Thème 1 : Du génotype au phénotype Chapitre 1 : Le Phénotype dépend des protéines Acquis : Fonctionnement de l’organisme Au cours de la digestion, le molécules de grosse taille et de nature variée contenues dans les aliments sont fragmentées en un nombre réduit de petites molécules : les nutriments. Cette simplification moléculaire s’effectue sous l’action d’enzymes Selon leur information génétique les cellules produisent à partir des nutriments de nouvelles molécules nécessaires à leur renouvellement : c’est l’assimilation. Unité et diversité des êtres vivants Chaque individu présente les caractères de l’espèce à laquelle il appartient avec des variations qui lui sont propres. C’est le résultat de l’expression de son programme génétique et de l’influence de l’environnement. Les chromosomes portent les gènes, unités d’information génétique qui déterminent les caractères héréditaires. Quelles relations peut-on établir entre les caractères héréditaires et les protéines dans la mesure où ils dépendent tous les deux directement des gènes ? Comment les enzymes contribuent elles à la diversité des phénotypes ? La catalyse enzymatique est elle un phénomène commun à tous les processus biologiques ? Pourquoi dit-on que les enzymes ont une double spécificité ? I. Le phénotype à l’échelle de l’organisme Comment s’exprime le phénotype à l’échelle de l’organisme ? Observations : photo 124 Doc 1 p126 Doc 1 p 128 Doc 1 p 130 L’ensemble des caractères observables d’un individu constitue le phénotype. Ces caractères sont morphologiques, physiologiques ou biochimiques. Pour la mucoviscidose : cara Pour l’albinisme : cara Pour la drépanocytose : cara Pour chaque caractère, il existe des phénotypes variés : 1 - La peau est plus ou moins pigmentée selon les individus et ne l’est pas du tout chez les albinos - Un individu peut être en bonne santé ou bien malade. II. Le phénotype à l’échelle de la cellule Comment s’exprime le phénotype à l’échelle de la cellulee ? Observations : Doc 2 p126 Doc 2 p 128 Doc 2 p 130 Des caractères propres et observables au niveau des cellules. Ces caractères concernent l’aspect, la forme, la taille, la couleur… - Hématies déformées : cellules drépanocytaires, en forme de disque biconcave chez sujet sain. Les mélanocytes sont colorés chez sujet sain et pas chez sujet albinos. Les cellules épithéliales fabriquent un mucus fluide chez sujet sain, alors qu’il est visqueux chez sujet atteint de mucoviscidose. III. Le phénotype à l’échelle des molécules Comment s’exprime le phénotype à l’échelle de la molécule ? Observations : Doc 3 p126 Doc 3 p 128 Doc 3 p 130 - - - Pour la drépanocytose : L’implication des protéines dans la réalisation du phénotype moléculaire est directe : en effet les phénotypes différents concernent la protéine : il y a 2 sortes d’hémoglobines : HbA et HbS Pour la mucoviscidose l’implication des protéines dans la réalisation du phénotypes moléculaires est indirecte : en effet les différences de structure des protéines entrainent des phénotypes moléculaires variés qui concernent d’autres molécules que les protéines : la protéine CFTR permet le flux d’ions Cl- ans les cellules épithéliales si elle n’est pas exprimée le flux de Cl- ne se fait pas, ce qui entrainera un épaississement du mucus. Pour l’albumine : l’implication est aussi indirecte : en effet si toutes les protéines sont exprimées, la mélanine est synthétisée à partir de la Tyrosine, si une ou plusieurs protéines ne sont pas exprimées, la mélanine n’est pas synthétisée. Donc les phénotypes variés à l’échelle moléculaire sont responsables des phénotypes à l’échelle des cellules. L’HbA est soluble dans les hématies qui ont leur forme en disque biconcave, l’HbS est peu soluble, il s’agglutine et crée des structures fibreuses qui déforment les hématies. La mélanine est ou n’est pas exprimée donc les mélanocytes sont ou ne sont pas pigmentés. Le flux de Cl- dans les cellules épithéliales rend le mucus fluide, si ce flux est absent, le mucus est épais et visqueux. 