Les protéases ont en effet un rôle essentiel pour la maturation et la prolifération des virus et sont
ainsi des cibles de choix dans le développement de drogues antirétrovirales. Ces protéases doivent
s’associer deux à deux
pour fonctionner correctement. Mais, depuis plusieurs décennies, aucun
scientifique n’a pu décrire leur structure. Les équipes ont alors donné rapidement plusieurs solutions
permettant une résolution de la structure cristalline de la protéase du M-PMV. Plusieurs joueurs ont
proposé des modèles révolutionnaires : le modèle de départ (rouge) a rapidement été amélioré (en jaune)
par un premier joueur grâce à l’outil mis en place. Ensuite, un second coéquipier a amélioré le cœur de
celle-ci (magenta). Finalement un dernier a encore augmenté sa précision en modifiant les extrémités de
la protéine (vert).
Grâce à ces propositions, on remarque un réarrangement considérable au niveau du corps de la
protéine avec des extrémités entièrement désordonnées. Ce travail pourrait permettre de grandes avancées
pour la conception de médicaments antirétroviraux. De plus, il montre la puissance des jeux en ligne pour
canaliser l'intuition humaine.
Crystal structure of a monomeric retroviral protease solved by protein folding game players. Khatib F,
Dimaio F; Foldit Contenders Group; Foldit Void Crushers Group, Cooper S, Kazmierczyk M, Gilski M, Krzywda
S, Zabranska H, Pichova I, Thompson J, Popović Z, Jaskolski M, Baker D. Nat Struct Mol Biol. 2011 Sep
18;18(10):1175-7.
APOBEC3G active l’immunité précoce
Suite à l’infection, on observe une phase rapide de multiplication du VIH, caractérisée par de
hautes charges virales qui seront neutralisées par la réponse immunitaire précoce ou innée. Des secrétions
de cytokines (molécules de communication du système immunitaire) augmentent alors l’expression de
certains facteurs spécifiques de cette réponse immunitaire innée comme APOBEC3G (A3G). Cette
protéine est connue pour limiter la prolifération et la reproduction du virus en le parasitant et en l’inhibant
directement. On vient de montrer qu’il augmente aussi la reconnaissance et la destruction par les cellules
Natural Killer (NK) des cellules infectées.
Sous forme de dimères.