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Introduction
Ce compte-rendu va porter sur P.Debray-Ritzen et F.J.Debray, Comment dépister une dyslexie chez un
petit écolier ?, Editions Fernand Nathan, 1979.
Ce livre traite de la dyslexie d’un point de vue de la neuro-psychologie. Il est destiné aux enseignants et
éducateurs afin de les aider à mieux appréhender ce problème grâce à une nouvelle méthode (pour cette
époque). De plus, la dyslexie étant encore mal connue à cette période, l’objectif est également d’informer
le plus grand nombre sur la manière de la dépister.
Les auteurs partent de constatations et d’observations sur ce fait à partir de leur recherche. En effet, Pierre
Debray est professeur de psycho-pédiatrie et directeur du comité de la dyslexie depuis 1977 et Flora
Debray médecin-phoniatre et chef du département de la dyslexie dans le service de psycho-pédiatrie.
A/ Généralités sur la dyslexie
I/ Définition
« La dyslexie est une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son
automatisme chez les enfants intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels ».
Le terme « durable » s’explique par le fait que l’enfant n’accède pas au stade de l’automatisme dans la
lecture qui constitue la troisième étape de l’apprentissage de la lecture après le stade logogrammique et
orthographique.
Le terme « intelligent » s’entend dans le sens où les enfants dyslexiques obtiennent plus de 90 points au
test d’intelligence de Wechsler.
« Normalement scolarisé » implique le fait que le contexte socio-culturel n’est pas pris en compte.
Enfin, l’expression « indemne de troubles sensoriels » précise que les organes sensoriels sont intègres.
Pour pouvoir parler de dyslexie, toutes ces conditions doivent être réunies.
II/ Historique
La lecture a 6000 ans, elle est la conséquence de l’agriculture, du commerce (besoin de contrats)
Pendant longtemps, elle fut avec l’écriture réservée aux clercs et scribes. Ce n’est qu’à la fin du 15e siècle
que Gutenberg invente la typographie qui en 500 ans allait gagner toute la civilisation.
En 1850, on comptait 30 à 40% d’analphabètes en France.
En 1882, Jules Ferry rend l’enseignement obligatoire et ce pourcentage descend à 3,4% en 1946 et c’est
au fur et à mesure d’une instruction scolaire généralisée que se sont révélés des cas de dyslexie. Attention,
la dyslexie est différente de l’analphabétisme mais le fait qu’il y ait de moins en moins d’analphabètes
permet de détecter de plus en plus de dyslexiques.
Les recherches sur ce sujet débutent en 1895 en Angleterre puis au début des années 1900 dans le reste de
l’Europe et aux Etats-unis
Le terme « dyslexie » est proposé par Hinshelwood en 1917. Ce trouble a donc un peu plus de 125 ans
(aujourd’hui, 2006) alors que la lecture en a 6000.
III/ Les aspects neuro-psychologique (Annexe 1)
Le cerveau est une masse de substance nerveuse qui occupe la cavité du crâne. Il peut être divisé en 4
lobes, chacun ayant une fonction déterminée :
Le lobe frontal : il concerne tout ce qui touche à la motricité
Le lobe temporal : il concerne tout ce qui a attrait à l’audition
Le lobe occipital : il concerne tout ce qui touche à la vision
Le lobe pariétal : il permet la reconnaissance tactile des objets et les activités gestuelles