2 Les protéines sont responsables des différents caractères exprimés à l’échelle moléculaire. Elles sont à l’origine des différents niveaux d’expression du phénotype. Quelle est la structure d’une protéine ? IV. Structure d’une protéine Observation doc 1 et 2 p132 133 Une protéine est une molécule réalisant une fonction biologique précise : L’Hb transporte le dioxygène La myosine intervient dans la contraction musculaire La lactase est une enzyme permettant la digestion du sucre contenu dans le lait…. Une protéine est toujours constituée d’un enchaînement d’aa. Leur nombre varie d’une protéine à l’autre. Il existe 20 aa différents => grande diversité de protéines dans le monde vivant, car l’enchaînement de 100 aa offre en théorie 20 100 possibilités pour l’ordre dans lequel se succèdent ces aa. Selon la nature et la séquence des aa, la molécule protéique se replie en structures particulières : hélice alpha, feuillets bêta, boucles. Ce sont les liaisons énergétiques établies entre les aa qui donnent à la protéine sa structure spatiale. Une protéine peut être formée de plusieurs chaînes d’aa ou chaînes polypeptidiques. De la structure spatiale d’une protéine dépend la fonction de cette protéine. L’enchaînement des aa constitutifs d’une protéine est réalisé grâce à des liaisons peptidiques qui unissent les aa entre eux. C’est la structure primaire de la protéine. C’est cette structure qui conditionne la forme spatiale de la protéine par la constitution d’autres liaisons chimiques entre aa voisins. Ces liaisons covalentes (l hydrogène), liaisons ioniques (entre aa chargée) amènent la cohésion de la molécule. Qu’est ce qui modifier la structure d’une protéine ? Doc 3p133 et obs faites sur les trois cas moléculaires étudiés. L’anticorps est une protéine qui a pour fonction l’élimination d’un antigène donné. Pour cela la forme de l’AC et celle de lAG sont complémentaires. Toute modification de la séquence des aa de certaines zones de l’anticorps modifie sa capacité à se lier à l’antigène et doonc à l’éliminer. Exercices sommatif : en classe n°5 p137 Evaluation 3 p37 Bordas 3 Chapitre 2 : Des protéines indispensables à la réalisation d’un phénotype : les enzymes Les protéines assurent des fonctions variées (P de structure cellulaire, P enzymatique, P hormonales) et sont donc responsables de la variabilité des phénotypes. Les enz sont des protéines qui interviennent dans de très nombreuses réactions et sur beaucoup de molécules. Elles sont fabriquées par des êtres vivants, elles sont spécifiques dans leur fonction : on dit que ce sont des biocatalyseurs. Pb : Qu’est ce qu’un catalyseur ? Quelles sont les propriétés des biocatalyseurs ? Comment explique leur activité spécifique ? Quelles relations existe-t-il entre enz et phénotype ? I. Les enzymes, des biocatalyseurs Observation : TP1 hydrolyse de l’amidon par l’amylase 1) Observation « in vivo » : mastiquer longuement un morceau de pain : gout sucré dans la bouche Transformation de l’amidon par hydrolyse en une plus petite molécule glucidique : le maltose. La salive est le suc digestif qui permet cette transformation. Etude du tableau doc 1 p 140 La comparaison de la composition chimique des salives de 2 groupes d’individus différents montre que dans un groupe, la salive ne contient pas d’amylase. 2) Observation in vitro de l’hydrolyse de l’amidon par l’amylase Hydrolyse : l’amidon est une macromolécule, formée de n glucoses. L’amylase est l’enzyme qui va la couper en glucose. Cf poly de résultats TP1 Protocole expérimental : t0 => tube 1 : empois d’amidon => tube 2 : empois d’amidon les deux tubes placés au bain marie Test à la liqueur de Fehling => résultats t2 =>T2 + 1 ml amylase Test à l’eau iodée immédiat Puis toutes les trois minutes =>virée de couleur dans T2 4 t20 => faire un test à la liqueur de fehling 3) Observation in vitro de l’hydrolyse de l’amidon par HCl Protocole expé : empois d’amidon + HCl => 2h Prélever toutes les dix minutes et traité à l’eau iodée et à la liqueur de Fehling Les enzymes sont des catalyseurs