
.Ce schéma représente l’évolution dans le temps de fonction rénale évaluée par la DFG (force des reins)
et le taux de création plasmatique depuis le début de la maladie rénale qui peut altérer soit :
-le faisceau du rein
-le glomérule
-les vaisseaux du rein
-le tissu interstitiel
Jusqu’à la dialyse, il y a une perte progressive des néphrons. Dans un premier temps, la fonction rénale est
maintenue (DFG à 100% et PC normal) puis le DFG commence à baisser graduellement à partir de la
mort de 20-30% de néphrons. Quand il reste moins de 50% de néphrons fonctionnels, on commence à être
en insuffisance rénale chronique mais attention quand il y a encore 50% de néphrons qui existent dans un
rein unique ou la moitié répartit dans un rein et dans l’autre, il n’y a pas d’insuffisance rénale. La
meilleure preuve clinique est le fait que les personnes ayant fait don d’un de leur rein pour un de leur
proche peuvent très bien vivre sans être insuffisant rénal. Parallèlement, plus les néphrons meurent plus
l’insuffisance rénale est grave et plus le taux de créatinine plasmatique va augmenter. Quand il ne reste
environ plus que 10% des néphrons, le patient entre alors en IRCT où le recours à la dialyse s’impose.
C) Fonctionnement des néphrons restants en cas de réduction néphronique
Pendant la période où la fonction rénale s’altère progressivement sans être catastrophique, les néphrons
qui restent vont adapter leur fonctionnement pour maintenir en permanence l’homéostasie du corps.
L’adaptation est donc une constante qu’il faut bien comprendre.
a :altération et adaptation des fonctions exocrines du rein
- 1) Le rein a pour fonction d’éliminer de l’eau avec des déchets azotés qui sont des substances
osmotiquement actives : ainsi l’urée est une petite molécule filtrée par le glomérule. La destruction
néphronique a pour effet une élévation de la concentration d’urée :
-dans le sang( osmolalité plasmatique)
-mais aussi dans l’urine primitive(début TCP : a la même composition que le
sang pour les substances qui diffusent)
Cette surcharge osmotique va entraver la réabsorption de l’eau dans le TCP où la majeure partie a
lieu(66%) : on parle de diurèse osmotique, i.e un surcroît du volume urinaire quotidien par effet
osmotique.
N.B : Quand la réabsorption de l’eau est insuffisante, même une sécrétion et activité maximale de l’ADH
Adaptant la perméabilité du tubule collecteur ne permettrait d’équilibrer efficacement le bilan de l’eau.
Le patient ne s’aperçoit de sa polyurie qu’essentiellement la nuit(pas le jour) où il commence à se lever
pour uriner des volumes importants accompagnée d ‘une forte soif obligatoire consécutive.(comme dans le
diabète mal équilibré).
La polyurie osmotique avec polydipsie est donc le premier mécanisme d’adaptation afin de maintenir
l’élimination au maximum des déchets du métabolisme.