La parentalité responsable – TDC 121
Pour harmoniser amour conjugal et transmission responsable de la vie, l’intention sincère ne
suffit pas. Il faut utiliser des critères tirés de la nature humaine et de ses actes respectant le
sens total du mutuel don de soi et de la procréation humaine dans l'amour vrai, par la pratique
de la chasteté conjugale. " Ainsi, ils rempliront leur mission avec la responsabilité humaine et
chrétienne et avec révérence docile envers Dieu » . TDC 121,1·2
Humanae Vitae fait une nette distinction entre ce qui constitue une méthode moralement
illicite de régulation des naissances, ou plus précisément de la fertilité, et une méthode
moralement correcte.
Est moralement illicite: l'interruption directe du processus génératif déjà entamé (
l’avortement), la stérilisation et toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans
son accomplissement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se propose,
que ce soit comme fin ou comme moyen, de rendre impossible la procréation. TDC 121,1
Est en revanche moralement autorisé le recours aux périodes infécondes. Si il y a des motifs
sérieux d’espacer les naissances par suite de condition physique ou psychologique du mari ou
de la femme ou de circonstances extérieures, l'Eglise enseigne qu'il est alors licite de prendre
en compte les rythmes naturels immanents dans les fonctions génératives pour permettre les
actes du mariage et de cette manière réglementer les naissances sans offenser les principes
moraux. TDC 122.1
La réalité du langage du corps et le mal moral de la contraception. TDC 122
L'essentiel de l'enseignement de l'Eglise consiste à maintenir une relation adéquate entre «
dominer les forces de la nature » et « se maitriser soi-même », relation indispensable pour
l'être humain. L'homme moderne souvent transfère ses méthodes de domination de la nature à
la domination de son être propre, mais il a besoin de maîtrise de soi, qui est « naturelle » et
correspond à sa constitution. La contraception artificielle détruit la dimension constitutive de
la personne, la privant de sa subjectivité et faisant d’elle un objet de manipulation. Le corps
humain n'est pas simplement l'organisme des réactions sexuelles, mais le moyen d'exprimer
toute sa personne par le langage du corps, qui devrait exprimer « prophétiquement » la vérité
du sacrement du mariage en participant au plan céleste de l'amour. TDC 123 1-2
En tant que ministres du sacrement, l’homme et la femme sont appelés à être témoins et
interprètes de ce plan éternel de l'amour, qui, "depuis le commencement", a été marqué par le
signe de l’«union de la chair ». Le sacrement est constitué par le consentement et accompli
par l'union conjugale; homme et femme sont appelés à exprimer en toute vérité la langue
mystérieuse de leur corps. Par des gestes, des actions et des réactions, la personne parle par
son corps. En devenant une seule chair, l’homme et la femme s'expriment mutuellement dans
la mesure de la vérité de l'être humain. Dans la mesure où il est maître de lui-même, l'homme
peut librement « se donner» à l'autre, ce qui est essentiel pour le langage du corps de l'union
conjugale. Ce langage doit être jugé selon le critère de la vérité. Exprimé en langage corporel,
l'acte conjugal signifie non seulement l'amour, mais la fécondité potentielle : essayer de
séparer artificiellement l’un de l’autre est donc illicite, car tous deux se rapportent à la vérité
la plus profonde de l’acte et l’un est activé avec et par le biais de l'autre. L'acte conjugal, privé
de la composante procréatrice de sa vérité intérieure, cesse également d'être un acte d'amour.
Un tel acte implique une union corporelle qui ne correspond pas à la vérité intérieure et à la
dignité de la communion personnelle car la communication ne transmet pas la vérité de la
maitrise de soi, du don réciproque et de l'acceptation réciproque de l'autre personne. Cette
violation de la composante intérieure de l'union conjugale et de l'ordre de la personne