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UE8 Appareil digestif
Roger DUBUS
DFGSM3
Podcast 06
Ronéiste : Clémence EL MALIKI
Système digestif Intestin grêle
I. Généralités
1. Le duodénum
2. Le jéjunum et l’iléon
3. Rôles de l’intestin grêle
II. Histologie
1. La muqueuse
1.1. L’épithélium de surface
a) Les entérocytes
b) Les cellules caliciformes
c) Les cellules M
d) Les cellules endocrines
e) Les cellules en touffe (Tuft cells)
f) Les cellules de Paneth
g) Les cellules souches intestinales
1.2. Le chorion
2. La muscularis mucosae
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3. La sous-muqueuse
4. La musculeuse
III. Pathologie
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L’intestin grêle fait suite à l’estomac et précède la partie colique (ou gros intestin) du tube
digestif.
I. Généralités
L’intestin grêle se présente sous la forme d’un tube long de 5 à 7 mètres en fonction du
phénotype. Il relie l’estomac au côlon, et on peut le diviser en 3 parties :
- Une courte partie antérieure qui correspond au duodénum
- Une partie plus importante correspondant au jéjunum
- Une partie terminale, précédant l’abouchement au niveau du caecum, qui correspond à
l’iléon.
Ensuite le tube digestif se poursuit par le côlon qui va former le cadre colique.
1. Le duodénum
Le duodénum part du pylore et concerne les premières anses intestinales. Il se termine par un
angle droit au niveau de l’angle duodéno-jéjunal de Treiz.
Il est fixé à la paroi postérieure par un accolement au péritoine viscéral. Il comporte ainsi
une partie séreuse (non fixée portions latérales) et un adventice au niveau de ses parties
accolées.
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2. Le jéjunum et l’iléon
Le jéjunum et l’iléon correspondent à des parties mobiles de l’intestin. Ils forment des anses
intestinales (une quinzaine environ) d’à peu près 2 à 3 cm de diamètre (comme le duodénum)
et sont reliés au péritoine par l’intermédiaire du mésentère : ils sont ainsi entièrement
recouverts de séreuse.
3. Rôles de l’intestin grêle
L’intestin grêle a pour fonction de produire des sécrétions exocrines qu’on appelle le suc
intestinal, ainsi que des productions endocrines correspondant à diverses hormones
régulant la digestion par l’intermédiaire des cellules du système endocrinien diffus (SED).
L’intestin grêle a également le rôle de défense et de protection :
- Par l’intermédiaire des jonctions serrées intercellulaires qui correspondent à une
barrière étanche entre le milieu intérieur et le milieu extérieur.
- Présence de lymphocytes, plasmocytes et macrophages.
- Des immunoglobulines sécrétoires IgA sont captées par les entérocytes et
transportées dans la lumière intestinale associées à un composé sécrétoire.
- Présence de cellules M qui sont des cellules spécialisées au niveau des follicules
lymphoïdes de la muqueuse et qui vont participer au système lymphoïde associé aux
muqueuses digestives en partenariat avec les follicules lymphoïdes et les plaques de
Peyer.
Le renouvellement de l’épithélium intestinal est un renouvellement rapide, les cellules de
surface étant renouvelées tous les 2 à 3 jours (duodénum 2 jours, jéjunum < 2 jours).
La desquamation se fait au sommet des villosités épithéliales par un mécanisme d’apoptose.
La zone germinative produisant les cellules épithéliales se trouve au 1/3 inférieur et au fond
des glandes associées à l’intestin grêle.
Une des fonctions majeures de l’intestin grêle est une fonction d’absorption : il va permettre
l’absorption des produits élémentaires issus de la digestion :
- L’eau est un élément majeur absorbé au niveau intestinal : on estime que chaque jour
7 à 8 litres d’eau sont absorbés. Cette eau correspond aux boissons et aux aliments
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ingérés, mais également aux produits de sécrétion gastrique et intestinal libérés à
l’intérieur de la lumière.
- Les électrolytes
- Les vitamines
Pour permettre cette absorption, nous disposons d’un dispositif particulièrement adapté avec
une surface d’absorption d’environ 200m² correspondant à la surface apicale des
entérocytes disponibles pour ces fonctions d’absorption.
Différents dispositifs d’amplification de cette surface (au nombre de 3) sont développés par
l’organisme :
D’une part, la surface de l’intestin grêle comporte des replis, qu’on appelle des
valvules conniventes.
Ce sont des replis circonférentiels ou semi-circulaires, formant des anneaux incomplets à
l’intérieur de la lumière de l’intestin grêle. Ces replis circulaires sont formés par des
expansions de la muqueuse, de la muscularis mucosae et de la sous-muqueuse. La musculeuse
n’est pas concernée par les valvules conniventes et reste à l’extérieur, dans la composition de
la tunique de l’intestin grêle.
Ces valvules conniventes sont peu nombreuses dans la partie proximale au niveau du
duodénum.
Elles sont particulièrement nombreuses dans la partie médiane au niveau du jéjunum.
Et elles sont rares dans la partie terminale au niveau de l’iléon.
On estime que ce dispositif de valvules conniventes permet de tripler la surface de contact
entre le bol alimentaire et les entérocytes.
A partir de cette surface de l’intestin grêle et/ou des valvules conniventes se forment
des évaginations de la muqueuse en doigt de gant que l’on appelle les villosités
intestinales.
Ces villosités tapissent l’ensemble de la surface de l’intestin grêle, que ce soit au niveau du
duodénum, du jéjunum ou de l’iléon.
RMQ : Au niveau de l’iléon, nous verrons qu’il y a des plaques de Peyer au niveau desquelles
il n’y a pas ou peu de villosités intestinales.
On estime que ce dispositif de villosités intestinales permet de multiplier par 10 la surface
de contact entre le bol alimentaire et les entérocytes.
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