biologiques : elles interviennent dans les réactions chimiques du vivant en augmentant la vitesse de réaction tout en se trouvant intacts à la fin de celle-ci. Les propriétés de toutes les enzymes sont : - elles accélèrent les réactions qui se font, en général beaucoup plus lentement - elles agissent à faible concentration - on les retrouve intactes après la réaction. Ce sont donc des catalyseurs des réactions de catalyse. Vu qu’elles interviennent dans de nombreuses réactions cellulaires et extra cellulaires, ce sont des biocatalyseurs. Faire TP 1 et 2 notés II. La double spécificité des enzymes Observation : doc 1 p142 Test quantité de glucose Quand le test baisse => la catalyse se fait Quand on remplace le glucose par galactose ou saccharose : quantité de O2 ne baisse pas => pas de catalyse, la gucose oxydase ne permet pas la réaction. La glucose oxydase n’agit pas que sur le glucose Quelle action spécifique est ainsi mise en évidence ? 1) Spécificité du substrat On appelle substrat, la molécule dont l’enzyme catalyse la transformation. Une enzyme donnée ne peut agir que sur un seul substrat. 5 Le nom de l’enz indique la nature du substrat sur lequel elle agit : la maltase catalyse l’hydrolyse du maltose, l’amylase celle de l’amidon etc…… Par rapport à l’exemple étudié : la glucose oxydase ne peut catalyser que l’oxydation du glucose ; en présence de saccharose ou de galactose, l’enz n’agit pas. Quelle autre spécificité est aussi mise en évidence ? 2) Spécificité d’action Observation doc 2 p143 Doc montrant un mécanisme celluliare . Le fructose va avoir deux facons de se dégrader : glycolyse et glycogénèse. L’enz est une prot. Le substrat des deux enz est le même mais l’action est différente et le produit est différent. Isomérase va transfére le groupement phosphate =>Glycogène Hydrolase : va supprimer le groupement phosphate => Glucose Bilan Pour un substrat donné, une enz ne peut catalyser qu’un seul type de réaction chimique. Elle pourra ainsi oxyder, hydrolyser, decarboxyler…. L’amylase salivaire catalyse l’hydrolyse de l’amidon en un sucre réducteur : le maltose. Elle possède une double spécificité : - spécificité d’action : elle ne catalyse qu’une réaction d’hydrolyse spécificité du substrat : elle n’agit que sur l’amidon Cette double spécificité est une caractéristique de toutes les enz. Chaque enz n’exerce son action que sur un type de molécule que l’on nomme substrat, et sur tout substrat, chaque enz ne catalyse qu’un seul type de réaction chimique. 6 Enz substrat réaction chimique Glucose oxydase Amidon synthétase Glycogène synthétase Maltase Amylase salivaire Pepsine Trypsine glucose glucose glucose maltose amidon protéines protéines oxydation synthèse synthèse hydrolyse hydrolyse hydrolyse hydrolyse Sous l’action d’enz différentes une même substance comme le glucose peut servir à des réactions chimiques différentes et conduire à l’obtention de produits différents. III. La catalyse enzymatique et les facteurs du milieu Observation : TP3 influence de la température sur la catalyse 0°C : tjrs + = tjrs amidon => catalyse n’a pas eu lieu 20°C : au bout de 20min : réaction - => plus d’amidon => catalyse a eu lieu 37°C : au bout de 9 min : réaction - => plus d’amidon => catalyse a eu lieu plus tot 95°C : jamais de réaction : résultat toujours + => toujours amidon => catalyse n’a pas eu lieu Obs action de l’amylase avec amidon pour aboutir à un sucre réducteur : le maltose Test utilisé : eau iodée bleu encre si amidon, rouge brique si absent Si on remet le tube de 95°C à 37°C : catalyse n’a toujours pas lieu : la chaleur détruit l’enz. Idem……………..20°C à 37°C : réagit plus rapidement =>réaction – eau iodée Idem………………0°C à 37°C : au bout de 20min réaction - => plus d’amidon Le froid inactive l’enz, cette activitée est retrouvée à la chaleur Comment la température agit elle sur la catalyse ? 