COMITE NATIONAL DE POLITIQUE ECONOMIQUE (CNPE)
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RAPPORT SUR L’ANALYSE DE LA VIABILITE DE LA DETTE
janvier 2009
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Le Comité National de Politique Economique est présidé par la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques
(DPEE) et comprend : la DPEE, la Direction de la Dette et de l’Investissement, la Direction Générale de la Comptabilité
Publique et du Trésor et la BCEAO-agence.
Analyse de la viabilité de la dette publique second semestre 2008
Comité National de Politique Economique (CNPE)
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Sommaire
Sommaire .................................................................................................................................................... 1
I. Evolutions récentes et perspectives de la situation économique et financière ................................... 2
II. Situation de la dette publique .............................................................................................................. 3
II1. Encours de la dette extérieure ................................................................................................. 3
II2. Encours de la dette publique intérieure ................................................................................... 4
II3. Les passifs conditionnels ........................................................................................................ 4
III. Présentation des scénarii et des principaux résultats ...................................................................... 5
III1. Scénario de base ...................................................................................................................... 5
III13. Cadre macroéconomique .......................................................................................................... 5
III14. Stratégie de désendettement ...................................................................................................... 5
III15. Principaux résultats de la stratégie financière de base .............................................................. 7
III2. Scénario alternatif optimiste ................................................................................................... 8
III21. Cadre macroéconomique .......................................................................................................... 8
III22. Stratégie de désendettement optimiste ...................................................................................... 8
III23. Principaux résultats du scénario alternatif optimiste ................................................................ 9
III3. Scénario pessimiste ............................................................................................................... 10
III31. Cadre macroéconomique ........................................................................................................ 10
III32. Stratégie de désendettement pessimiste .................................................................................. 11
III33. Principaux résultats du scénario pessimiste ............................................................................ 11
IV. Viabilité de la dette intérieure ....................................................................................................... 13
V. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS .............................................................................. 14
Analyse de la viabilité de la dette publique second semestre 2008
Comité National de Politique Economique (CNPE)
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I. Evolutions récentes et perspectives de la situation économique et
financière
L’évolution de la situation économique et financière, lors des cinq dernières années, est marquée par une
bonne tenue des agrégats macroéconomiques. La croissance économique est estimée en moyenne à 4,5% sur la
période 2004 2007. Cette performance a été atténuée par les ralentissements de l’activité en 2006. L’inflation,
maîtrisée en dessous de 3% par an sur la période 2000 - 2006, a connu un relèvement en 2007 en s’établissant au
tour de 6,0% du fait du renchérissement des prix des produits alimentaires et du niveau élevé des prix des produits
énergétiques sur le marché international. Les finances publiques ont été assainies, le déficit s’étant établi en
moyenne à 3,8% du PIB. A l’exception de 2006 où le déficit public a avoisiné 6% du PIB, toutes les autres années
ont été marquées par un déficit inférieur à 3% du PIB à la faveur du bon niveau de recouvrement des recettes
budgétaires. Sur le plan extérieur, le déficit courant (dons compris) s’est situé en moyenne à 8,0% du PIB.
En 2008, la situation économique et financière du Sénégal serait marquée par la hausse continue des prix
des produits alimentaires et un niveau élevé du prix des produits énergétiques de janvier à août 2008, conduisant à
une baisse de la demande. Du côté de l’offre, la mise en œuvre de la GOANA conjuguée à la bonne saison des
pluies serait favorable à l’agriculture. Quant au secteur secondaire, il serait affecté par les retards de paiement de
l’Etat vis-à-vis du secteur privé et les difficultés des ICS, malgré leur recapitalisation. S’agissant du secteur tertiaire,
il serait marqué par un ralentissement en raison, notamment, de la baisse de 18,5% des activités immobilières. Au
total, le taux de croissance réelle du PIB est estimé à 3,9% contre 4,8% en 2007. Quant au PIB non agricole, il
devrait progresser de 2,7% contre 5,7% en 2007. L’inflation s’est située à 5,8% contre 5,9% en 2007, en raison
essentiellement de la hausse des prix des produits alimentaires. Concernant le déficit public, il est évalué à 3,4%
du PIB en 2008. Quant aux échanges extérieurs, ils sont marqués par un déficit du compte courant estimé à 12,1%
du PIB.
En 2009, la croissance est attendue à 5,2% sous l’hypothèse d’une bonne tenue du secteur primaire à la
faveur du bon comportement du sous secteur agricole, d’une reprise du sous secteur secondaire et du maintien du
dynamisme du secteur tertiaire. Le secteur primaire devrait croître de 7,5%, sous l’impulsion du sous secteur
agricole qui devrait progresser de 11% grâce à la poursuite de la mise en œuvre des politiques du gouvernement
en matière de développement agricole. Pour ce qui est du secteur secondaire, il devrait croître de 5,5% en 2009
après le repli de 0,9% enregistré en 2008, à la faveur notamment de la bonne tenue des activités extractives, du
raffinage de pétrole et de la fabrication de produits chimiques avec des croissances respectivement projetées à
20%, 20,5% et 15%. Cette bonne évolution des activités d’extraction minière et de production chimique serait liée
au redressement des ICS après leur recapitalisation en 2008. Quant au secteur tertiaire, il croîtrait de 5,6% en 2009
contre 4,6% en 2008 sous l’impulsion notamment des activités commerciales et de celles des « transports et de
postes et télécommunications ».
