3- Le chorion
Dans les villosités, le tissu conjonctif est constitué par un réseau délicat de fibres de réticuline
et de quelques fibres élastiques.
L’axe de la villosité est occupé par un vaisseau lymphatique : le chylifère central, qui est
entouré de quelques cellules musculaires lisses ( issues de la couche inférieure de la
muscularis mucosae ) qui constituent le muscle de BRÜKE.
Dans cet axe, une ou deux artérioles remontent jusqu’au sommet de la villosité pour se
ramifier en un réseau très anastomosé de capillaires sanguins ( fenêtrés).
Les capillaires sont placés immédiatement sous l’épithélium ( ce qui est important pour la
digestion ).
Autour des glandes, le tissu conjonctif est plus abondant, plus riche en fibres conjonctives.
Les follicules lymphoïdes sont nombreux, ils peuvent être volumineux et déborder dans la
sous-muqueuse = on parle de follicules clos car ils sont de grande taille. Ces follicules
fusionnent dans la partie terminale de l’iléon, formant les plaques de Peyer. Comme tout tissu
lymphoïde, il involue avec l’âge.
Les plaques de Peyer sont recouvertes par un épithélium modifié constitué :
- d’entérocytes cubiques (et non prismatiques)
- de cellules M ( = microfolds cell ) : cellules à micro replis. Ce sont des cellules larges à
noyau basal, cytoplasme mince qui présente des invaginations basolatérales où se nichent
des macrophages et des lymphocytes.
-> Quand des antigènes se trouvent dans la lumière intestinale, ils sont captés par les cellules M,
migrent dans leur cytoplasme, et vont être déversés au contact des cellules immunocompétentes.
Par ce contact, il y a activation lymphocytaire et expansion clônale ( type B ou T ). Les
lymphocytes migrent par les voies lymphatiques vers le ganglion mésentérique régional. Il y a
poursuite de l’expansion des lymphocytes qui vont vers le canal thoracique pour gagner la
circulation générale, puis reviennent vers le chorion où s’est passé la stimulation antigénique
initiale ( = c’est le Homing des lymphocytes ), sous forme de lymphocytes T ou de plasmocytes
sécrétant des Ig A.
Ces Ig A sécrétoires ont besoin d’un composant sécrétoire pour traverser l’épithélium. Ce
composant est sécrété par l’entérocyte. Ces Ig A se retrouvent dans le glycocalix ou la lumière
grâce au composant sécrétoire qui les protège de la digestion enzymatique.
Il existe un mécanisme de défense antiviral et antibactérien au niveau du glycocalix par les
Ig A.