1) Influence de la température A température ambiante de 10 à 10000 molécules de substrat sont transformées par molécule d’enzyme et par seconde. L’élévation de la température augmente l’agitation moléculaire, donc la vitesse de réaction enzymatique augmente. Elle augmente la probabilité de rencontre entre les molécules d’enz et les molécules de substrat. Si la température baisse fortement, elle ralentit de façon importante la probabilité de rencontre entre enzyme et son substrat. Si la température augmente de façon très importante, elle provoque un changement irréversible de conformation spatiale de la molécule d’enzyme qui ne peut plus fixer les molécules de substrat : l’enzyme est dénaturée. 7 Pour un grand nombre d’enzyme, la température optimal de la réaction se situe à une valeur d’environ 40°C. Pour d’autres la T°C peut être baisse (0°C) = enz des bactéries psychrophiles, à très haute température (100°C) = enz des bactéries hyper thermophiles. Comment le ph influence t il l’activité enzymatique ? 2) Influence du pH Observation doc 2 p144 Substrat : ovalbumine Enz : trypsine Certaines enz vont agir dans des milieux acides différents pH acide : pepsine gastrique pH neutre : amylase salivaire pH basique : trypsine Bilan Chaque enz présente un pH optimal pour lequel sa vitesse de catalyse est élevée. Le pH a une influence sur la structure de l’enz en modifiant les charges portées par les aa constituant la molécule, ce qui entraine une modification de sa configuration spatiale d’où perte de la spécificité Observation doc 3 p 145 Comment agissent les températures et les pH sur les enz ? Si la structure de l’enzyme est modifiée ( influence T° ou pH) la molécule devient inefficace => modèle d’action de l’enz sur le substrat Le catalyseur agit sur le substrat grâce à la formation d’un complexe appelé complexe enzyme substrat. La liaison entre les molécules se fait au niveau d’une zone de l’enz appelé site actif. Ce site présente un complémentarité de forme avec le substrat. IV. Catalyse enzymatique et complexe enzyme substrat Observation doc 1-2-3 p 146 et 147 Comment la formation du complexe Enz-Substrat permet elle la catalyse enzymatique ? Enz +Substrat =>[ES] =>E + P L’action enzymatique se déroule en deux étapes : 1) Formation d’un complexe stéréospécifique (stéréo = dans l’espace) entre l’E et son S appelé complexe enz-substrat [ES] E + S <=> [ES] 8 2) Activation catalytique de la réaction, au sein du complexe, conduit à la transformation du substrat en produit P [ES] => E + P Le complexe est transitoire : l’enz se retrouve à la fin de la réaction et peut interagir avec une autre molécule de substrat. Les liaisons Enz substrat sont faibles : liaisons covalentes. L’enz a une structure tridimensionnelle qui dépend de l’enchainement des aa. Une mutation qui entraine le remplacement d’un aa par un autre dans cette chaine peut modifier la complémentarité ES et l’action de l’enz, voir bloquer cette action. Le site actif de l’enz est composé : - d’un site de reconnaissance, impliquant quelques aa et intervenant dans la première étape de l’action de l’enz (complémentarité de forme) - d’un site catalytique, impliquant deux ou trois aa, site lié à la réactivité de ces aa avec des atomes du substrat (permettant la transformation de S en P) Le site actif détermine à l’échelle moléculaire, la double spécificité des enz. Il est situé au fond d’une logette de la structure tridimensionnelle de l’enz ou à sa surface. Pour une concentration en enz donnée, si la [S] est augmentée on obtient vite un Vmaximale de réaction. Le nombre de molécules d’en est donc un facteur limitant de la réaction chimique. La vitesse maximale est atteinte quand tous les site actifs des ez sont occupés par des molécules de S. On dit que les enz sont saturées. Faire graphique V en fonction nombre substrat : arrive à un plateau, puis en fonction nombre enz droite croissante V. Enzyme et phénotype Observation doc 1-2-3 p 148 et 149 Comment l’activité enzymatique contribue t elle à la réalisation d’un phénotype ? Les Enz permettent la réalisation de phénotypes. Elles sont sensibles aux facteurs externes, ceux du milieu. Ces facteurs peuvent aussi modifier