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L’inflation devrait se situer autour de 3% en 2009, à la faveur de la baisse attendue des prix des produits de
base, notamment énergétiques et alimentaires. Sur le plan budgétaire, le déficit public devrait s’établir autour de
3% du PIB. Sur le plan extérieur, le déficit du compte courant est attendu à 10,1% en 2009.
II. Situation de la dette publique
La dette publique du Sénégal est estimée au 31 Décembre 2008 à 1534,7 milliards de FCFA, soit 26,1% du
Produit Intérieur Brut et se répartit en 1161,4 milliards FCFA de dette extérieure et 373,3 milliards FCFA de dette
intérieure
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.
Tableau 1 : Encours de la Dette Publique (Milliards F.CFA)
Dette
publique
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Extérieure
2169,5
2418,7
2530,6
2316,4
2028,9
1865,1
1944,0
864,4
968,5
Intérieure
196,5
153,5
213,9
158,2
156
149,7
153,2
158,3
304,4
Totale
2362,5
2570,4
2743,6
2474,6
2184,9
2014,8
2097,2
1022,7
1272,9
Source : MEF (DDI ; DGCPT)
II1. Encours de la dette extérieure
A fin décembre 2008, l’encours de la dette publique extérieure du Sénégal est estimé à 1161,4 milliards, soit une
hausse de 19,9% par rapport à 2007. Ceci s’explique essentiellement par la mobilisation d’importantes ressources
extérieures sous forme de prêts dans le cadre de l’appui budgétaire au cours du dernier trimestre de l’année 2008.
Les caissements survenus au mois de décembre, d’un montant de 115,7 milliards, proviennent de trois bailleurs
à savoir :
- l’Agence Française de Développement (AFD) avec les prêts pour la recapitalisation de la SENELEC et le
plan de redressement des finances publiques ;
- la Banque Mondiale (IDA) avec le financement du redressement et du développement du secteur
énergétique, et ;
- le Fonds Africain de Développement (FAD) avec le prêt programme d'appui à la stratégie de réduction de la
pauvreté.
La dette multilatérale s’est établie à 711,2 milliards, soit 61,2% de la dette publique extérieure. La dette
due à la Banque Mondiale (IDA) en représente 58,7% pour un montant de 417,9 milliards.
La dette bilatérale se chiffre à 448 ,5 milliards, soit 38,6 % de la dette extérieure. Les bailleurs arabes
détiennent 54,7% du total de la dette bilatérale.
La dette commerciale, constituée de crédits à l’exportation, est très faible avec 1,7 milliard.
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Il s’agit de la dette contractuelle. Les retards de paiement de l’Etat vis-à-vis du secteur privé ne sont pas intégrés.
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Figure 1 : Encours dette publique extérieure en 2008 par type de créancier (milliards FCFA)
II2. Encours de la dette publique intérieure
L’encours de la dette publique intérieure a augmenté de 22,6% en passant de 304,4 milliards à 373,3
milliards entre 2007 et 2008. Il renferme 66,3 milliards de bons du trésor et 192,8 milliards d’obligations.
La tendance baissière, constatée depuis 2001, s’est estompée en 2005 du fait de l’option de l’Etat de se
financer au niveau du marché monétaire régional avec des émissions régulières de bons du trésor et d’obligations.
II3. Les passifs conditionnels
Dans le cadre de l’analyse de la viabilité de la dette publique, nous allons analyser les risques posés par les
passifs conditionnels liés aux garanties émises par l’Etat, aux PPP et aux opérations des entreprises publiques.
Cependant, il n’a pas été possible de rassembler toutes les informations et pour cette raison, nous n’avons tenu
compte que :
- de la dette contractée directement par la SONES : le portefeuille de cette dette est composé de huit
prêts contractés auprès de la BOAD, de l’AFD et de la CBAO. L’encours de cette dette au 31 décembre
2008 est estimé à 23,8 milliards de FCFA.
- de la dette directe de la SENELEC vis-à-vis des bailleurs comme la BOAD et l’AFD dont l’encours au
31 décembre 2008 est estimé a 20,2 milliards de FCFA. La
-
- dette rétrocédée et garantie à la Senelec est prise en compte dans le stock de la dette publique
extérieure.
- du financement de l’Aéroport International Blaise Diagne :
o un crédit relais de 100 millions d’Euros déjà décaissés en 2007 ;
o A partir de 2009, un emprunt à long terme de 250 millions d’euros.
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