’exercice, on proposera comme exemple la première étape. Celle-ci, dès l’ouverture de la page de l’exercice viendra se fixer automatiquement sur la colonne de gauche où sont disposées les différentes parties du texte. De plus, nous avons ajouté aux termes structurels un sous titre thématique. A la fin de l’exercice, l’enseignant peut faire un bilan synthétique de ce qui a été abordé, et qui servira de préambule à la quatrième et dernière étape : le Camp IV. d- « Questionnaire » : Le quiz est un exercice conclusif ludique (comme une belle balade sur le Hilary Step !) qui vise deux objectifs principaux : Premièrement, il permet aux apprenants de vérifier le degré de leur compréhension du texte. Et dans le même temps, il leur permet de faire appel à leurs connaissances antérieures. Même si l’objectif principal reste la compréhension écrite, il nous a paru important de valoriser les apprenants en leur donnant la possibilité de répondre à des questions en s’aidant de leur culture générale et civilisationnelle. Par exemple, pour la question n° 1, il est évident que le 2 texte ne précise pas la hauteur exacte de l’Everest, mais on présuppose que l’apprenant a de fortes chances de savoir qu’il culmine au delà de 6.000 m. Enfin, tout le long du quiz, les apprenants auront le loisir de se référer au texte si nécessaire bien entendu. 3- La présentation. Bien sûr que le contenu des exercices doit être important. Mais une bonne présentation nous a paru essentielle. Hot Potatoes donne les outils qui permettent de styliser et améliorer l’interface. Notre intention est bien de donner des exercices de qualité (du moins on espère que l’on a réussi) mais aussi d’éviter de proposer des exercices avec des couleurs monotones et sinistres. On a voulu donner une ambiance de travail reposante pour les yeux et l’esprit en évitant des couleurs trop criardes ou sombres. La possibilité d’incorporer des images en tant qu’arrière plan d’exercice nous aidé à prendre conscience de la nécessité de renforcer la métaphore de l’alpinisme et la conquête de l’Everest. « Prendre son temps » nous a paru aller dans ce sens. C’est la raison pour laquelle le premier exercice est le seul à être chronométré. C’est un exercice simple mais qui ne doit pas demander trop de temps. Les autres exercices ne sont pas chronométrés pour que « l’acclimatation » se fasse dans les meilleures conditions. Le but n’étant pas d’arriver au sommet le premier mais d’y arriver « vivant », c’est-à-dire avec une bonne compréhension du texte. Laissons le soin au premier de cordée, l’enseignant, de choisir le rythme si ces exercices sont faits en classe, ou à l’apprenti alpiniste qu’est l’apprenant s’il a choisi de travailler seul et sans aide. 3