l’activité des enz.et provoquer une modification du phénotype. Les enz étant le résultat de l’expression du programme génétique, chaque espèce possède un équipement enzymatique qui lui est spécifique. Lorsqu ‘à la suite de mutations, ce programme se retrouve modifié, il en résulte la synthèse d’enz non fonctionnelles, à l’origine de phénotypes pathologiques. Exercices sommative ex n°6 p155 et n°4 p154 et 6p45+10p46 Nthan Evalution sommative exo 5p44 9 Chapitre 3 : La biosynthèse des protéines Intro : doc poly p40 et 41 Bordas Pb : Comment l’information codée par la séquence des nucléotides d’un gène détermine la séquence des aa d’un polypeptide ? I. Relation ADN Protéine 1) Qu’est ce que l’ADN ? Observation doc 162 p158 et 159 Comment la séquence d’aa d’une protéine est elle déterminée génétiquement ? Structure de l’ADN : l’ADN est un assemblage de nucléotides en deux bras enroulés en double hélice. Mise à plat cette double hélice ressemble à une échelle dont les montants ou brins sont formés par l’association d’un sucre, le désoxyribose et d’acide phosphorique, les barreaux de cette échelle sont constitués par l’association de deux bases azotées complémentaires : A-T G-C. L’enchainement dans un ordre précis de ces quatre sortes de nucléotides constitue l’information génétique. L’ADN s’exprime donc en langage nucléotidique nécessitant pour un individu, plusieurs millions de nucléotides. Faire schéma=> cf poly intro Montrer modèle moléculaire Vidéo => ADB 2) Relation gène protéine Poly 2 doc 1: ADN et prot deux molécules séquencées Poly 2 doc 2 : 2 langages moléculaires différents Un gène est un fragment d’ADN càd une séquence de nucléotides qui déterminent la séquence d’aa d’une protéine donnée. L’ensemble des gènes constitue le génome d’un individu. Chaque chr ne contient qu’une petite partie du programme génétique de l’individu, donc l’ensemble des gènes du génome est reparti dans la totalité des chromosomes. Pour connaitre l’information génétique contenue dans les différents gènes, on réalise un séquençage de l’ADN qui permettra de déterminer l’ordre d’enchainement des millions de nucléotides, formant cette information génétique. 10 C’est l’information génétique qui impose l’ordre dans lequel les aa doivent être assemblés pour constituer une protéine. II. De l’ADN à la synthèse des protéines Observation photo 2 p42 Bordas Livre doc1 p 160 Que montre la coloration des cellules au vert de méthyle pyronine ? Le vert de méthyle colore ADN en bleu vert : ADN dans noyau Pyronine colore l’ARN en rose : ARN dans le cytoplasme Schéma : 1) La transcription Comment l’information est elle transmise du noyau au cytoplasme ? Observation Poly 3 p42 bordas L’ADN des cellules eucaryotes est toujours localisé dans le noyau. A aucun moment l’ADN ne quitte le noyau et c’est pourtant dans le cytoplasme que s’effectue la synthèse des protéines. L’information génétique contenue dans le noyau sous forme d’ADN est donc copiée. Ces copies sont fabriquées dans le noyau, sous forme d’une molécule d’ARN, très proche de l’ADN. Cette étape indispensable à la synthèse d’une protéine est la transcription. Observation : Doc 3 p161 et poly 4 doc 1et 2 p44 bordas Quelle est la structure de cet ARN ? Schéma 11 Une molécule d’ARN est formée d’un seulbrin constitué par la succession de nucléotides Chaque nucléotide comprend : - un acide phosphorique - un sucre - le ribose - une base azotée L’uracile est une base azotée de voisine de la Thymine Les ARN formés lors de la transcription quittent le noyau des cellules par l’intermédiaire des pores de la membrane nucléaire. Ces ARN sont appelés messagers : ARNm Comment se réalise cette transcription ? Poly 4 doc B p45 Schéma La transcription est réalisée par une enzyme : L’ARN Polymérase qui permet localement l’ouverture de l’ADN. La molécule d’ARNm se constitue à partir de l’association de nucléotides libres U, T, G, C 2) Le code génétique Comment traduire une séquence nucléotidique en séquence peptidique ? Doc 1 2 3 p 162 et 163 Conclusion : Le langage nucléotidique est un alphabet à 4 lettres correspondant aux 4 nucléotides Le langage peptidique est un alphabet à 20 lettres correspondant aux 20 aa Comment passer d’un langage à l’autre ? Au moyen d’un code de traduction : le code génétique Quelles sont les correspondances entre les 4 sortes de nucléotides et les aa ? 1 nucléotide 1aa : impossible car on ne peut coder que 4 aa 12 2 nucléotides 1aa : 42 =>16 possibilités, or 20 aa donc impossible 3 nucléotides 1aa : 43 =>64 possibilités ce qui est suffisant pour 20 aa L’hypothèse de 3 nucléotides codant pour 1 aa est retenue mais l’hypothèse de 4 nucléotides ou plus, est possible aussi. Expérience : Grace à l’utilisation de l’ARNm différents, on établit la correspondance entre 3 nucléotides : 1 codon et les 20 aa =>tableau du code génétique p162 faire photocop Dans ce tableau, certains codons sont appelés codons stop ou codons non sens car ils ne correspondent à aucun aa. En général, ils manquent l’arrêt de la traduction. Ce code génétique est universel car valable pour tous les Etres vivants. Cette universalité permet de faire fabriquer des protéines humaines par des bactéries. D’autre part, plusieurs codons ou triplets peuvent désigner le même aa : le code génétique est donc redondant. Une mutation pourra ainsi passer sous silence si, grâce à la redondance, elle ne modifie pas la structure de la protéine. 3) La traduction : les éléments indispensables Observation doc 1 2 p164 165 Comment cette information génétique est elle traduite dans le cytoplasme ? Dans le cytoplasme il existe des structures globuleuses : les ribosomes. Il y a des ribosomes libres ou polyribosomes reliés les uns aux autres par une molécule d’ARNm, et des ribosomes accrochés au réticulum endoplasmique de la cellule, ils forment alors le REG ou réticulum endoplasmique rugueux. Chaque ribosome est formé de deux sous unités : la grande et la petite, et constitué d’ARN ribosomal (ARNr). Ces ribosomes fonctionnent comme une tête de lecture, c’est en effet au niveau des polyribosomes qu’est réalisé l’assemblage des aa constituant un polypeptide. Les ARNt : petites séquences d’ARN comportant 2 sites : un site de fixation d’un aa donné, un autre site, appelé anticodon : site de fixation du codon de l’ARNm 13 Schéma ARNt Il faut de l’energie et une enz de fixation pour assurer la fixation de l’aa sur son site. Après la fixation de l’aa, l’ARNt se place face au codon complémentaire de l’anticodon. Schéma de la fixation 4) La traduction : les étapes Observation doc 3 p166 Comment se déroule cette traduction ? Elle se décompose en trois étapes : L’initiation : en début d’ARNm se trouve le codon initiateur AUG qui débute toutes les synthèses. Le premier aa de toute chaine polypeptidique sera donc la méthionine. Cette association AUG-met se fait grâce à la petite sous unité du ribosome. Puis la grande sous unité du ribosome se met en place et permet l’accrochage du deuxième aa. 14 L’élongation : Le ribosome va se déplacer le long de l’ARNm assemblant les différents aa entre eux : allongement de la chaine polypeptidique De nombreux ribosomes peuvent effectuer cette opération => de nombreuses copies de la chaine polypeptidique seront fabriquées. Donc l’ordre des aa séquence ARNm information génétique sur ADN Phase de terminaison : Lorsque le ribosome arrive au codon stop, les deux sous unités du ribosome se séparent et la chaine polypeptidique est libérée. 15 Que deviennent les protéines synthétisées ? Observation doc 4 p 167 question 4 et 5 III. Devenir des protéines synthétisées Les chaines polypeptidiques sont synthétisées au niveau des ribosomes ; ensuite elles sont mises en circulation dans le réticulum endoplasmique ; puis selles passent, grâce à des vésicules de transport, dans les saccules de l’appareil de Golgi où là, ces chaines subissent la maturation, qui leur permet d’acquérir leur configuration spatiale et devenir une protéine. Les protéines ainsi formées sont soit stockées dans les vésicules de sécrétion dans la cellule même, soit exportées, par exocytose hors de la cellule. Transparent cellule Vidéo Information génétique 2 Exercices sommatifs : 4 et5 p 56 Bordas 6 et 7 p 173 16 Chapitre 4 : Relation entre gènes phénotypes et environnement Le phénotype s’exprime à différentes échelles : macroscopique, cellulaire, moléculaire. Ce phénomène résulte de l’expression du génome. Pb : Comment un même phénotype peut résulter de l’expression de plusieurs gènes ? Comment l’environnement peut il agir sur la réalisation d’un phénotype ? I. Les phénotypes multi géniques Observation doc 2 p177 et doc 3 p 178, doc 4 p 179 Comment un même phénotype peut il résulter de l’expression de plusieurs gènes ? Un caractère est mono génique s’il ne dépend que d’un seul gène. L’existence d’allèles défectueux de ce gène => absence ou disfonctionnement de la protéine : c’est le cas de la mucoviscidose, de la myopathie Duchenne. Ces caractères mono géniques sont rares ( 5000 gènes sont 1000 connus sur les 30000 à 100000 gènes humains). La plupart des phénotypes, caractères visibles dépendent de plusieurs gènes : ces caractères sont multi géniques. Toutes les molécules complexes sont élaborées à partir de précurseurs, le long d’une chaine métabolique. Chaque étape de la synthèse est catalysée par une enz spécifique. Donc la synthèse d’une molécule fait intervenir une voie métabolique qui dépend de plusieurs gènes. Ces gènes existent sous plusieurs formes : ce sont les allèles du gène. Ces allèles étant le résultat de mutations au niveau du gène donc de la molécule d’ADN. Exemple étudié : Enz 1 Précurseur => tyrosine Enz 2 => mélanine Gène qui gouverne enz 1 existe sous 2 versions alléliques : - allèle : synthèse d’une enz 1 non fonctionnelle : allèle récessif a - allèle : synthèse d’une enz 1 fonctionnelle : allèle dominant A Gène qui gouverne enz 2 idem : Allèle récessif b Allèle dominant B Donc pour la synthèse de la mélanine, il existe deux gènes. Génome AABB ou AaBb : phénotype d’un individu qui fait la synthèse de mélanine Génome aabb : phénotype d’un individu qui ne synthétise pas la mélanine : albinos 17 Dans les cellules diploïdes chaque gène existe en deux exemplaires au locus de la paire de chromosomes homologues. Les deux versions du gène sont les allèles. Un individu possédant les 2 mêmes allèles pour un gène donné est homozygote pour ce gène, d’il possède les 2 allèles différents il est hétérozygote pour ce gène. Chez l’hétérozygote un seul allèle s’exprime : cet allèle est dominant ( A ou B), l’allèle qui ne s’exprime pas est récessif (a ou b). Chez l’homozygote, les deux allèles du gène s’expriment dans le phénotype, que le caractère soit dominant ou récessif. Schéma : toutes les combinaisons possibles : Ainsi si le caractère dominant qui s’exprime au niveau du phénotype permet la synthèse d’une enz fonctionnelle, un phénotype [A] a deux génotypes possibles : [A//A] ou [A//a] Le nombre de génotype augmente avec le nombre de gènes qui interviennent dans la voix métabolique. II. Phénotypes et environnement Observation doc 1 p180 et 181 Doc 2 p 181 Comment l’environnement peut il moduler l’expression des gènes, donc le phénotype ? Exemple 1 : 20°C => lapin blanc à 100% 5°C => lapin blanc avec toutes les extrémités noires La synthèse de la mélanine dépend d’enz sensibles à la température Exemple 2 : Culture d’Escherichia coli avec présence de tryptophane dans le milieu de culture inhibe la synthèse de tryptophane par la tryptophane synthétase. Exemple 3 : Hortensia : Sur sol pauvre en CaCO3 => couleur rose Sur sol enrichi en sulfate d’ammonium => bleu 18 Exemple 4 : Culture levure en présence de glucose, gènes gouvernant la transformation du galactose en glucose ne s’expriment pas : ils ne sont pas transcrits. Culture de levure en présence de galactose, ils vont êtres transcrits => production d’enz assurant la transformation du galactose en glucose. Donc l’expression de ces gènes a besoin : d’absence de glucose et de présence de galactose. Ces deux molécules ont donc une action sur l’expression des gènes : le glucose est inhibiteur, le galactose est activateur. Bilan Le contrôle du génome par l’environnement permet d’adapter le fonctionnement de la cellule aux conditions environnementales. Ont dit que l’environnement module l’expression des gènes. III. Phénotype, génotype et environnement Observations : Doc 1 p182 Doc 2 p 183 Doc 3 p 184 Doc 4 p 185 Quelle relation existe-t-il entre l’environnement, le génome et le phénotype ? Exemple 1 : Phénotype macroscopique : troubles digestifs, lésions cutanées, troubles nerveux, teint pale, yeux et cheveux clairs, retard mental. Phénotype moléculaire : phénylalanine : aa indispensable, mais qui devient toxique lorsque le taux sanguin est de 15-63 mg/100ml Voie de dégradation de la Phe en excès : Voie 1 : Phe PAH (phénylalanine hydroxylase) => tyrosine => dégradé en NH3, CO2 et H2O Cellules malades : PAH non fonctionnelle , donc phénylalanine dégradée selon voie 2 Voie 2 : Phe => ac phénylpyruvique => produit toxique Gène R408 W => chromosome 12 => synthèse PAH Gène sain : ACA ATA CCT CGG CCC TT C TCA GTT Gène malade : ACA ATA CCT TGG CCC TT C TCA GTT Individu malades sont homozygotes : donc l’allèle mute est récessif. 19 Prévention : - test de Guthrie => détecté - régime alimentaire pauvre en phénylalanine + tyrosine + aa + vit + Sel minéraux La phénylcétonurie est une maladie métabolique héréditaire, qui détectée précocement, peut être atténuée par un régime pauvre en phénylalanine => le phénotype est donc modifié. Exemple 2 : Xeroderma Pigmentosum Phénotype macroscopique : sensibilité à la lumière : lésions oculaires et lésions de la peau. Maladie héréditaire rare, qui dépend de l’environnement. Comme exposition aux UV => tumeurs cancéreuses. Phénotype cellulaire : UV => mutation au niveau de l’ADN : mutations somatiques. Ces mutations ont lieu au niveau des gènes contrôlant le cycle cellulaire, elles empêchent ainsi la duplication de l’ADN, c’est le cas du gène p53. Lorsque p53 est muté => cellules filles se reproduisent de façon anarchique : première étape de la cancérisation. Donc p53 est un oncogène (gène de cancérisation) Phénotype moléculaire : cellule d’individu sain : si gène p53 muté par UV, il est réparé avant la duplication de l’ADN. Cette réparation est assurée par l’enz ERCC3. Gène ERCC3 enz ERCC3 fonctionnelle Gène p53 réparé P53 fonctionnelle Gène p53 muté => UV Gène p53 contrôle du cycle cellulaire Cellules individu malades : enz ERCC3 non fonctionnelle Analyse du gène : Individu sain : Individu malade : AAG AAG AGC AAC AG AAG AAG AGA AAC AG Individu malades sont homozygotes ; donc l’allèle muté est récessif. 20 UV Gène p53 muté Gène p53 P53 non fonctionnelle Pas de contrôle du cycle cellulaire => cancérisation Les mutations de p53 provoquées par UV ont des effets plus importants s’il y a une prédisposition génétique ne permettant pas la réparation de ces mutations => multiplications anarchiques dans les cellules. Prévention : Protection aux UV et surveiller toutes les modifications de la peau. Les gènes qui réparent des modifications dues à l’environnement sont des gènes réparateurs. Une prédisposition génétique conduit à développer une tumeur / UV plus vite, car les individus possèdent 2 allèles gouvernant l’expression d’une protéine fonctionnelle qui ne corrige pas les modifications de l’ADN provoquées par les UV. Exemple 3 : épidémiologie établit relation entre environnement et dvt maladies Régime alimentaire et apparition de cancer du colon Tabac et cancer du poumon Alcool + tabac et cancer de l’œsophage. Exemple 4 : - Mutations du gène p53 identifiées dans presque tous les cancers. Différents types de mutations : mutations somatiques, mutations germinales (sont récessives). Individu héritant d’un allèle muté ont une prédisposition au cancer : car la mutation somatique peut s’ajoutée à une mutation héritée. Individu hétérozygote (allèle muté- non muté de ces gènes) ont une plus grande probabilité de développer un cancer que individu homozygote possédant deux allèles non muté. 21